Politique de santé au Maroc Le jeudi 5 décembre 2013, la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc a organisé une conférence débat autour du thème «La politique de la santé et la stratégie du médicament au Maroc», animée par le ministre de la Santé, le professeur El Houssaine Louardi. Une assistance nombreuse composée d'adhérents de la Chambre française de commerce et de l'industrie du Maroc, des cadres du ministère de la Santé, des professionnels de la santé du secteur public et privé, des responsables de l'industrie pharmaceutique, des représentants des syndicats et associations, des journalistes, ont pris part à cette conférence. Tout ce qui touche de près ou de loin à la santé des citoyens passionne et soulève des questionnements légitimes, car après tout il y va de ce que nous avons tous de plus précieux, à savoir notre santé. De ce fait, il est tout a fait normal de chercher à savoir, à connaître un peu plus ou nous en sommes en ce qui concerne la santé ou plus exactement qu'en est-il de la santé des Marocains aujourd'hui et que prévoient les responsables et décideurs pour les années à venir Dès lors, on comprend mieux que la santé puisse occuper de plus en plus le devant de la scène, et, dans le débat animé, qu'elle suscite, il y a lieu de relever un double constat. Il y a le droit à la santé pour tous, un droit fondamental, comme le consacre la nouvelle constitution de 2011, et il y à la place qu'occupe aujourd'hui la santé dans la politique gouvernementale. On ne peut nier tous les efforts et les grands moyens qui sont aujourd'hui consentis par le ministère de la Santé pour répondre efficacement et dans de bonnes conditions aux demandes sans cesse croissantes de soins de notre population, l'entrée en vigueur du RAMED, de remédier à la pénurie de médecins et d'infirmiers que connaît notre pays, d'assurer le meilleur accès possible aux médicaments, de doter nos structures hospitalières de la haute technologie, de faire des services des urgences, de véritables pôles d'excellence ou encore de consacrer une part de plus en plus importante du budget du ministère de la Santé à l'achat des médicaments, et à l'achat de prestations pour permettre au plus grand nombre de malades de pouvoir se faire dialyser dans le secteur privé, sans bien sur omettre tout ce qui touche à la formation, la formation, continue, la recherche... Toutes ces questions et tant d'autres telles la loi 10/ 94 relative à l'exercice de la profession médicale, ou encore l'ouverture du capital des clinique privées aux investisseurs non- médecins sont des questions importantes. Le partenariat public-privé est lui aussi mis en avant et occupe une place de choix dans l'agenda du ministre de la Santé. La révision à la baisse de certains médicaments est aussi une préoccupation constante du ministère de la santé, car rappelons-le, les prix des médicaments sont 2 à 3 fois plus élevés au Maroc que dans la plupart des pays voisins, principalement en raison de la fragmentation de l'approvisionnement et de l'absence de concurrence par des produits génériques de qualité, dont la pénétration ne dépasse pas 30%. Pour ce faire et afin de remédier à ces dysfonctionnements, le ministère de la Santé à élaboré une stratégie qui aujourd'hui est connue de tous: stratégie 2012-2016, cette stratégie a le mérite d'avoir soulevé les vraies questions, d'avoir aussi tracé des objectifs clairs à atteindre avec un échéancier précis, comme elle a mis le doigt sur les failles, les faiblesses et autres anomalies qui minent le secteur de la santé depuis des lustres. C'est une approche courageuse qui découle d'une vision avant-gardiste. C'est en fait, une véritable refonte du système qui vise a concrétiser de grandes réalisations grâce à une réelle et ferme volonté politique. Se sont là les grandes lignes qui ont été abordées lors la conférence que le ministre de la santé a présenté à la chambre Française de commerce et d'industrie du Maroc. Afin de rapprocher un peu plus nos lecteurs du contenu de cette conférence débat autour du thème «La politique de la santé et la stratégie du médicament au Maroc» présenté par le professeur El Houssaine Louardi. Le droit à la santé dans la Constitution de 2011 La reconnaissance suprême du droit à la santé relève de la Constitution de 2011 qui fournit une perspective très riche sur la responsabilité de