Selon l'Institut national du Cancer (InCA), les particules fines représentent l'un des principaux facteurs de risque liés à la pollution de l'air en milieu urbain. Cette appellation désigne en fait, des particules en suspension dans l'atmosphère dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns. On les distingue ainsi des particules plus grossières, dont la pénétration dans l'arbre bronchique est très inférieure. En-dessous de 1 micron, on parle même de particules ultrafines. Selon le Comité interprofessionnel technique d'Etudes de la Pollution atmosphérique (CITEPA) , 27% des émissions de particules fines sont dues à la combustion du bois, du charbon, du fioul... L'industrie manufacturière en représente 28%, l'agriculture et la sylviculture étant à l'origine de 28% des émissions. Les transports représentent 11% de cette production de particules fines au niveau national... un chiffre porté à 30% en Ile de France... Les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, les malades souffrant de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires, de diabète et d'obésité figurent parmi les plus sensibles. Les particules fines sont particulièrement toxiques, car elles pénètrent profondément les poumons et l'arbre bronchique. Selon une étude de 2005 commandée par la Commission européenne, elles seraient à l'origine chaque année en Europe, de 100 000 décès et 725 000 années de vie perdues. En France, entre 600 et 1 000 décès par cancer du poumon leur seraient imputables. C'est 6% à 11% de la mortalité par cancer du poumon. Quant aux décès par maladies cardiorespiratoires, on évalue entre 3 000 et 5 000 le nombre de ceux qui sont dus aux particules fines. Là encore, c'est donc 5% à 7% de la mortalité qui est inhérente à une exposition chronique à la pollution...