Dans un communiqué conjoint rendu public à l'issue d'une réunion de concertation du bureau politique du PPS et du secrétariat général du PJD, présidée par les secrétaires généraux des deux partis, les deux formations de la majorité gouvernementales ont réaffirmé leur détermination de poursuivre l'action commune au sein de la majorité gouvernementale et de renforcer la concertation pour consolider les acquis de l'expérience gouvernementale actuelle. Les deux formations ont réaffirmé que cette expérience constitue un exemple du potentiel qu'offre l'action commune pour la construction de l'édifice démocratique et institutionnel et la réforme économique et sociale en dépit de la différence qui existe entre elles en terme de référentiel intellectuel et idéologique sur certains sujet. Les deux partis souligne leur détermination de poursuivre et institutionnaliser la concertation afin de consolider et mettre en valeur les acquis de l'expérience gouvernementale actuelle, aller de l'avant dans la construction de l'édifice démocratique, poursuivre la réalisation des chantiers ouverts de réforme et de faire front commun contre les différents aspects de la manipulation et toutes les tentatives de régression sur les acquis réalisés depuis le discours royal du 9 mars 2011 et les différentes étapes et évolutions qui s'en sont suivies. Les deux instances dirigeantes des deux partis ont exprimé leur fierté de l'expérience de l'action commune au sein du gouvernement et de la majorité à la Chambre des représentants ainsi qu'entre leurs deux groupes à la Chambre des conseillers, aux côtés des groupes du Rassemblement national des indépendants et du Mouvement populaires et des autres groupes soutenant la majorité sur la base du programme gouvernemental, réaffirmant leur détermination de poursuivre leur action commune au sein de la majorité gouvernementale et avec le reste de ses composantes pour hâter la mise en œuvre des chantiers de réforme sur les plans législatif et du développement jusqu'au dernier moment du mandat du gouvernement actuel. Encouragés par le bilan hautement positif de leur alliance au sein du premier gouvernement issu des élections législatives de novembre 2011, le PJD (parti de la justice et du développement) et le PPS (Parti du progrès et du socialisme) ont convenu, au terme d'une rencontre de concertation, organisée samedi à Rabat, sous la coprésidence du Secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane et du Secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, d'aller ensemble aux élections législatives du 7 octobre prochain. Lors de cette «rencontre de concertation au sujet de la situation politique générale dans le pays et les perspectives d'avenir», tenue avec la participation des membres du Secrétariat général du PJD et du Bureau politique du PPS, Nabil Benabdallah a indiqué que les deux partis comptent mener campagne ensemble lors des prochaines élections législatives, sachant que cette alliance est ouverte à toutes les parties qui le désirent en particulier les forces attachées au sérieux et à leur indépendance de décision, car c'est là où réside le secret du succès de l'alliance convenue entre les deux partis au lendemain des élections de 2011 sur la base du Maâkoul (sérieux) et le respect de la parole donnée, engagement qui font défaut chez nombre de formations politiques soufflant le chaud et le froid et acceptant de jouer sous la coupole d'une force désireuse de contrôler l'ensemble du paysage politique marocain en tentant de se positionner entre l'institution royale et l'institution des partis politiques marocains. Il a renouvelé à ce propos l'engagement du PPS de continuer de travailler ensemble avec le PJD et les autres composantes de la coalition gouvernementale pour mener jusqu'à son terme cette expérience, dont la réussite devra s'étendre aux prochaines élections législatives, a ajouté le SG du PPS, précisant que le Maroc est en droit d'être fier d'avoir su négocier intelligemment la situation née du soulèvement populaire de 2011, grâce à l'initiative clairvoyante et courageuse de SM le Roi de répondre positivement aux aspirations populaires et de tenir compte de leurs doléances et à la position prise par les forces du pays. Depuis lors, certains ont tenté vainement de faire capoter cette expérience, qui se poursuit grâce à la ténacité et à la perspicacité commune des alliés de la mener jusqu'au bout dans l'intérêt du pays et de ses institutions, a-t-il