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Plan de développement du secteur de la santé: Le Professeur Louardi décline sa politique
Publié dans Albayane le 29 - 04 - 2012

Quelle politique de santé pour le Maroc d'aujourd'hui ? C'est le thème de la conférence-débat retenu par les membres du secteur santé du P.P.S. Le Professeur Houcine Louardi, ministre de la Santé, a présenté à cette occasion les grandes lignes de la politique de santé de son département.
Cette conférence a lieu le jeudi 26 avril à 19 heures au Royal Mansour à Casablanca, elle a connu une participation massive de professionnels de santé, d'imminentes personnalités du monde de la médecine du secteur public et libéral, des camarades du P.P.S des représentants d'ONG, de syndicats, d'artistes, d'étudiants en médecine et des instituts de formation aux carrières de santé. La salle prévue pour 400 personnes était archi-comble.
Depuis plus de 20 ans, c'est la première fois que les choses sont dites avec autant de clarté et de détermination. Les professionnels de santé ne peuvent que se réjouir de cette réorientation de la politique de santé, qui montre la cohérence entre les discours prononcés et la réalité sur le terrain. Les points forts de cet événement qui fera date.
Fidèle à notre ligne de conduite, aux principes qui sont les nôtres depuis des décennies, fidèles aussi à nos engagements, nous organisons au secteur de la santé du PPS des rencontres depuis des années pour traiter de questions diverses se rapportant à la santé de nos citoyens. Au fil du temps, ces rencontres sont devenues un rendez-vous incontournable, un Forum idoine de la problématique du système de santé de notre pays. Un espace de discussion, de débat auquel prennent part chaque fois des centaines de médecins du public et du privé, des infirmiers et des techniciens ainsi que des représentants des syndicats, des associations, des ONG …
Ce Forum est aussi un espace de propositions réalistes et réalisables, il se veut être une illustration grandeur nature de ce que nous entreprenons pour le plus grand bien de nos concitoyens.
C'est dans ce même ordre d'idées qu'a été organisée la conférence débat avec le professeur Houcine Louardi, ministre de la Santé, le thème retenu pour cette rencontre : «Quelle politique de santé pour le Maroc d'aujourd'hui ?».
Avant de présenter la politique de son département, le ministre de la Santé le professeur Houcine Louardi, s'est adressé à l'ensemble des participants pour leur dire qu'il était heureux et honoré d'être parmi eux au sein de sa grande famille du monde médical.
Ce que je vais vous présenter n'est pas uniquement un travail personnel, c'est le fruit de l'apport et des efforts de tous les proches collaborateurs au niveau du ministère de la santé auxquels je rends ici un grand hommage.
Les principaux acquis dans le secteur de la santé se rapportent à la maîtrise et l'accompagnement des transitions démographique et épidémiologique. La première est appréciée à travers 2 indicateurs : le taux d'accroissement démographique qui, en 50 ans, a connu une baisse considérable passant de 2.58 en 1960 à 1.05 %, au même titre d'ailleurs que le taux de fécondité qui est passé durant la même période de 7 enfants à 2.2 enfants par femme. Ces deux indicateurs nous montrent bien que le Maroc a achevé sa transition démographique, ce qui, d'un côté, lui permet de maîtriser son développement ainsi que sa planification territoriale, mais l'expose par ailleurs à de nouveaux défis en rapport avec la transformation de la pyramide des âges et la forte urbanisation.
Quant à la deuxième transition, elle est de nature sanitaire et épidémiologique et qui s'est traduit par un gain de 28 ans en espérance de vie, ce qui traduit le fait que les marocains désormais succombent plus à cause des maladies chroniques et des traumatismes qu'à cause des maladies transmissibles qui ont d'ailleurs été éradiquées ou éliminées en majorité.
La prédominance des maladies chroniques et des traumatismes dont la charge de morbidité est estimée respectivement à 56% et 11 % au Maroc, nous obligent en tant que décideurs et planificateurs de tenir compte d'au moins 2 observations :
La première c'est qu'elles sont déterminées essentiellement par le comportement humain (modes de vie, conduites …) sur lequel les politiques et les stratégies ont peu d'impact.
