Depuis longtemps, la zone située aussi bien sur le littoral atlantique qu'aux confins d'un site montagneux, manque cruellement de nombre de services vitaux de la vie humaine, notamment l'implantation du réseau d'assainissement, le revêtement des accès et ruelles… Cette anarchie qui règne dans la commune d'Aourir relevant de la province d'Agadir Ida Outanane, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a donc occasionné une véritable ruée vers l'informel au niveau des constructions de logement. Les dispositions de l'urbanisme ne sont guère respectées dans une région où les lois en vigueur sont globalement bafouées. Devant ce dépassement qui ne fait alors que proliférer dans le tissu urbanistique, les autorités locales avaient déjà entamé une campagne de démolition des constructions anarchiques dont celles qui appartiennent à des conseillers communaux, censés donner l'exemple aux citoyens. Il est donc constaté que les conseils de certaines communes, particulièrement d'Aourir, de Tamri et d'Imouzzer ont toujours brillé par leur absence. D'aucuns avanceraient le fait que ces attitudes trouvent leur explication dans, tout d'abord, l'incapacité des présidents de communes de s'opposer aux fauteurs de peur de perdre des voix électorales, à la veille des prochaines échéances, d'autre part, l'implication de ces mêmes responsables et leurs acolytes dans des dépravations. On conviendra alors que les élus et certains agents, dans bien des cas, se lancent dans des complicités, car il est bien évident que les citoyens à qui on détruit leurs constructions non autorisées, se sont sans doute, adonné à ces manœuvres clandestines après avoir «corrompu» leurs bourreaux pour que ces derniers «ferment les yeux». L'épée de Damoclès tombe maintenant sur les toits des citoyens qui se trouvent, certes, dans l'infraction urbanistique, et doit également trancher toutes les têtes dans le camp des élus et des autorités qui ont, des années durant, soudoyer ces délits, en contrepartie de l'argent sale.