dit. Malgré donc toutes les turbulences provoquées par certains dépourvus de sens de responsabilité, de nombreux projets et réformes ont été réalisés, a-t-il noté, rappelant que contrairement à de nombreux partis politiques qui pensaient prendre part aux manifestations de 2011, le PPS et le PJD avaient choisi d'assumer leurs responsabilités en refusant de soutenir une aventure susceptible de conduire le pays vers l'inconnu. En choisissant de faire face aux dérapages, le PPS et le PJD avaient convenu de soutenir ensemble le contenu et les orientations du discours du 9 Mars 2011 et la Constitution de 2011, a ajouté le SG du PPS, rappelant que ce travail de coordination avait commencé bien avant les événements de 2011. Et c'est ainsi que les deux partis ont noué leur alliance pour former l'actuel gouvernement, expérience, au terme de laquelle les deux partis politique sont restés fidèles à leur référentiel respectif, sachant que ni le PPS et ni le PJD n'a changé de référentiel : le PPS n'est pas devenu islamiste et le PJD n'est pas devenu socialiste. Mais une chose est certaine, c'est que l'honnêteté et le sérieux des deux partis l'ont emporté sur toutes les autres considérations, faisant d'eux deux formations politiques qui jouissent de la confiance de tous, grâce à leur honnêteté, à leur crédibilité et à leur engagement pour le changement dans l'intérêt du pays, des institutions et du peuple, a ajouté le SG du PPS, estimant que les élites politiques ne disposant pas de leur indépendance de décision n'ont aucune valeur pour le pays, qui a plus que jamais besoin d'institutions fortes et crédibles dont des partis politiques indépendants. Pour ce faire, le PPS est toujours disposé à travailler ensemble avec le PJD ainsi qu'avec les autres composantes de la majorité dans un cadre de sincérité et de respect des engagements, a souligné le SG du PPS, qui a émis l'espoir que le gouvernement exploite le temps qui lui reste de son mandat pour la réalisation des réformes prévues et l'adoption des lois organiques inscrites dans son agenda pour aller vers davantage de démocratie et de justice sociale outre la réussite du dialogue social, lancé entre les partenaires. Pour sa part, le SG du PJD, Abdelilah Benkirane a indiqué que les deux partis sont restés attachés à la légalité au lendemain des événements du 20 février refusant de soutenir toute aventure aux conséquences imprévisibles pour le pays. Pour les deux partis, c'est l'avenir du pays qui compte avant toute autre considération. Et c'est pourquoi, ils ont convenu ensemble de combattre toute tentative de main mise sur le paysage politique marocain par une force politique qui cherche à se poster entre SM le Roi et la classe politique marocaine. Pour le PJD, il n'est pas question d'accepter cette nouvelle forme de colonisation de la part d'une force décriée lors des manifestations du 20 février 2011, une force qui menace les institutions du pays y compris l'institution royale, garante de l'existence du Maroc, de sa pérennité et de sa stabilité dans un monde arabe en pleine déconfiture. Ce faisant, le PJD a fait le bon choix de participer aux élections de 2011 qu'il a remportées haut la main et de décider de jouer pleinement son rôle en conduisant la première expérience menée dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution avec la participation d'un allié comme le PPS, un grand parti politique non pas par le nombre des voix, mais par la qualité de ses contributions et de ses positions, un grand parti qui a opté depuis une longue date pour la modération en adoptant une position positive sur l'Islam et la royauté. Il a également fait savoir qu'abstraction faite de leurs référentiels différents, le PJD et le PPS sont attachés à leur indépendance de décision et à la liberté du pays. Ils sont déterminés de faire face ensemble à toutes les tentatives de contrôle du paysage politique marocain par une force occulte décriée lors des manifestations du 20 février. En adoptant une telle position de rejet de l'asservissement, les deux partis ne font qu'exprimer la volonté de tout un peuple attaché à sa liberté et à SM le Roi, a-t-il dit, faisant savoir que d'aucuns ont choisi la voie du mercenariat contrairement à d'autres qui se sont retirés d'une telle aventure préjudiciable au pays, à ses intérêts et à ses institutions. Quant aux PJD et PPS, ils sont déterminés à mener campagne ensemble dans l'opposition ou dans le gouvernement, administrant ainsi la preuve