La seconde observation est liée aux dépenses énormes que supposent la prise en charge de ces maladies chroniques et ces traumatismes qui est coûteuse et durable. C'est pour cela que nous disons que toute réforme de santé doit nécessairement être accompagnée d'une réforme du financement.
L'autre acquis considérable du Maroc en matière de santé se rapporte à l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle 112 pour 100.000 naissance vivante en 2010 contre 359 en 1980 et la mortalité infanto juvénile 36.2 % en 2010 contre 138 % en 1980
L'importance de cet acquis c'est qu'il soit lié au développement et aux droits humains puisqu'il est question des objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement et dont le compte à rebours s'arrête en 2015.
Enfin nous pouvons considérer que le Maroc est parmi les pays qui disposent d'un bon système de surveillance sanitaire et qui est amené, bien sûr, à se renforcer avec l'avènement du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005.
Bonne gouvernance
Maintenant, l'identification des défis peut être envisagée de plusieurs manières, nous avons choisi de les présenter selon le rôle des pouvoirs publics qui est de faciliter l'accès aux soins préventifs, curatifs et promotionnels. Or si le Maroc a pu instaurer depuis longtemps une politique de prévention assez efficace, il a toujours du mal à assurer aux citoyennes et citoyens marocains un accès aux soins appropriés. Notre politique, en matière de soins curatifs, se limitait à un débat sur l'extension de l'offre de soins, or comme vous le remarquer, c'est un domaine où on accuse un grand retard aussi bien au niveau de la disponibilité de l'offre ou de la suffisance et la qualité des services. Notre premier grand défi en matière de santé est sans aucun doute lié à la difficulté d'accès aux soins. Ce n'est donc pas un hasard si le rapport du cinquantenaire pour le développement l'ait identifié parmi les 5 nœuds du futur au Maroc à côté du savoir, de l'économie, l'inclusion du développement et la gouvernance.
Le secteur de la santé est à la fois un secteur social et secteur de services, le rôle des ressources humaines y est fondamental. Nous ne pouvons envisager aucun développement de ce secteur sans leur mobilisation. Or, malheureusement, c'est à ce niveau que le bât blesse, nous sommes dans une situation de déficit qui nous met à côté de pays comme le Yemen, le Djibouti et d'autres pays qui ne sont pas au même niveau de développement que le Maroc. C'est pour cela que les ressources humaines de santé constitueront pendant longtemps le tendon d'achille de notre système de santé.
Comme je l'ai dit avant, le financement est certes insuffisant comme vous le remarquer mais il est davantage par rapport à ce qui adviendra puisque la demande de soins et la consommation médicale ne font qu'augmenter au même titre que les ALD et les ALC.
Avec l'avènement du printemps arabe, la population marocaine a rompu le silence pour nous dire dans la rue qu'elle n'est pas satisfaite de notre système de santé et de nos services. Nous avons une mauvaise image auprès de la population et une mauvaise presse dans les médias, si nous ne corrigeons pas cela, quelle soit l'importance des investissements dans la santé, ils ne contribueront pas à la paix sociale.
Enfin, je considère que parmi tous ces défis, celui de la bonne gouvernance est le plus important parce qu'il facilite la résolution des autres. Or la gouvernance d'un secteur social et de service qui souffre de manque dans ses ressources stratégiques n'est pas à la portée de chacun de nous. C'est pour cela que nous devons chercher cette bonne gouvernance dans la transparence, le partenariat et la mutualisation des efforts de l'ensemble des acteurs de notre système de santé.
Insuffisances et défis
Pour illustrer ses propos sur la difficulté d'accès aux soins, le ministre de la santé a tenu a rappeler que le citoyen marocain visite le médecin ( généraliste ou spécialiste) moins d'une fois par an (0.76), contre 1.7 fois en Tunisie et 6.5 fois dans les pays de l'OCDE. Tous secteurs confondus, le Maroc dispose d'une capacité hospitalière d'accueil de 1.1 lits pour 1000 habitant, ce chiffre est doublé en Tunisie et multiplié par 7 dans les pays de l'OCDE. L'accès des marocains à l'hospitalisation est 2 fois à 5 fois moindre que dans les pays de l'OCDE, de même pour la césarienne qui est un geste souvent salvateur, elle est à 7.9 % au Maroc contre presque 26 % dans l'OCDE et ce malgré les progrès réalisés ces dernières années puisque nous sommes passés de 5.4 % en 2003 à 7.9 % en 2010.
