Zouheir, le délinquant qui savait tout Zouheir, qui s'était distingué lors de ce procès, pour ses interventions extravagantes et gestes théâtraux, a reconnu être un notoire confident des services de la garde civile. Il jouissait d'une certaine liberté de mouvement dans les milieux de petite délinquance, de drogue, boites de nuit et cercles d'immigrés marocains. Il voulait être un «play boy» distingué mais a fini être un vulgaire confident, jeté dans la prison et expulsé comme un rat empesté. L'histoire de Zoubeir rappelle une phrase tirée de l'histoire de l'Espagne comme un enseignement pour des considérations pédagogiques et nationalistes selon laquelle «Rome ne paie pas les traîtres». Cette phrase est souvent citée pour rappeler le cas des guerriers espagnols qui avaient assassiné leur chef, Viriat (Viriathus), en 139 avant J.C. A leur retour chez les romains, en quête d'une récompense promise, ils ont été immédiatement exécutés par le capitaine romain Marco Pompile sur ordre du Consul Scipion. Zoubeir a été jugé pour sa présumée participation dans les attentats du 11-M. Il avait déclaré, lors du procès, qu'il avait informé régulièrement ses «supérieurs» d'une transaction d'achat d'explosifs, qui vont par la suite être utilisés dans cet acte terroriste. Dans des écrits remis de la prison à la presse, il avait insisté qu'il «accomplissait un devoir national» en informant la garde civile espagnole des mouvements de ses compatriotes. Celle-ci lui promettait des facilités pour accéder à la nationalité espagnole et circuler en toute liberté dans les boites de nuit de Madrid et fréquenter les cercles de délinquants de toute sorte.