d'une nouvelle forme de fidélité et de respect de la parole donnée, à un moment où le monde arabe s'enfonce dans la crise. Pour ce qui est du gouvernement, a-t-il dit, il a réussi à défier tous les obstacles grâce surtout à la confiance royale dont il jouit et au soutien des larges couches populaires. Après avoir poursuivi leurs travaux à huit clos, les deux partis politiques ont adopté un communiqué conjoint, signé par leurs Secrétaires généraux Abdelilah Benkirane et Mohamed Nabil Benabdallah dont voici la traduction : Communiqué conjoint Une réunion s'est tenue samedi 08 Rajab 1437 correspondant au 16 Avril 2016, au siège central du Parti de la Justice et du Développement à Rabat, entre le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme et le Secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement, sous la présidence des Secrétaires généraux et en présence des membres du Secrétariat général et du Bureau politique des deux partis. La rencontre a été une occasion de se partager l'évaluation de la situation politique et économique et de l'évolution de la question de l'unité nationale ainsi que de l'action conjointe aussi bien au sein du gouvernement sur la base du programme gouvernemental qu'à l'intérieur de l'institution législative. Elle a offert aussi l'opportunité d'échanger et de se partager les analyses au sujet des évolutions prévisibles de la situation politique marocaine. Au terme de cette réunion les deux parties soulignent : - la nécessité de continuer à faire preuve de vigilance et de mobilisation pour faire face aux manœuvres et défis visant notre intégrité territoriale, la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahraouies récupérées et réaffirment leur disposition inconditionnelle à s'impliquer dans toutes les initiatives nationales allant dans ce sens sans condition aucune, sous la conduite sage de Sa Majesté le Roi, que Dieu Lui accorde gloire. - leur fierté de l'expérience de travailler ensemble au sein du gouvernement et de la majorité à la Chambre des représentants et entre leurs deux groupes à la Chambre des Conseillers à côté des groupes du Rassemblement national des indépendants et du Mouvement populaire ainsi que des groupements appuyant la majorité et ce sur la base du programme gouvernemental, comme elles réaffirment leur volonté de poursuivre l'action conjointe à l'intérieur de la majorité gouvernementale et avec ses autres composantes pour accélérer la mise en œuvre des chantiers de réforme aussi bien au niveau législatif qu'au niveau du développement et ce jusqu'au dernier moment du mandat gouvernemental, - leur fierté quant au rendement gouvernemental positif et aux résultats concrets réalisés au niveau politique, économique et social, sachant que les besoins du peuple marocain et en particulier de ses couches vulnérables nécessitent davantage de grandes réalisations dans les domaines de l'enseignement, de l'emploi, des questions des jeunes et de la santé. Ce qui a fait du Maroc un modèle de référence par rapport à de nombreux pays et institutions internationales aussi bien en matière de stabilité politique qu'au niveau des chantiers de réforme ouverts sur tous les plans. Les deux parties apprécient aussi hautement le rendement positif et qualitatif des groupes de la majorité au parlement, - que cette expérience représente un modèle des potentialités qu'offre le travail conjoint pour la construction démocratique et institutionnelle ainsi que pour la réforme économique et sociale, en dépit de la divergence des référentiels intellectuels et idéologiques au sujet de certaines questions, tout en soulignant que cette divergence constitue un enrichissement et une fructification des idées et des thèses comme elle permet d'expérimenter la capacité de parvenir à des solutions adaptées aux exigences de la construction précitée, - leur volonté de poursuivre l'action conjointe entre les deux partis politiques à l'intérieur de la majorité gouvernementale au cours de la période à venir ainsi que leur concertation dans le but de trouver le moyen de contribuer au renforcement des acquis de l'actuelle expérience gouvernementale et de poursuivre la réalisation des chantiers de réforme ouverts, tout en faisant face ensemble à toutes les manifestations de contrôle sous toutes ses formes ainsi qu'aux tentatives de faire régresser les acquis réalisés depuis le discours royal du 9 Mars 2011 et toutes les étapes et développements politiques qui s'en ont suivi.