Les pluies diluviennes, que vient de connaître le pays ces derniers jours, ont permis de mettre à nu les défaillances de nos infrastructures routières. Un spectacle désolant à Casablanca. Les pluies diluviennes que vient de connaître notre pays ces derniers jours ont dévoilé l'état défectueux de nos infrastructures. A Casablanca, capitale économique du pays, décidément, rien ne va dans le bon sens. Des défaillances en cascade. Si les précipitations, qui sont arrivées en trombe, ont des bienfaits sur le monde de l'agriculture, il faut dire qu'elles ont également permis de mettre à nu les défaillances des infrastructures. La pluie, le grand révélateur. De Sidi Bernoussi à Aïn Chock Hay Hassani, du centre-ville à Ben M'sik-Sidi Othmane, les mêmes constatations sont de mises. Et pis encore dans les artères sinueuses, dans les quartiers populaires. Ainsi, au moment de la pluie, les ruelles, se sont carrément transformées en petits ruisseaux, transportant les déchets, des cartons vides et des sacs noirs en plastique pleins d'ordures ménagères. Un spectacle qui laisse à désirer. Mais, après les pluies, c'est une autre réalité qui se dévoile. Les chaussées se sont délabrées. Et les exactions se sont rapidement transformées en nids-de-poule. Les tranchées, fosses et autres ouvertures se transforment en boues, en flaques d'eau et même en mares dangereuses pour la circulation. Les automobilistes en savent beaucoup de choses. L'asphalte se désintègre comme par magie et les bords des chaussées s'affaissent. Le problème est que chaque fois que le pays connaît de fortes pluies, le même phénomène surgit. C'est dire que les dérangements provoqués lors de la saison pluviale précédente, sans parler des débordements dans certains cas, n'ont pas incité les responsables, notamment les communes, à prendre au sérieux le dossier des infrastructures routières. Le désintérêt est apparent. Souvent, les travaux sont effectués à la va-vite, sans aucune rigueur. Dans la plupart des cas, on creuse une tranchée pour poser des lignes téléphoniques, des câbles électriques ou des conduites d'eau, et l'on y remet uniquement de la terre. On ne pense plus aux malheurs provoqués par cet état de choses, au moment et après les pluies. On imagine comment un motocycliste, qui tente d'éviter une crevasse, un taximan qui quitte subitement la file ou un automobiliste, qui freine brusquement, provoquent des accidents de circulation à l'intérieur du périmètre urbain. Quant aux piétons, ils demeurent livrés à eux-mêmes en empruntant des trottoirs ayant les mêmes caractéristiques. Et même quand quelqu'un trébuche ou tombe directement dans un trou, l'incident n'est plus recensé pour s'ajouter au bilan des accidents provoqués à l'intérieur du périmètre urbain. Le tout résulte de l'entretien qui fait défaut, des travaux qui sont mal faits quand ils ne sont pas achevés et le sens de responsabilité qui reste uniquement au niveau du discours électoral. Jusqu'à quand ? Telle est la question.