Le nouveau ministre de la Santé, le professeur Houcine Louardi est un fervent défenseur de la maxime qui consiste à dire : «ne laissons pas à demain ce que nous pouvons faire aujourd'hui».De passage à Casablanca le vendredi 20 Janvier où il a été honoré par ses pairs, il a mis à profit sa présence dans la capitale économique pour se réunir avec l'ensemble des délégués de son département au niveau de la Wilaya du grand Casablanca. Ont pris également part à cette première prise de contact avec le ministre de la Santé, les directeurs des différents hôpitaux, les responsables administratifs, les infirmiers et infirmières responsables du S.I.A.A.P et des soins infirmiers au niveau des centres hospitaliers . Pour bien comprendre la situation sanitaire qui prévaut au niveau de la région du grand Casablanca, la meilleure approche c'est celle qui consiste à donner la parole aux responsables des différentes délégations préfectorales du ministère de la Santé, aux directeurs des différents centres hospitaliers, aux représentants des syndicats qui connaissent parfaitement quelles sont les forces mais aussi les faiblesses des différents établissements de santé (réseaux de soin de santé de base et réseaux hospitaliers) existant au niveau de la région de Casablanca. Parmi les forces de la région du grand Casablanca, les structures hospitalières existantes (03 centres hospitaliers universitaires, 10 hôpitaux préfectoraux, 01 hôpital neuropsychiatrique, 01 hôpital national de dermatologie) qui totalisent 3486 lits, ainsi que les différents centres de santé 102 et 03 laboratoires d'épidémiologie et d'hygiène du milieu sont autant d'atouts dont dispose la région du grand Casablanca pour assurer à chaque citoyen des soins de qualité dans un souci d'équité, d'accessibilité, d'efficience, de participation et de solidarité qui sont des valeurs nobles auxquelles le département de la santé accorde un très grand intérêt afin de démocratiser l'accès aux soins et aux médicaments… Pour aller plus en avant, mieux cerner les différents problèmes de santé, la parole fut donnée aux délégués, aux directeurs des hôpitaux et aux responsables des réseaux des soins de santé de base. Il ressort de toutes ces interventions (11 délégués) que la région de Casablanca a des spécificités qui concernent l'épidémiologie, les ressources humaines, les moyens alloués à cette région. Casablanca, c'est à la fois la ville et en même temps la région. Le moment est opportun pour entamer une réflexion au sujet des critères d'octroi des budgets aux centres hospitaliers. Aujourd'hui, nous constatons qu'il y a une simple reconduction des budgets qui ne tient compte d'aucun critère. La répartition des professionnels de santé est inéquitable au niveau de la région de Casablanca et pour remédier à cette lacune, nous souhaitons que le ministère puisse mettre en place une approche qui permettra de procéder à un redéploiement des ressources humaines. Concernant le RAMED, les responsables du secteur de la santé au niveau de la région de Casablanca ont tenu à rappeler qu'ils sont mobilisés pour permettre à ce projet social une grande réussite, mais il faut parallèlement réfléchir aux moyens à mobiliser pour permettre une mise à niveau des structures existantes, de trouver des solutions aux problèmes des médicaments, de motiver les professionnels afin d'obtenir une large adhésion, de respecter la filière des soins. Harmoniser les actions pour rehausser les prestations de soins notamment au niveau des maternités, des services d'urgences et des plateaux techniques. La gestion des déchets hospitaliers a aussi été au centre des préoccupations des délégués et des directeurs des hôpitaux. Au total, ce sont presque les mêmes problèmes qui ressortent que l'on soit à Mers Sultan Al Fida – Anfa – Al Bernoussi – Hay Mohammadi, Sidi Othman- Hay Hassani – Mohammadia – Mediouna…. Des problèmes humains, matériels, médicaments, sécuritaires - bâtiments Cette réunion que le ministre de la Santé a présidée s'inscrit bien évidemment dans le cadre d'une prise de contact avec les responsables des délégations médicales et les directeurs des centres hospitaliers et des formations sanitaires des soins de santé de base. Une démarche qui a eu le mérite de faire une connaissance des femmes et des hommes qui œuvrent inlassablement pour rehausser le niveau sanitaire de la population de la région du grand Casablanca. Le ministre de la Santé, Houcine Louardi, a remercié toute l'assistance, il a tenu aussi à dire combien il se sentait heureux d'être parmi les siens avec comme principales préoccupations communes celles qui consistent à tout mettre en œuvre ensemble main dans la main pour dynamiser le secteur de la santé. Intervention du ministre de la santé Le ton a été donné dès les premières phrases que le ministre de la Santé a prononcé : «Je suis là pour vous écouter et pour répondre aussi à vos questions. Nous devons travailler dés aujourd'hui et ne pas attendre qu'une charte soit élaborée …. » Tout ce que vous avez rapporté dans vos différentes interventions et fort utile, très instructif, à l'évidence, il y a des idées à développer pour mieux asseoir une politique sanitaire plus efficiente. Ce travail j'entends l'entreprendre avec vous tous, je serais toujours présent à vos côtés pour vous apporter toute l'aide nécessaire dont vous aurez besoin pour permettre à nos citoyens d'avoir accès à des soins de qualité, c'est une des priorités que nous nous sommes fixé. Dans cet ordre d'idées, il est du devoir de chacun de nous de tout mettre en œuvre, de tout entreprendre dans la limite des possibilités existantes pour contribuer à atteindre cet objectif qui est à notre portée. De grands efforts ont été déployés au ministère de la Santé, des réalisations importantes ont vu le jour, des indicateurs encourageants ont été obtenus. Le ministre de la Santé Houcine Louardi, tout en rendant hommage à son prédécesseur, a tenu à rappeler qu'il allait préserver les acquis réalisés dans le secteur de la santé, qu'il va poursuivre les chantiers lancés, et qu'il