Les premières pluies qui sont arrivées en trombe ont des bienfaits sur l'agriculture et dévoilent les défaillances des infrastructures. A Casablanca, les habitants ont assisté lundi à des scènes inaccoutumées. C'est la saison des pluies. À Casablanca, à l'instar des autres villes du Royaume, les précipitations ont fait leur réapparition. Et comme, à l'accoutumée, des débordements ont été constatés dans des ruelles et des boulevards dès les premières heures. Lundi matin à Casablanca, les habitants ont assisté à des scènes inaccoutumées. Tout le monde se précipite pour échapper à la pluie, les automobilistes transforment les zones en un boucan d'enfer avec les klaxons et ceux qui empruntent les bus ont trouvé les engins dans un état qui laisse à désirer. Le pire est que des petites artères ont été transformées en ruisseaux transportant les sachets en plastique et d'autres détritus. A Hay Hassani, Hay Mohammadi, Hay Moulay Rachid, Sid Bernoussi et le centre-ville, le spectacle est désolant. Et pour cause, les égouts ont été complètement bouchés par les cartons vides, les restes des légumes pourris laissés par les marchands ambulants, la poussière et des ordures ménagères. Ce qui pousse les eaux diluviennes à déborder. Si les précipitations qui sont arrivées en trombe ont des bienfaits sur le monde de l'agriculture, il faut dire qu'elles ont également permis de mettre à nu les défaillances des infrastructures. La pluie, le grand révélateur. Mais, après les pluies, c'est une autre réalité qui se dévoile. Les chaussées se sont délabrées. Et les exactions se sont rapidement transformées en nids-de-poule. Les tranchées, fosses et autres ouvertures se transforment en boues, en flaques d'eau et même en mares dangereuses pour la circulation. Les automobilistes en savent beaucoup de choses. L'asphalte se désintègre comme par magie et les bords des chaussées s'affaissent. Le problème est que chaque fois que le pays connaît de fortes pluies, le même phénomène surgit. C'est dire que les dérangements provoqués lors de la saison pluviale précédente, sans parler des débordements dans certains cas, n'ont pas incité les responsables notamment les communes à prendre au sérieux le dossier des infrastructures.