Le Tribunal administratif de Casablanca a rendu son verdict, jeudi 6 décembre, en décidant de révoquer définitivement avec effet immédiat et ce dans un délai ne dépassant 15 jours, Hassan Antra, président du Conseil communal de la ville de Mohammedia. Cette décision vient de mettre fin à des querelles intestines entre le président déchu et les élus locaux, reléguant ainsi au second plan les intérêts vitaux de la population. Il est à souligner que la tension a monté d'un cran lorsque la quasi-totalité des conseillers composant la majorité, y compris les élus du Parti de la justice et du développement (PJD), ont décidé de rallier les rangs de l'opposition, réclamant ainsi la démission du président en lui reprochant son manque de coopération et d'initiative. En fait, en mois juillet dernier, des membres du Conseil de la commune ont formulé une requête appelant le président à présenter sa démission et ce conformément à l'article 70 de la loi organique relative aux communes. Le même article dispose à ce que cette requête doit être inscrite obligatoirement à l'ordre du jour de la première session ordinaire tenue par le conseil lors de la quatrième année de son mandat. Face aux intransigeances du président, les élus par la voie des autorités publiques ont saisi le Tribunal administratif, qui a ordonné le respect des dispositions de la loi. Le président a ainsi décidé d'engager un bras de fer avec ses détracteurs, refusant d'inscrire cette requête à l'ordre du jour comme le dispose la loi sous prétexte d'insuffisance du quorum. Lors de la session extraordinaire, ayant eu lieu à la mi-octobre, 37 membres sur 47 dont 14 élus du Parti de la justice et du développement ont approuvé la révocation du président. Notons au final que suite à des problèmes d'ordre organisationnel, le secrétariat général du PJD a procédé en février de l'année en cours à la dissolution de la structure du Parti à Mohammedia.