l'Etat dans ce domaine. Elle affirme le droit fondamental à la vie (article 20) à la sécurité (article 21) et à l'intégrité physique et morale des personnes (article 22). Elle protège par la loi la famille (article 32), elle donne aux pouvoirs publics la responsabilité d'aider les jeunes à s'insérer dans la vie active (article 33) et à traiter et prévenir la vulnérabilité (article 34). L'article 31 de la constitution précise que «l'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit : aux soins de santé, à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité.... Ainsi la Constitution reconnaît de façon explicite le droit à l'accès aux soins de santé - et donc indirectement le droit à la santé. Elle agit, également à travers d'autres articles, sur un éventail très large de déterminants de la santé. Il est important de noter qu'elle donne également une feuille de route sur la façon dont les services de santé doivent être gouvernés : équité, redevabilité, transparence, écoute : des services au service du citoyen. La reconnaissance du droit à la santé pour tous les marocains, conséquence logique des revendications citoyennes liées au mouvement du printemps arabe, s'inscrit dans la continuité des réformes initiées par les pouvoirs publics à caractère sociales et économiques : la loi 65-00 sur la couverture médicale de base de 2002, l'initiative nationale du développent humain (l'INDH) lancée en 2005, la loi 34-09 relative au système de santé et à l'offre de soins de 2011, et en 2013, à la suite de la nouvelle constitution, la généralisation du RAMED, le régime d'assistance médicale. Faire de cette reconnaissance du droit à la santé une réalité dans le quotidien de tous les habitants du Maroc, c'est là l'objet de la réforme qui est en discussion aujourd'hui. Pour le Maroc il s'agit d'un enjeu majeur. La capacité de réformer en profondeur le système de santé constitue en effet un test pour la démocratie et la solidarité. De très grands acquis Les principaux acquis dans le secteur de la santé se rapportent à la maîtrise et l'accompagnement des transitions démographiques et épidémiologiques. La première transition est appréciée à travers 2 indicateurs : - Le taux d'accroissement démographique qui, en 50 ans, a connu une baisse considérable passant de 2.58 en 1960 à 1.05% 2011 - Le taux de fécondité qui est passé durant la même période de 7 enfants en 1960 à 2.2 enfants par femme en 2011 Ces deux indicateurs nous montrent bien que le Maroc a achevé sa transition démographique, ce qui d'un côté lui permet de maîtriser son développement ainsi que sa planification territoriale, mais l'expose par ailleurs à de nouveaux défis en rapport avec la transformation de la pyramide des âges et la forte urbanisation. Gain de 28 ans d'espérance de vie à la naissance Quant à la deuxième transition, elle est de nature sanitaire et épidémiologique et qui s'est traduit par un gain de 28 ans en espérance de vie. En effet l'espérance de vie à la naissance est passée à 74.8 ans en 2011 contre 47 ans en 1962 ce qui traduit le fait que les marocains désormais succombent plus à cause des maladies chroniques et des traumatismes qu'à cause des maladies transmissibles qui ont d'ailleurs été éradiquées ou éliminées en majorité. La prédominance des maladies chroniques et des traumatismes dont la charge de morbidité est estimée respectivement à 56% et 11% au Maroc, nous obligent en tant que décideurs et planificateurs de tenir compte d'au moins 2 observations : A / la première c'est qu'elles sont déterminées essentiellement par le comportement humain (modes de vie, conduites ...) sur lequel les politiques et les stratégies ont peu d'impact. B/ La seconde observation est liée aux dépenses énormes que supposent la prise en charge de ces maladies chroniques et ces traumatismes qui est coûteuse et durable. C'est pour cela que nous disons que toute réforme de santé doit nécessairement être accompagnée d'une réforme du financement. Réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile L'autre acquis considérable du Maroc en matière de santé se rapporte à l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantojuvénile. L'importance de cet acquis c'est qu'il soit lié au développement et aux droits humains puisqu'il est question des objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement et dont le compte à rebours