Accès aux Médicaments : 400 DH/habitant contre 5000 DH/habitant OCDE
L'accès à la technologie médicale pose le même problème de même que l'accès aux médicaments est plus de 10 fois moindre au Maroc que dans la moyenne des pays de l'OCDE. L'accès aux soins curatifs est un vrai problème au Maroc et son acuité va augmenter après l'avoir consacré comme un droit dans la nouvelle constitution.
La pénurie des ressources humaines
Une des explications de la difficulté d'accès aux soins se rapporte au déficit en ressources humaines que connaît le Maroc et ce quel que soit l'indicateur utilisé. C'est un déficit aigu puisque nous disposons de moins de 2.3 professionnels de santé par mille habitants, nous avons besoin de près de 9000 infirmiers et 6000 médecins.
Ressources hospitalières, nous disposons de 3.1 lits/médecin Contre 1.6 [OCDE] et de 1.3 lit/infirmier contre 0.75 lit l'OCDE. Aussi bien notre densité médicale que nos ratios de lits par médecin et par paramédicale ne répondent pas aux normes minimales.
Capacité de formation limitée
Malgré le dédoublement des effectifs des infirmiers en formation dans les IFCS et l'avènement de l'Initiative 3300 médecins à l'horizon 2020, notre capacité de recrutement reste limitée, à peine 2.000 poste / an
Et c'est malheureusement les zones éloignées et le milieu rural qui en pâtit. Les solutions apportées jusqu'à présent ne permettent pas de relever ce défi.
Financement insuffisant
Nous sommes conscients que le Maroc est un pays qui n'est pas riche, mais la santé est un choix de société. D'autres pays ont choisi d'en faire une grande priorité et de lui allouer les ressources nécessaires. La Tunisie et l'Algérie réservent plus du double de ce que réserve le Maroc à la santé en matière de financement que ce soit en part du PIB ou en per capita. Or en matière de santé, quand la solidarité ne joue pas, c'est les ménages qui payent les conséquences avec un grand risque d'appauvrissement, c'est ce que les spécialistes appellent « les dépenses catastrophiques ». Au Maroc les ménages supportent 57 % des dépenses totales de la santé, contre 40 % en Tunisie et 19 % dans l'OCDE, ce qui est un chiffre énorme et qui à lui seul peut limiter l'accès aux soins pour la population.
Centralisation des décisions
En 1999, l'OMS a mis en place un cadre d'analyse et de comparaison des systèmes de santé dans le monde, dans lequel elle a introduit pour la première fois une fonction appelée «stewardship» qui signifie administration générale du système, qu'elle a par la suite (2007) reformulé sous le nom de «gouvernance et leadership». L'OMS considère cette fonction comme garante de l'intérêt général et de l'efficacité et l'efficience de l'action de l'état gouvernant. La déclinaison de cette fonction de gouvernance dans la pratique se trouve confrontée à beaucoup de contraintes liées à l'organisation de la fonction publique fortement centralisée, à l'absence de traditions de formulation de politiques notamment pour les domaines d'actions intersectoriels, l'absence de cadre réglementaire organisant la relation entre le secteur public et privé et l'absence d'approche globale de la question de la santé. En effet la politique ne se limite pas à l'organisation des prestations de soins, elle comprend également l'action sur les déterminants de la santé et qui sont en majorité des déterminants sociaux.
Le droit à la santé : une priorité du gouvernement
Quant à notre contexte national, nous l'avons vécu ensemble et il faut avouer que la voie préconisée par le Maroc suite au Discours historique de Sa Majesté le 09 mars constitue une qui nous permet de disposer aujourd'hui d'une constitution qui protège les droits humains et consacre la transparence et la participation comme principes et lie la responsabilité à la reddition des comptes.
