Huit morts et d'importants dégâts matériels à Settat. Pendant la même période de l'année dernière, le bilan faisait état de trois morts et plus de 7 millions de dirhams de pertes. Les fortes précipitations ont une deuxième fois révélé la fragilité des infrastructures à Settat. Routes, autoroutes, Ce début de semaine, ces pluies diluviennes ont provoqué la mort de huit personnes, six passagers d'un grand taxi, emportées par les crues à l'entrée sud de la ville (sur la route menant à la ville de Guisser), un enfant de onze ans dans la commune de Tamadroust, tandis que la huitième victime a été enregistrée dans la localité de Moualline El Oued, située à une quinzaine de kilomètres de la ville. Le bilan des dégâts matériels n'est pas encore évalué. Mais force est de constater qu'il est plus lourd que celui de l'année dernière. Et toujours, c'est l'oued Boumoussa qui est derrière le malheur des « Settatis ». Le débit de ce fleuve, où confluent les crues des bassins versants avoisinants s'étalant sur une superficie de 100 km carrés, a atteint 125 mètres cubes la seconde, tandis que la canalisation ne peut évacuer que 80 mètres cubes la seconde. Cela revient à dire que les mesures annoncées, à la suite de la catastrophe de l'année précédente, n'ont pas été concrétisées. Les mêmes sites ont été touchés. Et ce sont les mêmes causes qui sont évoquées. Des infrastructures défectueuses et mal entretenues ou même mal réalisées. Le cas du pont qui s'est effondré, à 25 kilomètres de la ville, alors qu'il était récent. Au cours de la même période de l'année passée, du 20 au 27 décembre, les intempéries avaient fait trois morts (deux hommes et une femme) et occasionné des dégâts matériels estimés à plus de 7 millions de dirhams. Ces chiffres ont été communiqués lors d'une réunion du Comité local de suivi de la situation pluviométrique au niveau de la province. Les dégâts ont été importants dans la zone industrielle, (arrêt de travail pendant plusieurs jours, écroulement de mûrs, de clôture et de toits arrachés). Les pertes subies, en 2000, par les populations au niveau de la ville à cause de ces inondations ont été estimées à quelque 620.000 DH dues notamment à l'inondation par les eaux de quelques maisons, de locaux commerciaux, du souk «Chtaïba» et du marché aux puces limitrophe appelé «Makro». Après cette calamité, les différentes parties avaient annoncé qu'elles allaient entreprendre plusieurs mesures en vue d'atténuer la situation d'abord et ensuite mettre des dispositions particulières avant les averses. En outre, il a été recommandé d'informer à temps les citoyens, notamment les automobilistes, de l'état des routes, des voies de déviation, etc. Dès lors, l'espoir était permis de ne plus jamais voir de telles catastrophes. Cependant la réalité vécue cette semaine en démontre le contraire. Il faut dire que la sécheresse n'a pas uniquement sapé l'économie et l'agriculture, mais elle a fini par atteindre les esprits.