s'arrête en 2015. Concernant le taux de la mortalité maternelle celui est 112 pour 100 000 naissances vivantes en 2010 contre 359 en 1980. La mortalité infantojuvenile a enregistrée une réduction notable puisque celle-ci est de 36.2 %° en 2010 contre 138%° en 1980, ce qui laisse présager que nous sommes sur la bonne voie afin de réaliser les objectifs du millénaire et le Maroc sera au tendez-bous Enfin il y a lieu de rappeler l'éradication ou élimination de beaucoup de maladies sous surveillance, c'est notamment le cas pour la Diphtérie, la Coqueluche, la Poliomyélite, le Paludisme... De ce fait, nous pouvons considérer que le Maroc est parmi les pays qui disposent d'un bon système de surveillance sanitaire et qui est amené bien sûr à se renforcer avec l'avènement du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005. Réorganisation et restructuration des urgences hospitalières et pré-hospitalières Le ministre de la santé à longuement insisté sur la réorganisation que connaissent actuellement les urgences au Maroc et qui ira en se développant afin de toucher toutes les régions du pays, c'est ainsi qu'il y a lieu de noter : Mise en place d'une filière d'urgences médicales à 3 niveaux Mise en place 80 unités d'urgence médicale de proximité (30 en 2013) Amélioration du fonctionnement des SAMU et son renforcement par 15 SMUR (3 en 2013) Normalisation et modernisation des services de réanimation Développement de pôles d'urgences spécialisées (Traumacenter, brûlés, psychiatrie, néonatalogie...) à Marrakech et à Casablanca Initiation d'un Héli-SMUR à Marrakech En plus des 80 unités d'urgences de proximité, Organisation de caravanes médicales spécialisées dans les provinces ayant un taux d'hospitalisation de moins de 1.5 % [22 provinces] Renforcement du SAMU-Obstétrical rural avec 20 nouvelles unités Acquisition de 2 Hôpitaux mobiles Notons aussi pour la première fois au Maroc l'entrée en fonction du premier SAMU privé qui a démarré à El Jadida (Tel : 222). Des insuffisances et des défis Maintenant l'identification des défis peut être envisagée de plusieurs manières, nous avons choisi de les présenter selon le rôle des pouvoirs publics qui est de faciliter l'accès aux soins préventifs, curatifs et promotionnels. Or si le Maroc a pu instaurer depuis longtemps une politique de prévention assez efficace, il a toujours du mal à assurer aux citoyennes et citoyens marocains un accès aux soins appropriés. Notre politique, en matière de soins curatifs, se limitait à un débat sur l'extension de l'offre de soins, or comme vous allez le remarquer, c'est un domaine où on accuse un grand retard aussi bien au niveau de la disponibilité de l'offre ou de la suffisance et la qualité des services. Notre premier grand défi en matière de santé est sans aucun doute lié à la difficulté d'accès aux soins. Ce n'est donc pas un hasard si le rapport du cinquantenaire pour le développement l'a identifié parmi les 5 nœuds du futur au Maroc à côté du savoir, de l'économie, l'inclusion du développement et la gouvernance. Déficit aigu en ressources humaines Le secteur de la santé est à la fois un secteur social et secteur de services, le rôle des ressources humaines y est fondamental. Nous ne pouvons envisagé aucun développement de ce secteur sans leur mobilisation. Le Maroc est classé parmi 57 pays en situation de déficit aigu en personnel Or malheureusement c'est à ce niveau que le bas blesse nous sommes dans une situation de déficit qui nous met à côté de pays comme le Yemen, le Djibouti et d'autres pays qui ne sont pas au même niveau de développement que le Maroc. C'est pour cela que les RH de santé constitueront pendant longtemps le tendon d'Achille de notre système de santé. Le déficit actuel est de 9000 infirmiers et 7000 médecins, dont 25% dans les CHU. Concernant la densité médicale, le Maroc compte 6.2 médecins pour 10 000 contre 11.9 Tunisie, 12.1 Algérie et 51.6 en Espagne. Nous notons aussi une grande iniquité entre les régions et les milieux urbain et rural En outre la capacité de formation limitée. Nous espérons qu'avec le dédoublement des effectifs des infirmiers en formation dans les IFCS et l'avènement de l'Initiative 3300 médecins / 2020 nous pourront remédier un tant soit peu à ces dysfonctionnements Mais pour l'heure nos ambitions sont freinées par la capacité de recrutement qui est limitée