La capitale du Souss ne parvient pas encore à se hisser en une cité digne d'une destination qui fait honneur à ses résidents et plaisir à ses visiteurs de tous bords. En dépit de tous les efforts déployés pour lui enrôler ce statut, on a bien l'impression que la ville trouve du mal à se débarrasser de ses points noirs. Et pourtant, la cité renferme tout le potentiel qui lui permet de la tirer vers le haut, avec un balnéaire hors du commun, un arrière-pays paradisiaque, un climat éternellement clément, une certaine quiétude qui rassure quoique, par-ci, par-là, soit démantelée une série d'actes fâcheux, une hospitalité et un sérieux légendaires des fils du terroir… Cette métropole vouée, sans doute, à une émergence économique de plus en plus prometteuse, sombre, au quotidien, dans nombre de déchéances qui hypothèquent, de jour en jour, cette promesse affichée. On retiendra, non sans amertume, la profusion des déchets ménagers un peu partout dans les quartiers, la prolifération des chiens errants et des charrettes à bêtes, en plein centre, la persistance de faire perdurer un élairage public ténébreux, en particulier dans la zone touristique, notamment au boulevard 20 août, l'abondance du phénomène de mendicité «harcelante », renforcée par les contingents des africains… On citera également et non des moindres, la problématique agaçante des parkings. Là-dessus, Agadir est devenue réellement un enfer pour les usagers des artères étouffantes, surtout en périodes estivales. Plus de 240 points éparpillés sur la ville, estime-t-on, mais restent insuffisants pour contenir les vagues interminables des véhicules, plus spécialement lors des heures de pointe. A l'instar des collectivités territoriales du royaume, les services de la commune d'Agadir s'atteler tant bien que mal à cette corvée, sans grand succès. Avec des recettes annuelles de pas plus 3,6 millions de dirhams, ce service n'est toujours pas l'abri de dysfonction, érigeant la ville en un véritable calvaire, en termes de modicité de parkings, de désagréments et de contretemps systématiques… Certes, ce service public est soumis à des procédures de gestion, en matière de loi des marchés et des obligations des cessions. Mais, il est bien certain que les engagements contenus dans les cahiers des charges ne sont pas toujours honorés et, en conséquence, ces démissions plongent la ville dans une situation critique au niveau du flux et de la mobilité. On ne peut prétendre le développement urbain d'une ville vitale comme Agadir, sans l'amélioration des services publics des citoyens, y compris l'instauration et la décence des parkings qui, jusqu'ici, font défaut cruellement!