Houria Esslami a été nommée dernièrement à la tête du Groupe de travail de l'ONU sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) à Genève. La militante des Droits de l'Homme est la première femme présidant ce groupe qui existe depuis 35 ans. Une consécration de son long parcours de militante. La lauréate de l'Ecole supérieure «Roi Fahd» de traduction de Tanger a été élue en 2011 présidente du forum alternatif Maroc-FMAS, membre du Conseil national des droits de l'Homme et membre fondateur du Forum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ). Dans cet entretien, celle qui est également directrice exécutive de la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie, met la lumière sur certaines questions d'actualités relatives aux droits de femmes. Les propos. La question de l'égalité, de la non discrimination et de la parité n'est pas une affaire «de femmes» ou une mesure complémentaire ou facultative, il s'agit d'un choix de société déjà tranchée par la Constitution de 2011 mais qui devrait être valorisé et consacré dans les lois et dans la pratique. Sans cela, le développement de notre pays s'opérera au ralenti.