puisque nous n'avons pu bénéficier que de 2000 postes par an , ce qui est loin de pouvoir satisfaire toutes les demandes des différentes régions du Royaume en personnels de santé dont en particulier les médecins , les infirmiers ou les administratifs. Insuffisance de financement Comme je l'ai dit avant le financement est certes insuffisant comme vous allez le remarquer mais il est davantage par rapport à ce qui adviendra puisque la demande de soins et la consommation médicale ne font qu'augmenter au même titre que les ALD et les ALC. Avec l'avènement du printemps arabe la population marocaine a rompu le silence pour nous dire dans la rue qu'elle n'ai pas satisfaite de notre système de santé et de nos services. Nous avons une mauvaise image auprès de la population et une mauvaise presse dans les médias, si nous ne corrigeons pas cela, quelque soit l'importance des investissements dans la santé, ils ne contribueront pas à la paix sociale. Au Maroc, la part du PIB réservée à la santé est de 5.3% contre 6.4% Tunisie et 9% OCDE Les dépenses totales de santé par habitant sont estimées à 231$ contre 500 en Tunisie, 437 en Algérie et 3060 OCDE Le reste est à la charge des ménages en % de dépense totale en santé, soit 57% pour les ménages au Maroc contre 40 % en Tunisie, 19% OCDE et 20.7% en Espagne Déficit de gouvernance Enfin, je considère que parmi tous ces défis, celui de la bonne gouvernance est le plus important parce qu'il facilite la résolution des autres. Or la gouvernance d'un secteur social et de service qui souffre de manque dans ses ressources stratégiques n'est pas à la portée de chacun de nous. C'est pour cela que nous devons chercher cette bonne gouvernance dans la transparence, le partenariat et la mutualisation des efforts de l'ensemble des acteurs de notre système de santé. Juste pour illustrer mes propos sur la difficulté d'accès aux soins, nous ne sommes compétitifs dans aucun des indicateurs d'accès aux soins. Le citoyen marocain visite le médecin Généraliste ou spécialiste, moins d'une fois par an (0.76), contre 1.7 fois en Tunisie et 6.5 fois dans les pays de l'OCDE. Tous secteurs confondus, le Maroc dispose d'une capacité hospitalière d'accueil de 1.1 lits pour 1000 habitant, ce chiffre est doublé en Tunisie et multiplié par 7 dans les pays de l'OCDE. L'accès des marocains à l'hospitalisation est 2 fois à 5 fois moindre que dans les pays de l'OCDE, de même pour la césarienne qui est un geste souvent salvateur, elle est à 7.9% au Maroc contre presque 26% dans l'OCDE et ce malgré les progrès réalisés ces dernières années puisque nous sommes passé de 5.4% en 2003 à 7.9% en 2010. L'accès à la technologie médicale pose le même problème de même que l'accès aux médicaments est plus de 10 fois moindre au Maroc que dans la moyenne des pays de l'OCDE. L'accès aux soins curatifs est un vrai problème au Maroc et son acuité va augmenter après l'avoir consacré comme un droit dans la nouvelle constitution. Concernant l'Accès aux Médicaments, celui – ci ne dépasse guère 400 DH/habitant contre 5000 DH/habitant OCDE. Réduire les inégalités d'accès aux soins Abordant le voler relatif aux disparités existantes en matière de santé entre régions, le professeur Louardi a tenu à rappeler que la santé des citoyens n'est pas du seul ressort du ministère de la santé, mais que celle-ci est aussi tributaire des autres départements en ce sens que la santé fait référence au logement salubre, à l'eau potable, à l'électricité, au réseau routier, au moyen de transport, à l'éducation... Il reste beaucoup à faire, car il y a des iniquités très pénalisantes et choquantes dont les premiers à souffrir sont les pauvres, les démunis, les bidonvilles, les zones périurbaines et même certains quartiers des grandes villes où certains facteurs notamment le manque d'eau potable, l'absence d'un habitat salubre, la dégradation de l'hygiène du milieu ainsi que les déséquilibres nutritionnels constituent de nos jours un obstacle important à l'élévation du niveau sanitaire des populations qui habitent ces régions ou ces quartiers. Fort heureusement qu'il y a une nouvelle réforme qui est à l'œuvre, elle va permettre inchallah au système de santé de réduire les inégalités d'accès aux soins notamment entre les régions, les milieux (rural et urbain) et entre groupes sociaux. Ce qui devrait permettre à chaque citoyen de réaliser