Eyewa, la start-up créée en 2017 par Anass Boumediene et Mehdi Oudghiri, fils de l'ancien patron d'Attijariwafa Bank, est en pleine croissance. Considérée comme le plus grand détaillant de lunettes au Moyen Orient, Eyewa a levé 8,6 millions de dollars en deux ans. Le commerçant en ligne de lunettes (lunettes de soleil, montures, lentilles de contact,…) propose des produits de toutes les grandes marques mondiales. Notons qu'une première levée de fonds a été réalisée en janvier 2018. Cette seconde levée de fonds d'un montant de 7,5 millions de dollars a été réalisée auprès de plusieurs investisseurs à Dubaï (le fonds d'investissement Wamda Capital, GS Shop, Equitrust (branche d'investissement du groupe Choueiri), la plateforme de co-investissement French Partners, le fonds 500 Startups, Usus Al Khawarizmi et Faith Capital). Celle-ci servira à accélérer son développement dans la région, à investir davantage dans l'infrastructure et à renforcer les équipes d'Eyewa basées en Arabie Saoudite. D'ailleurs, un bureau a été ouvert en Arabie Saoudite dans le cadre de sa politique d'expansion régionale. La start-up ambitionne également de s'étendre sur la région MENA. L'effectif de l'entreprise est passé de 2 personnes à sa création à 25 personnes aujourd'hui. Eyewa fait même partie du classement des 100 jeunes entreprises arabes qui vont façonner la révolution industrielle 4.0 réalisée par Le Word Economic Forum. L'histoire d'Eyewa commence quand les deux jeunes hommes se rencontrent au sein du cabinet américain Bain and Company où ils occupaient des postes de consultants. Puis, en 2015, ils lancent ensemble Foodpanda au Moyen Orient qui a été cédée à Delivery Hero un an plus tard. L'année suivante, l'aventure Eyewa débute. À sa création, les cofondateurs achetaient les lunettes de chez les opticiens de leur immeuble une fois une commande reçue. Aujourd'hui, ils collaborent directement avec les fournisseurs. Le co-fondateur Mehdi Oudghiri n'est autre que le fils de Khalid Oudghiri, ancien patron d'Attijariwafa bank. L'on se souvient, ce dernier avait été sèchement débarqué de la tête du groupe bancaire avant de quitter le Maroc pour occuper le poste de directeur général de la banque d'Al-Jazira en Arabie Saoudite. Il rentrera au pays en 2012 à la faveur d'une grâce royale. Depuis, il est à la tête d'un fonds d'investissement, Almamed, et se fait discret.