mettra tout en œuvre afin de concrétiser le programme du gouvernement concernant le secteur de la santé. Nous allons mettre en place tous les outils susceptibles de moraliser le secteur de la Santé, d'assurer l'équité de l'offre de soins entre régions et entre les milieux rural et urbain, nous nous investirons pour faciliter l'accès aux soins pour les plus démunis et pour la population rurale, en particulier les habitants des zones difficiles d'accès ou des zones enclavées. Il est clair que nous allons travailler au niveau du terrain aux côtés des professionnels de la santé, nous serons aussi très proches des malades et de leurs familles afin de concilier les citoyens avec les structures de santé. Nous voulons redonner et rétablir la confiance du citoyen à l'égard des établissements sanitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous devons revoir nos comportements, nos agissements, nous devons accorder une grande importance à l'amélioration de l'accueil au niveau de toutes les structures de santé, de tous les services hospitaliers, nous devons être à l'écoute des patients et leurs familles. Les urgences doivent s'humaniser, mieux s'adapter aux réels besoins de notre population, la propreté des hôpitaux doit être exemplaire, l'équité et la disponibilité des médicaments doivent pouvoir profiter à toutes les régions et à tous les citoyens. Concernant le Régime d'Assistance Médicale aux Economiquement Démunis, le professeur Houcine Louardi a rassuré que le RAMED sera rapide afin de faciliter l'accès aux soins particulièrement dans les établissements hospitaliers, «le citoyen a besoin d'actes concrets plus que des paroles». Nos concitoyens ont le droit à des soins de santé au moment opportun, selon leurs besoins et leur état de santé et non en fonction de leur capacité de paiement. Concernant les axes stratégiques de son département, le professeur Louardi a promis de veiller au développement de la politique de proximité de la prise en charge des urgences hospitalières et pré-hospitalières notamment par la réorganisation, la restructuration et l'équipement des services d'urgences et la mise en place du SAMU. Il a également promis de surveiller de près les moyens de gestion des hôpitaux, afin de résoudre les problèmes liés directement à la santé du citoyen marocain. Le ministère de la Santé jouera son rôle en tant que garant de l'équité, de la distribution de l'offre et de la démocratisation des soins, soulignant que l'objectif est de restaurer la confiance dans le système de santé à travers la moralisation du secteur, l'amélioration de l'accueil, l'information, l'hygiène, et la disponibilité des médicaments et du matériel médico-technique. Dans ce sens, le ministre a annoncé que le ministère organisera prochainement un forum national portant sur le système de santé. Amélioration de la qualité des prestations Le secteur de la santé a réalisé comme on le voit un parcours honorable, comme il a aussi réalisé des progrès certains depuis quelques années. C'est un fait, une réalité que nul ne peut aujourd'hui contester, les chiffres sont à ce sujet très parlants et fort édifiants. On ne peut que nous réjouir en constatant par exemple la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la prise en charge totalement gratuite des accouchements et des césariennes au niveau des hôpitaux publics. Le nombre des postes budgétaires connaît une croissance constante pour permettre un plus grand recrutement des différentes catégories de professionnels de la santé. Nous veillerons avec l'aide des autres départements pour maintenir et augmenter ces postes budgétaires. La prise en charge des maladies chroniques, tels le cancer, le sida, l'insuffisance rénale, le diabète, fera l'objet d'un intérêt constant. Concernant l'amélioration des conditions de travail des professionnels de santé, la satisfaction de certaines revendications, je vais étudier le cahier revendicatif, je ne ménagerais aucun effort pour que ce dossier soit réglé, il faut juste faire preuve de patience. Tous ces acquis et tant d'autres constituent à l'évidence des motifs de satisfaction et de fierté, mais il faut dire qu'ils ne peuvent trouver leur juste traduction que s'ils génèrent une plus grande satisfaction du citoyen. La qualité de service est au cœur des préoccupations du professeur Houcine Louardi, comme le sont tout autant les autres préalables qui conditionnent un état de santé satisfaisant. Le ministre de la Santé est conscient de cet aspect de la chose, et en tant que professionnel maitrisant à la perfection tous les aspects qui concourent à la satisfaction des citoyens, il est très sensible aux effets que peuvent induire sur la santé des citoyens des prestations de mauvaises qualités. C'est pourquoi dans les réformes institutionnelles envisagées figure en bonne place la réforme hospitalière qui ambitionne justement d'améliorer la qualité des soins. Le ministre de la Santé entend mettre en œuvre un véritable programme de qualité des soins pour mieux protéger, mieux prévenir et évaluer la prise en charge globale de la santé des citoyens. Il entend aussi mettre le citoyen au centre des intérêts de tous les professionnels de la santé qui devront être plus attentifs aux doléances des malades, les écouter, les soutenir et les accompagner afin de rendre aux citoyens la confiance dans le système de santé. Au terme de cette réunion que l'on peut qualifier de familiale, tous les responsables du secteur public de la santé au niveau de la région du grand Casablanca ont manifesté leur satisfaction et se sont dit très motivés et prêts pour s'impliquer dans la réalisation des objectifs tracés par le ministre de la santé. A l'évidence une ère nouvelle commence, la meilleure preuve de ce que j'avance, c'est cette détermination qui consiste à mettre la santé au service du développement, le ministre de la Santé Houcine Louardi rassure et s'engage pour de nouvelles perspectives dans le secteur de la santé, on ne peut qu'être optimiste et lui souhaiter une pleine réussite dans la mission qui est la sienne.