pleinement son potentiel de santé. Pour qu'elle puisse réussir pleinement cette réforme du système de santé devra être menée en s'appuyant sur un système plus solidaire pour garantir l'accessibilité aux soins à tous les citoyens et particulièrement les plus démunis, c'est ce qui est fait avec le RAMED qui permet à plus de 8,5 millions de nos concitoyens d'être correctement soignés La bonne gouvernance La mauvaise gouvernance est considérée comme l'une des sources des maux qui portent atteinte à l'image de marque de certains établissements sanitaires hospitaliers. Ce constat ou ce diagnostic a été fait depuis fort bien longtemps. Aujourd'hui, avec l'avènement de la nouvelle constitution, cette situation ne peut plus durer, la bonne gouvernance est une obligation dans toute démarche, au sein de tous les établissements, les hôpitaux ne peuvent échapper a cette règle. L'améliorer l'accès des populations à des soins de qualité et le renforcer des capacités de gestion des établissements de santé. Sont deux éléments essentiels de la bonne gouvernance auquel le ministre de la santé tient absolument. De ce fait tous les professionnels de santé se doivent d'être a la hauteur de la confiance qui est placée en eux. Que ces mêmes personnels toutes catégories et profils confondus soient plus proches des citoyens , que les responsables : délégués, directeurs des hôpitaux, surveillants généraux, infirmiers chefs des services, les administratifs des différents établissements sanitaires (dispensaires, centre de santé, centre de diagnostic, centre de référence, hôpitaux préfectoraux, hôpitaux des spécialités, centre hospitaliers universitaires...) que tous soient à l'écoute des malades et de leurs familles qu'ils puissent s'investir pleinement dans les missions qui sont les leurs et qu'ils veillent tous à travailler dans la clarté, la transparence, qu'ils soient justes et équitables, efficaces dans tout ce qu'ils entreprennent, qu'ils soient toujours à l'écoute des malades et de leurs familles , soutenir et aider les plus vulnérables, éviter toutes les formes d'exclusion et naturellement la bonne gouvernance consiste aussi a rendre des comptes à qui de droit et pour asseoir sur des bases démocratiques la bonne gouvernance, il faut que veiller a assurer le consensus le plus large possible lors des prises de décisions. Participation et responsabilisation de tous La santé étant une valeur commune, sa préservation, engage la participation et la responsabilisation aussi bien du citoyen, du prestataire de service que des pouvoirs publics. Cette situation exige de la part des pouvoirs publics, du prestataire et du citoyen un engagement solidaire et responsable pour que le système de santé, par son organisation et la mise à la disposition des services, répondre à une demande exprimée en soins et à la protection de la santé (la promotion, la protection et la restauration de la santé) est une responsabilité de chaque intervenant du système de santé, le ministère de la santé en tant que principal responsable de la santé des citoyens, les professionnels de santé ( médecins-infirmiers) en tant que producteurs des soins, les syndicats, les associations, l'industrie pharmaceutique, les officinaux... Pour avoir le consensus le plus large autour de toutes les questions qui nous engagent tous pour permettre a notre pays de se doter d'un système de santé performant, la porte du ministre de la santé est ouverte au dialogue pour toutes les composantes es de notre système de santé. Assurément, les choses changent au niveau du secteur de la santé , des changements qui vont dans le bon sens, grâce à l'implication de tout le monde , il existe une réelle volonté politique, un engagement sans limites du département de la santé et de ses partenaires, il y a une stratégie, une vision, des objectifs clairs, Il y a aussi des femmes et des hommes qui sont mobilisés, prêts a donner le meilleur d'eux-mêmes pour accompagner ces changements afin de permettre à l'ensemble de nos concitoyens de pouvoir bénéficier des meilleurs soins possible, des soins de qualité dans des structures adaptées... Tout cela mérite d'être souligné, d'être mis e avant, ces acquis et ceux qui suivront sont de nature a redonner plus d'espoir, à susciter l'envie de participer à cette noble et merveilleuse mission qui consiste a assurer l'accès aux soins pour tous.