La justice spatiale ouvre l'accès à la justice sociale et constitue l'un des fondements du nouveau modèle de développement auquel le pays et le peuple aspirent, a affirmé le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS : PPS) à la Chambre des représentants. Dans une question orale adressée au ministre de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, au cours de la dernière séance des questions orales, le député a souligné la nécessité, pour le gouvernement et en particulier pour tous les départements concernés ; de déployer davantage d'efforts pour promouvoir le développement des communes rurales et des centres émergents, à l'instar de la province de Boulemane. Le député a cité le cas de Guigou, d'Imouzzer Marmoucha, de Najil et de Sekkoura. Toutes les conditions de vivre dans la dignité font défaut dans ces centres «émergents», a affirmé le député, rappelant que la responsabilité de cette situation incombe non seulement au seul ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville mais également à d'autres ministères. Tout en rendant hommage au ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville pour l'action qu'il déploie au profit de toutes les villes et des centres émergents, qui accusent un déficit en infrastructures légué par plusieurs années de négligence et de marginalisation, le député a protesté contre le silence des départements ministériels auxquels il a adressé, pour ce faire, des questions écrites restées jusqu'à ce jour sans réponse. Un tel comportement dévalorisant est nuisible non seulement au développement du pays, mais également à la crédibilité des institutions dont en premier lieu le parlement et le gouvernement, a-t-il estimé. Tous les services de base d'assainissement et de voirie font défaut dans ces centres émergents, a-t-il rappelé. Dans sa réponse, le ministre de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville a rappelé les projets programmés dans la province de Boulemane, tels le programme de Missour sans bidonvilles concernant 2250 foyers. Abdelahad Fassi fehri a également cité le projet de traitement du bidonville «La Résistance» à Boulemane, conformément à une convention signée entre les partenaires, l'élaboration d'une autre convention relative au programme de mise à niveau de la ville de Missour dans le cadre de la politique de la ville et l'élaboration d'une convention pour la réalisation du programme de mise à niveau de la ville d'Outat El Haj au profit de quelque 2200 foyers. Le ministre a également rappelé que la commune de Boulemane a bénéficié de deux programmes du développement rural d'un montant de 130 millions de dirhams dans le but de renforcer l'offre touristique de la région et de développer la filière d'élevage outre l'électrification rurale. Il a fait savoir que son département est sur le point d'élaborer un programme intégré pour la promotion des centres émergents qui profitera aussi à la province de Boulemane. Quant aux centres ruraux, a-t-il expliqué, ils doivent également tirer profit de l'action de mise à niveau menée par le gouvernement dans son ensemble dans le cadre d'un développement intégré des régions.