Le programme du gouvernement qui émane de cette révolution tranquille a fait de la santé un secteur stratégique du gouvernement et a mis l'accès aux soins, aux urgences et aux médicaments, ainsi que la santé de la mère et de l'enfant et la santé rurale au cœur de ses priorités.
Ainsi, la nouvelle constitution marocaine reconnaît 10 droits liés à la santé : 7 de nature sanitaire et 3 de nature organisationnelle. Les 7 droits de nature sanitaire sont :
1 / Droit à la vie [art. 20] qui comprend également la lutte contre les mortalités évitables
2 / Droit à la sécurité et à la protection de la santé [art. 21]
3 / Droit d'accès aux soins [art. 31]
4 / Droit à un environnement sain [art. 31]
5 / Droit à la couverture médicale (art. 31]
6 / Droit à la santé des personnes et catégories à besoins spécifiques [art. 34]
7 / Droit d'accès à des soins de qualité et à la continuité des prestations [art. 154]
Démocratisation des soins
Le droit à la participation est consacré dans la constitution marocaine:
« Les pouvoirs publics œuvrent à la création d'instances de concertation, en vue d'associer les différents acteurs sociaux à l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques». Art.13
«Les associations intéressées à la chose publique, et les organisations non gouvernementales, contribuent, dans le cadre de la démocratie participative, à l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des décisions et des projets des institutions élues et des pouvoirs publics». Art.12
Engagement dans le programme du gouvernement [démocratie participative], des actions programmées pour la promotion de la participation sont effectives, d'autres vont être opérationnelles.
A court terme :
Programme de communication avec les citoyens :
Programme «intidarats» (attentes) lancé le 05 avril 2012
Colloque national sur la santé
A moyen terme :
Mettre en place les commissions et conseils prévus par la loi cadre 34-09
Conseil national consultatif de la santé
Commissions nationale et régionales de l'offre de soins
Comité national de veille et de sécurité sanitaire
Permettre la participation des usagers aux conseils d'administration des CHU.
Dessiner le système de santé à 5 ans, à 10 ans et au-delà
Deux types d'intervention ont été identifiés: soit des actions de consolidation ou de renforcement des acquis, soit de nouvelles actions de développement.Un effort de regroupement nous permet de les présenter en 6 axes d'interventions prioritaires. 4 axes sont liés à la raison d'être du système de santé (de 1 à 4). Ils couvrent aussi bien les soins préventifs, curatifs et promotionnels et ils visent la population générale ainsi que les populations vulnérables ou à besoins spécifiques. Le 5e axe se rapporte à la maîtrise et au développement des ressources stratégiques du secteur qui sont au nombre de 3 : les RH, les RF et les médicaments et un axe spécifique à l'amélioration de la gouvernance.
La mise en œuvre de notre plan d'action sectoriel est organisé selon 3 groupes de mesures: des mesures d'urgence, qui sont au nombre de 55 et que nous avons déjà engagé dans le cadre de cette loi des finances 2012. Ce sont surtout des mesures de reprogrammation et de réorganisation des services qui tiennent compte des contraintes financières de la loi des finances 2012.
Des programmes : au nombre de 13 et qui sont déclinés en 28 plans d'actions spécifiques, chacun ses objectifs quantifiés et ses actions. Tous ces plans et actions viennent décliner les 6 axes prioritaires identifiés.
Les 3e groupes de mesures se rapportent aux actions qui s'inscrivent dans la durée ou qui ont besoin d'un consensus national pour leur garantir une appropriation intergouvernementale. Ce sont donc des mesures de réforme : dans ce cadre entre le débat sur la couverture universelle, la fonction publique de santé, le partenariat public-privé etc. Pour ne pas assumer seul cette responsabilité, nous avons prévu l'organisation cette année d'un colloque national sur la santé pour aborder ces questions de fonds qui donnent de la visibilité à plus long terme (20-30 ans) et qui pourrait aboutir à l'élaboration d'une charte nationale sur la santé.
