L'appel lancé par l'agence internationale pour le développement pour que justice soit rendue aux anciens séquestrés mauritaniens dans les camps du "polisario" à Tindouf a été largement relayé, mardi, par la presse mauritanienne. Le journal "Al Mostaqbal" a indiqué que le représentant de l'agence internationale pour le développement, Charif Sidi Tajdart a, lors d'une séance du conseil des droits de l'Homme relevant de l'ONU, demandé à la communauté internationale de venir en aide aux séquestrés dans les camps de Tindouf où sont violés les droits de l'Homme les plus élémentaires. Dans un article intitulé "des organisations internationales attirent l'attention sur la situation tragique dans les camps de Tindouf et appellent à faire la lumière sur la situation des anciens séquestrés Mauritaniens de ces camps", le journal a indiqué que cette ONG, qui a exprimé ses préoccupations au sujet des cas de disparition forcée, a joint sa voix à d'autres ONG qui ont réclamé l'ouverture d'une enquête en Mauritanie afin d'auditionner des Mauritaniens qui avaient été séquestrés dans les camps de Tindouf par les séparatistes du "polisario" ainsi que les familles des personnes ayant été enlevées par ses milices et dont le sort demeure encore inconnu. Le journal "Al Mostaqbal" précise que Charif Sidi Tajdart a évoqué les témoignages que ces ONG ont recueillis, lesquels dénoncent le non-respect des droits socio-économiques les plus élémentaires, les pratiques de torture, de violence, de viol, d'enlèvements ainsi que l'absence de toute forme de protection internationale ". Et d'ajouter que le représentant de l'agence internationale pour le développement a également rappelé que " le polisario" viole systématiquement les conventions et les traités relatifs aux droits de l'Homme. Selon le journal, Amnesty International avait également attiré l'attention sur la situation dramatique régnant dans les camps de Tindouf en Algérie où "le polisario" continue de séquestrer des milliers de personnes contre leur gré. Cette organisation internationale oeuvrant pour la défense des droits de l'Homme a, dans un rapport publié au début du mois de juin sur la situation des droits de l'Homme dans le monde, dénoncé l'impunité dont jouissent les tortionnaires du "polisario", précise la même source. De son côté, le journal "Assafir" a noté qu'Amnesty international a souligné qu'aucune mesure n'a été prise pour mettre fin à l'impunité dont jouissent les auteurs des graves violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf. Cette position d'Amnesty international, ajoute le journal, vient renforcer celle exprimée par plusieurs autres ONG qui se sont alarmées de la situation tragique que vivent les séquestrés de Tindouf lesquels sont exploités ignominieusement par les dirigeants du "polisario" et leurs mentors en Algérie. Le journal précise que les dirigeants du "polisario" utilisent les séquestrés de Tindouf en tant qu'otages afin de réaliser leurs desseins abjects, qui font l'objet de moult condamnations. Et de rappeler que le chercheur britannique et expert de l'Afrique du Nord, M. George Joffé, avait dévoilé ces procédés d'exploitation, précisant que les Algériens instrumentalisent la question du Sahara pour servir leurs propres intérêts. George Joffé également professeur à l'université britannique de Cambridge a également pointé du doigt le refus de l'Algérie de répondre de manière positive aux initiatives marocaines visant à trouver une solution à la question du Sahara.(MAP).