Lutte contre les chiens errants à Agadir Lors d'une précédente livraison, on a évoqué le phénomène des chiens errants dans les divers coins de la ville. Ce sont des multitudes de bêtes crasseuses qui rôdent dans les rues et les quartiers, suscitant un profond sentiment de malaise et de répulsion chez les citoyens. Mais, jusqu'à présent, ces hordes de carnassiers continuent leurs cavalcades répugnantes, en toute liberté. Récemment, on croit savoir que les services hygiéniques ont eu l'idée «géniale» de préserver la corniche d'Agadir de ces animaux infects. Ils auraient donc, déposé, le long des vaguelettes de la plage, des «appâts» empoisonnés pour mettre fin à ce danger animal. L'initiative aurait été, peut-être, payante si on avait pensé à l'accompagner de mesures de précaution en direction de tous les non ciblés par cette opération «meurtrière». Certes, on s'est, sans doute, focalisé sur la baie d'Agadir, de crainte que ces bêtes ambulantes portent préjudice à la l‘attractivité de ce site naturel prisé par les touristes. Toutefois, on aurait, certainement ignoré que cette formule d'empoisonnement des chiens sur la côte, pourrait aussi abattre les chiens de race. D'ailleurs, la plupart des chiens, accompagnés de leurs maîtres, aussi bien étrangers que résidents en ville, ont l'habitude de faire des randonnées sportives et distrayantes sur les rives rafraichissantes. C'est ce qui est, exactement, arrivé à un certain nombre de randonneurs dont les chiens ont été, malheureusement, envenimés en croquants sur ces tourbes empoisonnées. Parmi ces victimes, on citera l'exemple d'un chien domestique qui vient de succomber suite à cette motte infectée. La propriétaire de ce chien qui n'est autre qu'une restauratrice étrangère, résidente, depuis longtemps à Agadir, s'est indignée de voir son compagnon périr entre ses bras, à cause de cette sottise impardonnable. Le rapport d'autopsie d'un cabinet vétérinaire d'Agadir, du 25 décembre 2013, dont nous disposons d'une copie, est on ne peut plus formel et sans bavure : «les lésions du chien passé à trépas suggèrent une suspicion forte de l'empoisonnement par la strychnine». Ce «crime» manifeste a d'ailleurs alerté une structure associative de la protection des animaux dont ce cas entraine acrimonie et irritation. Cette association révèle, dans ce sens, qu'elle avait déjà suggéré aux services de compétence concernés de procéder à la castration des chiens et des chats afin d'assurer graduellement leur diminution génétique, sans avoir recours à de pareil génocide animal. Malheureusement, cette proposition, n'a pas été, prise en compte, ce qui explique, un peu, cette prolifération copieuse des bêtes errantes. Sur le plan purement juridique, il s'avère formellement prohibitif de s'adonner à ces procédés exterminatoires, d'autant plus que les règlements en vigueur sanctionnent les fauteurs, sans parler de la jurisprudence aussi bien morale qu'animalo-humaine. Il est donc intolérable, sur tous les plans, de donner libre cours à des opérations d'empoisonnement risqué, dans les lieux publics. Tout l'intérêt devrait-être porté sur un système d'éradication de ce phénomène exacerbant, beaucoup plus propre, en conviant tous les intervenants, notamment la société civile ad hoc, à réfléchir ensemble sur les meilleures procédures à suivre, sans recourir aux solutions aisées et périlleuses.