Ce mardi soir, Donald Trump a accepté la démission de Nikki Haley, l'ambassadrice américaine auprès de l'O.N.U, après que cette dernière lui en ait fait la demande dans l'après-midi au bureau Ovale de la Maison Blanche. Ancienne gouverneure de Caroline du Sud qualifiée d'«étoile montante» du Parti Républicain par plusieurs organes de presse, l'ancienne ambassadrice qui avait occupé le devant de la scène diplomatique américaine du fait de «l'effacement médiatique» du Secrétaire d'Etat de l'époque, Rex Tillerson, n'a toujours pas donné les raisons de son départ. Mais de l'avis de nombreux observateurs celui-ci serait motivé par la «forte présence» de Mike Pompeo aux côtés du Président depuis sa nomination comme Secrétaire d'Etat. Née en Caroline du Sud au sein d'une famille originaire du Pendjab en Inde et de confession Sikh, Nikki Haley se dit chrétienne ayant rejoint le culte méthodiste, un mouvement religieux protestant. En annonçant que la démission de l'ambassadrice américaine n'est motivée que par son souhait de «prendre une pause» Donald Trump reconnaitra en Nikki Haley une personne «très spéciale» avec laquelle il a «résolu beaucoup de problèmes» et annoncera que son remplaçant sera nommé d'ici «deux à trois semaines». De son côté, si l'ancienne diplomate américaine n'a toujours pas donné les raisons de son départ, elle a, néanmoins, assuré qu'elle ne se porterait pas candidate aux élections présidentielles de 2020 alors même que de nombreux observateurs lui prêtaient cette ambition mais qu'elle ferait campagne aux côtés du Président Trump. Première femme nommée dans l'administration de Donald Trump en Janvier 2017, quatre jours après l'investiture de ce dernier, Nikki Haley n'est pas passée inaperçue, pourrait-on dire, puisqu'elle s'était fortement impliquée dans des dossiers aussi brûlants que ceux concernant l'Iran, la Corée du Nord, le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem ou encore la sortie des Etats-Unis du Conseil des Droits de l'Homme de l'O.N.U. Personne n'oubliera, en effet, ni ses envolées lyriques lors de ses interventions destinées à bloquer toutes les résolutions condamnant la politique israélienne vis-à-vis des territoires Palestiniens ni même ses menaces non dissimulées lorsqu'elle dira : «nous noterons les noms de ceux qui ne nous soutiennent pas. Nous ferons en sorte de leur répondre comme il se doit»; des menaces qui, dans les faits, n'ont pas servi à grand-chose puisque, sur le dossier du transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, les Etats-Unis se sont retrouvés isolés car seuls les ont suivi le Honduras, le Guatemala, la Micronésie ou encore Palau et Naura; des pays qui, dans la balance, «ne pèsent pas très lourd». Difficile d'oublier, également, son départ précipité du Conseil de Sécurité des Nations Unies le 15 Mai dernier lorsque Riyad Mansour, observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, avait pris la parole pour solliciter une aide internationale au profit du peuple palestinien. Qui remplacera donc la Dame de Fer qui représentait les Etats-Unis auprès des Nations-Unies ? Il est encore trop tôt pour y répondre alors attendons pour voir…