Le Conseil des droits de l'Homme (CDH) a approuvé, lors d'une réunion jeudi à Genève, la nomination de l'experte et militante marocaine des droits de l'Homme, Houria Esslami, en tant que membre du Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI). Cette réunion du CDH a été consacrée à l'approbation de la liste des nouveaux titulaires de mandats au titre des procédures spéciales, un mécanisme du CDH chargé du suivi de la situation spécifique d'un pays ou de questions thématiques dans le monde. La liste a été soumise aux 47 membres du conseil par son président, l'ambassadeur du Gabon auprès de l'ONU, Baudelaire Ndong Ella, à l'issue d'une série de consultations prenant en considération le profil des candidats, la représentation géographique et l'équilibre hommes-femmes. Mme Houria Esslami, née en 1968 à Oujda, compte à son actif une quinzaine d'années d'expérience dans le domaine de défense des droits humains, avec une expertise en matière de disparitions forcées. Un des fondateurs du bureau du Forum pour la vérité et la justice, l'experte marocaine a exercé pendant deux ans en tant que directrice exécutive de la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie. Elle est également membre fondateur de la Fédération euro-méditerranéenne contre la disparition forcée et de la Coalition internationale contre les disparitions forcées. Nommée membre du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) en octobre 2011, elle a assuré la coordination du groupe de travail chargé des relations internationales, des partenariats et de la coopération au sein de cette institution. Houria Esslami participe régulièrement en cette qualité aux sessions du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU et représente le CNDH aux différents réseaux des institutions nationales des droits de l'Homme (INDH) et autres mécanismes régionaux et internationaux des droits humains, dont le Comité international de coordination des INDH et le réseau africain regroupant ces institutions. Créé en février 1980, le groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires a pour mandat d'aider les familles des personnes disparues à découvrir ce qui est arrivé aux victimes et l'endroit où elles se trouvent. A cet effet, le GTDFI reçoit et examine des communications faisant état de disparitions émanant des familles des personnes disparues ou d'organisations de défense des droits de l'Homme et transmet les cas individuels aux gouvernements concernés pour enquête dont il assure le suivi.