Réorganisation des services des urgences hospitalières
Abordant ce volet très important de notre système de santé, le professeur Louardi en spécialiste des urgences et catastrophes a présenté les nouveautés en ce qui concerne les services d'urgences tant hospitalières que pré-hospitalières :
Mise en place d'une filière d'urgences médicales à 3 niveaux
Mise en place de 80 unités d'urgence médicale de proximité
Amélioration du fonctionnement des SAMU et son renforcement par 15 SMUR (normalisation des ambulances).
Normalisation et modernisation des services de réanimation
Développement de pôles d'urgences spécialisées (Traumacenter, brûlés, psychiatrie, néonatalogie…)
Initiation d'un Héli-SMUR à Marrakech
Les hôpitaux aussi
Concernant le secteur hospitalier et eu égard au rôle central que joue l'hôpital au sein de notre système de santé en tant que rempart contre la maladie, le ministre de la Santé a tenu à rappeler que l'hôpital doit pouvoir sortir de ses murs pour mettre à la disposition des populations des zones difficiles d'accès, des zones enclavées des prestations de soins de qualité. Pour se faire le ministère de la Santé à organiser des caravanes médicales spécialisées dans les provinces ayant un taux d'hospitalisation de moins de 1.5 % cela concerne prés de 22 provinces.
En plus des 80 unités d'urgences de proximité, il est prévu le renforcement du SAMU-Obstétrical rural avec 20 nouvelles unités et l'acquisition de 2 Hôpitaux mobiles.
L'accueil des malades et de leurs familles au niveau des hôpitaux est aussi une des priorités du professeur Louardi. A cet effet il est prévu de procéder à la mise en place d'unités d'assistance sociale dans les hôpitaux pour faciliter toutes les procédures administratives.
Autre nouveauté de taille celle-ci, c'est la mise en place d'un système de Gestion des RDV par téléphone ou par Email dans les hôpitaux régionaux
Elaboration et Mise en place d'un système de Gestion des plaintes [Recueil, traitement et réponse]
Diffusion de la charte des patients hospitalisés (droits et obligations du malade)
Opérationnalisation de l'accord avec les partenaires sociaux
Mise en place de la fondation Hassan II des œuvres sociales
Régionalisation de la gestion des ressources humaines
Mise en place d'un Référentiel des Emplois et Compétences [REC]
Lancement des appels à candidature pour les postes de responsabilité
Mise en place des alternatives au déficit en RH
Infirmiers polyvalents option dialyse, soins d'urgence, exploration fonctionnelle…
Accréditation des écoles privées…
Extension des sites de stage : hôpitaux affiliés aux CHU
Motivation et implication des personnels de santé
La Formation et la recherche
Développer la santé de la famille/Santé communautaire
Institutionnaliser la formation continue
Identifier les besoins et les priorités en matière de recherche
Veiller à la mobilisation des fonds nécessaires
Veiller à la dissémination des résultats
Elaborer un cadre juridique adéquat qui promeut la recherche en santé
Activer la publication de la loi sur la recherche biomédicale
Réformer l'INH et l'Institut Pasteur du Maroc et orienter leurs activités sur les problématiques de santé publique prioritaires
De nombreuses réformes
La réforme institutionnelle, elle, vise à renforcer la déconcentration et la régionalisation à travers un nouveau partage de rôles entre les niveaux central et local.
Concernant la réforme hospitalière, celle-ci vise à améliorer la qualité des prestations par le renforcement de l'autonomie des hôpitaux, la mise à niveau de leurs équipements et bâtiments et l'introduction des outils de gestion
La réforme de financement vise à améliorer davantage la solvabilité de la demande par la solidarité et la mutualisation du risque et d'augmenter le financement global du système de santé.
La réforme Budgétaire se propose d'améliorer l'efficience de la dépense publique, en adoptant de nouvelles approches basées sur la globalisation, la contractualisation
Le Partenariat Public-Privé : son objectif capital est d'asseoir une véritable politique de partenariat pérenne entre les deux secteurs public et privé en matière de prestations de soins et de services.
