Le Pr Louardi rencontre le secteur santé du PPS Le ministre de la santé, Pr Al Houssaine Louardi, membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a affirmé que le déficit en personnels médical et paramédical constitue le principal handicap qui entrave actuellement la réalisation de tous les objectifs du secteur visant notamment l'accès aux soins et aux médicaments, l'amélioration de la qualité des prestations médicales et la généralisation de l'AMO et du RAMED (Assurance maladie obligatoire de base + Régime d'Assistance médicale aux économiquement démunis). Le ministre, qui participait vendredi dernier à une rencontre avec le secteur de la santé du PPS, tenue juste avant celle de l'Espace cadres, a d'emblée réaffirmé la volonté de son département d'aller de l'avant dans le but de permettre à tous les Marocains sans exception aucune de disposer d'une couverture médicale et sanitaire équitable et équilibrée. Participaient également à cette rencontre le SG du PPS, Mohamed Nabil Ben Abdallah, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, outre les membres de la commission nationale du secteur santé du PPS. Après avoir rappelé que le RAMED va profiter à environ 8,5 millions de Marocains représentant 28 % de la population marocaine, le ministre de la santé a indiqué que malgré toutes les contraintes, l'offre de soins est en constante évolution. Le Maroc dispose à présent de 2.581 établissements de soins de santé de base, dont 2030 centres de santé et 111 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, 12 hôpitaux régionaux et 19 Centres hospitaliers universitaires, a-t-il dit. Il a mis l'accent à cette occasion sur le renforcement du dispositif de soins d'urgence à travers la création de 80 unités médicales équipées, l'organisation de caravanes médicales spécialisées au niveau des provinces et la mise en place d'une unité de consultation médicale hebdomadaire fixe pour les personnes souffrant de diabète et d'hypertension, outre l'augmentation du nombre des unités médicales mobiles (602 unités de soins médicaux et 19 unités de soins dentaires). Selon le Pr Louardi, le problème qui se pose aujourd'hui est inhérent au déficit en ressources humaines et plus particulièrement les infirmiers et les médecins. Le département, a-t-il dit, aura immédiatement besoin de quelque 7000 médecins et 9.000 infirmiers pour combler le déficit en la matière. Dans le domaine paramédical, le Maroc compte en effet près de 30.000 infirmiers et infirmières tous profils et grades confondus, soit 9 infirmiers pour 10.000 habitants. En d'autres termes, le Maroc accuse à présent un manque en cadres paramédicaux évalué à près de 9.000 postes à pourvoir si l'on veut réellement faire face aux nombreux et inextricables problèmes que connaissent les structures de santé aussi bien au niveau du réseau des soins de santé de base (S.S.B) qu'au niveau du réseau hospitalier. Le Pr Louardi a annoncé à cette occasion que son département est sur le point de finaliser l'actualisation de la loi régissant la profession infirmière, ajoutant que les statuts des infirmiers polyvalents et des sages femmes sont fin prêts. Il en est de même pour le système LMD auquel le ministère accorde une grande importance, a-t-il ajouté, faisant savoir que le ministère prépare en parallèle un Ordre national des infirmiers. En un mot, a-t-il dit, des efforts intenses sont déployés au niveau du ministère pour résoudre tous les problèmes de la profession infirmière avant la fin de l'année 2013. Evoquant le secteur privé, le ministre a indiqué qu'il constitue un partenaire incontournable pour l'amélioration de l'offre des soins au Maroc. Selon le ministre, le secteur privé est appelé à jouer un rôle important grâce à la sous-traitante de certaines prestations comme c'est le cas aujourd'hui de la dialyse. Il a fait savoir à ce sujet qu'un un projet de décret est en cours d'élaboration pour permettre aux médecins spécialistes du privé d'effectuer des consultations dans le secteur public en particulier dans les régions qui ne disposent pas de certaines spécialités médicales. Les médecins du privé pourront aussi participer aux gardes. Le privé, c'est aussi le partenariat avec toutes les associations qui présentent des prestations médicales aux populations en particulier dans les zones reculées, là où il n'y a pas de structures de santé et ce grâce aux caravanes médicales, a affirmé le ministre. Cette réunion a été marquée par la présence de plusieurs membres du bureau politique du PPS dont Ahmed Latafi , Abdelahad Fassi Fihri, Ahmed Zaki et Mahjoub Kouari, ainsi que des membres du secteur de la santé du PPS à l'échelle nationale. A l'ouverture de cette rencontre, le coordinateur national du secteur de la santé du PPS, Dr Abdelilah Chenfouri avait affirmé que depuis l'installation du ministre de la santé, le Pr Louardi dans ses fonctions, le secteur vit à l'heure de grands changements marqués par moult nouveautés en matière de pilotage du RAMED, de réduction des prix des médicaments et de relance des services des urgences sur de nouvelles bases et selon une nouvelle philosophie. Selon Dr Chenfouri, cette nouvelle dynamique cadre parfaitement avec les ambitions du PPS, qui a de tout temps appelé à assurer à tous les Marocains leur droit aux soins de santé et aux médicaments, abstraction faite de leur pouvoir d'achat et de leur position sociale. Il s'est également félicité de voir que ce droit a été consacré dans la nouvelle Constitution de 2011 dans son article 31. Diverses questions ont été débattues au cours de cette rencontre ayant trait notamment à la politique de santé, au système national de santé, au rôle de la médecine préventive et de la médecine curative, à la formation et à la formation continue, à la pénurie des professionnels et en particulier des infirmiers, à la répartition territoriale équitable des moyens, à la gestion des structures de santé en fonction de la méritocratie, au financement de la santé, à la motivation des personnels, à la complémentarité entre secteurs public et privé, aux médicaments et à la communication ....