Le Comité International pour le Respect et l'Application de la Charte africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CIRAC) a appelé, lundi à Genève, le Groupe de Travail onusien sur les Disparitions Forcées ou Involontaires (GTDFI) à se saisir du cas des disparus mauritaniens dans les camps du Polisario à Tindouf. Intervenant lors de la 13ème session du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, M. Martin Maluza, président du CIRAC, a soulevé la question de ces disparus mauritaniens dont les familles attendent les nouvelles depuis des décennies. Le GTDFI "devrait s'intéresser à ces cas de disparitions, qui nous ont été signalés par les familles de 168 disparus", a-t-il précisé. Il a déploré que ce phénomène continue de faire des victimes à travers le monde, notamment dans le contexte de la profusion des mouvements séparatistes qui menacent l'unité territoriale des Etats et mettent en péril la paix et la sécurité dans certaines régions du monde, portant ainsi atteinte à l'intégrité physique des personnes, laquelle intégrité devrait être sacrée et protégée par les mécanismes du Conseil des Droits de l'Homme. Il a estimé le moment venu pour que soit mis un terme aux souffrances des disparus et de leurs familles de par le monde et d'assurer une réparation juste aux victimes. L'intervenant a invité le GTDFI à entreprendre, dans d'autres pays, l'expérience pilote qu'il a menée au Maroc, conjointement avec les autorités marocaines. Le Délégué du CIRAC a aussi salué l'action menée par le Conseil et ses procédures spéciales en vue de la protection de l'ensemble des droits humains. M. Maluza a indiqué que les disparitions forcées ou involontaires examinées au cours de la présente session se posent à l'échelle mondiale et nécessitent par conséquent une approche globale en ce qui concerne les remèdes en vue de l'éradication de ces pratiques.