Quant à la réforme juridique, c'est un grand chantier qui vise à actualiser l'arsenal juridique existant et à accompagner les nouvelles mesures qui seront prises.
Ces reformes ne sont pas conjoncturelles, limitées dans le temps et l'espace, elles se démarquent des précédentes réformes en ce sens qu'elles vont couvrir plusieurs mandats de gouvernement, d'où l'intérêt d'engager une large concertation à travers l'organisation d'un colloque national de la santé
Elles engagent tous les intervenants sur plusieurs années d'où l'intérêt d'élaborer une charte nationale sur la santé
Elles doivent avoir une portée constitutionnelle conformément à la nouvelle constitution.
Le ministre de la Santé n'a rien oublié, il a passé en revue toutes les composantes du système sanitaire de notre pays, le curatif, le préventif, le financement, l'accès aux soins, aux médicaments, la moralisation du secteur l'AMO, le RAMED, les ressources humaines, la motivation, la formation, la formation continue, le TPA
La mise en place des dispositions de la loi 34-09 relative à la carte sanitaire
Le renforcement des directions régionales de santé dans la perspective de mise en place de la régionalisation avancée.
La réforme du conseil de l'ordre des médecins
Le débat sur la loi 10-94
A l'évidence ce sont de nombreuses réformes qui vont être entreprises au niveau du secteur de la santé, celles-ci ont pour principal objectif l'amélioration du niveau sanitaire de notre pays.
Au terme de son exposé qui a pris pas moins de 60 minutes, le ministre de la Santé, le camarade Hocine Louardi, a tenu à remercier toute l'assistance venue très nombreuse à ce rendez-vous du secteur de la santé du P.P.S, un témoignage de l'estime, de l'importance que chaque participant à cette rencontre porte à la personne du camarade Louardi, et aux problèmes de santé de l'ensemble de nos concitoyens.
Le professeur Louardi dira à ce sujet que c'est, tous unis autour des mêmes idéaux, des mêmes objectifs, des mêmes préoccupations, que nous contribuerons à définir et à défendre un projet de société moderne, fondé sur la démocratie, la participation, la responsabilisation, la justice, l'égalité, l'équité, la solidarité et la liberté.
Nous sommes tous concernés
Tout en rendant hommage au camarade Houcine Louardi qui nous a gratifiés d'une si importante présentation qui va contribuer grandement à remodeler le paysage sanitaire dans notre pays pour plus d'équité, d'égalité des chances quand le citoyen fait face à la maladie, je voudrais lancer un appel à tous les professionnels de la santé du secteur public et privé, à tous ceux qui contribuent de près ou de loin dans le domaine de la santé, aux syndicats, aux associations, aux ONG, de mettre la main dans la main, de soutenir autant que possible cette nouvelle dynamique qui est en train de s'installer et qui vise à mettre à la disposition de tous les Marocains les mêmes soins de qualité là où ils sont en fonction de leur besoin et non en fonction de leur moyens.
Nous avons tous le devoir de participer à cette marche et de relever les défis en matière de santé, d'accès aux soins, aux médicaments, cette démarche qui découle d'un sentiment patriotique profond pour plus de justice, d'égalité, d'équité et de solidarité est la plus belle preuve de la noblesse qui caractérise l'ensemble des composantes du peuple marocain, un peuple très attaché à ses racines, à ses fondements à ses croyances, un peuple fidèle et uni autour de sa majesté le Roi Mohammed VI dont la sollicitude à l'égard de la santé de tous les Marocain est sans cesse renouvelée .C'est sur ce terrain de la préservation de la santé et de l'accès aux soins que nous devrons nous battre inlassablement. Avec des objectifs clairs, avec une mobilisation de tous nous pourrons réussir ensemble à offrir à nos concitoyens une vraie santé et à leur garantir l'accès aux soins, aux médicaments. Nous devons privilégier toutes les actions qui nous permettront de relever les défis de notre système de santé et d'atteindre ses horizons avec toujours plus de solidarité, plus de responsabilité et plus de qualité. Le débat est ouvert faites nous part de vos remarques et aussi de vos suggestions, elles seront les bienvenues.
D'ici là portez-vous bien


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