Certaines régions sont régulièrement exposées à des calamités naturelles, dont des inondations. L'état défectueux des infrastructures en est le premier responsable. Les pluies diluviennes qu'a connues la région de Tanger-Tétouan lundi dernier ont dévoilé l'état défectueux des infrastructures dans cette région. Si les précipitations, qui sont arrivées en trombe, n'ont pas provoqué de pertes humaines dans la région, les habitants ont assisté à des scènes déplorables dans les artères des villes qui se sont transformées en ruisseaux transportant les sachets en plastique et d'autres détritus. La pluie, le grand révélateur de la défaillance de nos infrastructures. Ces inondations dans les deux villes du nord ont eu lieu à deux jours de la journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles. Cette journée, célébrée le deuxième mercredi d'octobre, constitue une occasion pour dresser un bilan, attirer un maximum d'attention sur le sort des victimes des catastrophes naturelles et mettre en place des mesures de prévention. Cependant, chaque année, on célèbre, à l'instar des autres pays de la planète, cette journée mondiale sans que les responsables mettent en place une véritable stratégie pour prévenir les risques des catastrophes naturelles, en particulier les inondations. Certaines régions du Maroc sont chaque année exposées à des inondations, du fait des fortes pluies qui s'abattent sur ces régions. En novembre 2002, le bilan a été catastrophique. Les inondations, provoquées par les fortes pluies qui s'étaient abattues sur le pays, ont fait quatre-vingt-neuf morts et des dégâts matériels importants. En décembre 2001, les inondations, qui ont affecté la province de Settat, ont causé la mort de huit personnes et inondé plusieurs unités industrielles ainsi que 23 douars dans la région. Huit unités industrielles ont été inondées à 100%, six à 70 % et trois autres à 40% dans la zone industrielle de Berrechid. A Mohammédia, chaque fois que l'oued El Maleh sort de son lit, les habitants de la ville sont exposés au danger des inondations. En décembre 2001, la ville a connu d'importantes inondations ayant occasionné d'énormes dégâts matériels et un grand malaise pour la population de la ville. Cette ville demeure toujours exposée à des risques. Cette année, la journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles est consacrée à une réflexion sur les moyens de parvenir au développement durable en dépit des catastrophes naturelles. Dans un communiqué publié à l'occasion, le centre d'information des Nations unies pour le Maroc souligne que « les risques naturels font partie de la vie. Ils ne deviennent catastrophes que lorsque des êtres humains perdent la vie ou leurs moyens d'existence». Il faut dire que la gestion des risques à long terme est la meilleure formule pour la prévention des catastrophes. Il est à souligner que l'Assemblée générale des Nations unies a décidé, par la résolution 44/236 du 22 décembre 1989, de célébrer la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles le deuxième mercredi de chaque mois d'octobre. Ce jour avait été désigné pour célébrer la Journée internationale pendant la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles, 1990-1999. En 2001, l'Assemblée générale a décidé de continuer à célébrer la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles le deuxième mercredi d'octobre, afin de contribuer au niveau mondial à un souci constant de prévention des catastrophes naturelles, y compris la préparation aux catastrophes et l'atténuation de leurs effets.