Le Comité International pour le Respect et l'Application de la Charte africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CIRAC) a demandé au Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU et aux organisations internationales de défense des droits humains d'initier d'urgence une enquête sur les exactions inhumaines commises par le polisario à l'encontre des civils mauritaniens. Le président du CIRAC, M. Martin Maluza, qui intervenait lundi, devant la 13ème session du CDH, a par ailleurs, indiqué que son organisation souhaite attirer de nouveau l'attention du Conseil sur la situation de la population des camps de Tindouf où elle vit depuis plus de trente ans dans la précarité la plus totale et en l'absence de toute protection de ses droits. Cette population issue du Sahara, confinée dans les camps de Tindouf, est otage d'un différend hérité de la guerre froide, a-t-il fait savoir. M. Maluza a, de même, signalé au CDH les atteintes graves aux droits de l'Homme commises par le polisario à l'encontre des Mauritaniens qui se sont dévoués bénévolement, lors des années soixante dix, pour le travail humanitaire dans les campements du polisario, dans une période où les conditions de volontariat étaient difficiles. Pour des raisons politiques internes particulières, le polisario les a pris pour des boucs émissaires arguant qu'ils étaient des ennemis et les avait séquestrés dans des prisons, où des dizaines d'innocents parmi eux ont été lâchement torturés et ont perdu la vie sous les fouets de leurs bourreaux, a-t-il dit. Le président du CIRAC a ajouté que le sort de certains de ces Mauritaniens reste une énigme jusqu'à présent, faisant savoir que la situation des rescapés de l'enfer de ces détentions n'était guère meilleure que celle du reste des victimes alors que leurs bourreaux sillonnent le monde dans l'impunité totale.