Le front local de suivi de la crise de Samir hausse le ton et envisage d'organiser une grande marche de protestation, samedi 25 novembre, à Mohammedia. Selon les organisateurs, les manifestants vont sillonner les principales artères de la ville, notamment les boulevards Hassan II et Mohammed V pour se diriger au final vers la préfecture de la ville. La même source ajoute que la marche va être ponctuée de sit-ins devant les stations d'essence situées tout au long du parcours que les manifestants vont emprunter. Il s'agit, pour eux, d'une occasion de dénoncer la cherté des prix des hydrocarbures due essentiellement à la libéralisation et la faible régulation du marché qui se trouve désormais à la merci des grandes sociétés de distribution. En fait, les responsables du front local expliquent que cette décision intervient après le retard enregistré de la part du gouvernement pour résoudre, une fois pour toute, ce dossier toujours en stand-by. Ainsi, les dirigeants du front local «contestent fortement le laxisme de l'Exécutif pour la préservation des capitaux physiques humains de l'entreprise voire leur manque de volonté permettant la reprise de l'activité de la production», lit-on en substance dans un communiqué parvenu à la rédaction d'Al Bayane. Abondant dans le même ordre d'idées, le front syndical réitère son appel au gouvernement pour qu'il assume pleinement ses responsabilités tout en l'invitant à mettre en œuvre une nouvelle stratégie visant à sauver le secteur des hydrocarbures. En plus, il s'avère que les événements survenus récemment en Arabie-Saoudite ne sont pas passés inaperçus. En termes plus clairs, le front local exige que la procédure judiciaire soit étendue aux biens de l'ancien directeur général, ses collaborateurs et l'ensemble des membres du Conseil administratif. Cela requiert «l'ouverture d'une enquête visant à déterminer les responsabilités et la poursuite de tous ceux qui sont impliqués ou ayant contribué à la dégradation de la santé financière de l'entreprise depuis 2008», note le communiqué. Notons au final que plusieurs analystes indiquent que les tarifs appliqués par les distributeurs des produits pétroliers sont nettement élevés par rapport au prix réel, soit une hausse entre 1 et 2 dh par litre. A cela s'ajoute que la qualité des produits mis sur le marché laisse amplement à désirer, vu la difficulté du contrôle sur la marchandise importée en vrac depuis que la raffinerie Samir est en cessation d'activités.