Le président du Raja de Casablanca, Said Hasbane, a tenu mercredi dernier une conférence de presse pour s'exprimer sur les mauvaises, mais aussi les bonnes affaires de son club, tout au long de la saison écoulée. Lors de cette conférence de presse, le président Hasbane est revenu sur plusieurs points, notamment la crise financière du club, le remerciement de l'entraineur M'hamed Fakhir et le recrutement de son successeur, l'Espagnol Juan Carlos Garrido qu'il a qualifié de grand technicien. En effet, les sorties médiatiques du président rajaoui se répètent et se ressemblent, depuis son arrivée, l'été dernier, en succédant à son alter ego, Mohamed Boudrika, qui a laissé le club endetté de plus de 16 milliards. Une saison après, la crise financière s'est aggravée et les endettements ont atteint la barre de 23 milliards de centimes sous l'ère de Hasbane, qui continue de tirer sur ses prédécesseurs mais qui reste confiant pour l'avenir. Hasbane a donc profité de cette occasion pour présenter un rapport détaillé sur la première année de son mandat tout en mettant le doigt sur les difficultés et handicaps ayant entravé le parcours du club et les solutions qu'il a cherchées, lui et son comité, afin de régler les problèmes concernant les saisies du compte bancaire du club et les procès judiciaires en attendant le règlement des autres problèmes. Dans ce sens, le dirigeant rajaoui a soulevé la contribution importante de la FRMF et son président, FouziLekjaa, pour mettre fin à la crise du Raja ; tout en considérant que la mission du comité dirigeant actuel du club a été bien accomplie puisque personne ne misait unsou sur les résultats positifs de l'équipe qui a terminé sur la 3eplace du podium de la Botola. «Cette performance a coûté au Raja un budget de 4 milliards de centimes, sachant bien que les recettes du club pendant la saison écoulée étaient de la même somme...», selon le président Hasbane, qui a tenu à préciser que son comité a réussi à diminuer les endettements du club à 3 milliards et demi environ. « Mais les autres qui se portent pour des héritiers du club ne nous laissent pas travailler », a fait savoir le président Hasbane qui accuse plusieurs parties de mettre le bâton dans les roues et de créer la zizanie, faisant allusion à une association de supporters -soi-disant rajaouis- et dont le local se trouve à l'extérieur du pays. Le point de mire de Hasbane n'a épargné personne de ces récalcitrants, à commencer par certains adhérents et ceux qui manipulent la page Facebook des Verts avec même certains employés du club, en passant par l'ancien président Mohamed Boudrika et en arrivant à l'entraîneur remercié M'hamed Fakhir. Le président Hasbane n'a également pas oublié les sages du club et ses anciens présidents qui continuent de jouer le rôle du simple spectateur de cette scène dramatique du club des Verts. «Tous ces rebelles réclament mon départ. Mais je leur assure que je ne peux quitter la présidence de mon équipe qu'à travers son Assemblée générale. Car si je suis là, c'est suite à une élection légale d'une Assemblée générale... Je suis arrivé au Raja dans un cadre légal et avec un projet en main. Mon successeur devra avoir un projet clair et un budget pouvant aider le club et le sortir de sa crise. Si le prochain président débarquerait avec une caisse vide, mieux vaut garder l'actuel président qui a tenté de limiter la crise financière et les dégâts hérités de la période de Boudrika...», a tenu à préciser le président Hasbane qui a continué : «Je ne suis pas de ceux qui s'accrochent aux chaises ou ayant des intérêts personnels. Au contraire, si les lois permettent aux adhérents de me remercier, je ne tarderai pas de quitter mon poste, et dans 48heures...». Ce sont là quelques réactions de Hasbane contre ses détracteurs à qui il a réaffirmé qu'il est tellement difficile pour un bureau dirigeant de faire les mêmes sacrifices du comité actuel. Pour conclure, le président Hasbane a appelé toute la famille du Raja de se mettre autour d'une table et de débattre positivement pour le bien du club et dans l'espoir de le relancer vers de lendemains meilleurs. A bon entendeur...