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11e session du Comité central du PPS
Publié dans Albayane le 29 - 07 - 2013


Le CC du PPS délègue au BP les pleins pouvoirs
en matière de consultation pour la formation d'une nouvelle majorité
Examen de l'évolution de la situation politique et des consultations en cours pour la formation d'une nouvelle majorité
L'évolution de la situation politique au Maroc en relation avec les consultations en cours pour la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale, après le retrait du parti de l'Istiqlal du gouvernement, a focalisé l'attention des membres du Comité central du Parti du progrès et du socialisme, réuni dimanche à Rabat en sa 11e session, convoquée par le Bureau politique du parti.
A l'issue de cette réunion, le CC a donné au BP les pleins pouvoirs en vue de mener à bien les consultations en cours pour la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale.
Le Comité central a axé, à cette occasion, ses débats sur les différents points évoqués par le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdellah, dans son rapport présenté et en particulier sur la proposition du Bureau politique du parti de lui accorder la délégation requise pour la gestion du dossier.
Compte tenu de l'évolution rapide de la situation politique dans le pays en rapport avec les consultations en cours pour la formation d'une nouvelle majorité et dans le but de réagir convenablement et en temps opportun, le BP propose de lui accorder la délégation requise pour la gestion du dossier, a affirmé le secrétaire général dans son rapport.
Au cours de cette réunion, tenue sous la présidence de Karim Naitlho, entouré de Touria Skalli, Fatima Ferhate, Mustapha Addichane et Rachid Roukbane, tous membres du Bureau politique du PPS, le secrétaire général du PPS a rappelé que des consultations pour la formation d'une nouvelle majorité ont été immédiatement lancées après l'acceptation par SM le Roi des démissions du gouvernement présentées par cinq ministres du parti de l'Istiqlal, décision royale qui «repose sur la saine interprétation des dispositions de la Constitution» et en «écarte toute interprétation abusive».
Revenant sur la décision «difficile, complexe, audacieuse» et «souveraine» du PPS de participer à ce gouvernement, issu des élections «honnêtes et régulières» du 25 novembre 2011, le SG du parti a indiqué que cette participation a été décidée non pas au détriment de «l'identité et principes» du parti mais pour lui permettre de continuer son action stratégique visant la défense des institutions du pays et leur stabilité, la poursuite des réformes fondamentales, le renforcement des choix démocratiques et l'édification continue du projet de société démocratique et moderniste.
L'entrée au gouvernement s'est réalisée sur la base d'un programme gouvernemental contractuel, répondant aux orientations essentielles du PPS, qui a obtenu quatre portefeuilles ministériels, a-t-il dit, ajoutant qu'il a été procédé aussi à l'adoption d'une charte de la majorité gouvernementale, un référentiel de l'action commune des partis politiques de la majorité.
Dans le cadre de son action, le PPS a constamment attiré l'attention sur les failles et insuffisances qui marquent le rendement du gouvernement, tout en œuvrant pour la réussite de l'actuelle expérience et en restant attaché à la position du PPS en sa qualité de parti de gauche, progressiste, démocratique et socialiste, un parti qui ne dépend de quiconque et qui n'est le porte-parole d'aucune partie.
Après le changement de la direction d'un parti membre de la majorité, des divergences à l'impact négatif sur la cohésion gouvernemental ont commencé à se manifester au niveau de l'instance de la direction de la majorité, a-t-il affirmé, rappelant que la médiation entreprise par le parti a permis la réunion à la mi-février de l'instance de la direction, laquelle avait convenu de procéder à la révision de la charte de la majorité, ce qui avait fait croire que la situation allait se rétablir et que la majorité allait retrouver sa cohésion devant lui ouvrir la voie de s'attaquer aux grands chantiers et aux réformes des lois organiques attenues.
Malheureusement, a-t-il dit, la majorité s'est trouvée encore une fois confrontée à un double langage de l'une de ses composantes, qui donnait au cours des réunions son accord sur les points débattus avec les autres partis au gouvernement mais une fois dans la rue, elle présentait une autre version contradictoire à l'opinion publique et n'hésitait pas à porter atteinte à la dignité des personnes et à l'action du gouvernement et à utiliser un langage très bas.
Evidement le PPS et ses dirigeants au gouvernement n'ont pas été épargnés par cette campagne de dénigrement, qui a pour objectifs de provoquer une crise politique dont notre pays n'a pas besoin et de retarder et dévier de sa bonne trajectoire le processus des réformes en cours, a expliqué le SG du parti.
C'est pourquoi, le parti n'a pas cessé d'appeler le gouvernement à répondre à toutes les provocations par la réalisation rapide des réformes économiques et sociales, a-t-il noté, précisant que les agissements du parti de l'Istiqlal ont malheureusement fait entrer le pays dans une période d'attentisme dont les effets négatifs sur la situation politique du pays et les conditions de vie des populations n'échappent à personne.
C'est pourquoi, a-t-il expliqué, le PPS a enregistré avec satisfaction l'acceptation par SM le Roi des démissions des cinq ministres istiqlaliens, qui va mettre fin à la situation d'attentisme, tout en regrettant la sortie du PI de cette expérience.
Selon le SG, le PPS qui célèbre cette année le 70e anniversaire de son histoire de lutte pour la défense du pays et du peuple, est déterminé à contribuer à la réalisation de la nouvelle génération des réformes fondamentales prévues, tout restant attaché à ses principes et à l'indépendance de sa décision. Ceci dit, le PPS est prêt à toutes les éventualités, y compris des élections anticipées, tel que le prévoit la Constitution, a-t-il fait savoir.
En attendant, le PPS se tient constamment au service de l'intérêt supérieur du pays qui constitue le déterminateur fondamental des positions et options prises à la faveur du projet pionnier que défend le parti visant l'édification du Maroc de la dignité, la liberté, la justice sociale et le progrès.
Il a précisé dans ce cadre que la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale est l'option la mieux indiquée, étant donné qu'elle va permettre au pays de dépasser la crise avec le moins de dégâts possibles et de préserver la stabilité du pays tout en poursuivant la mise en œuvre des réformes et du contenu de la nouvelle Constitution.
Il a fait savoir dans ce cadre que le parti suit de très près les consultations menées par le chef de gouvernement pour la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale et est disposé à réagir à l'évolution de la question conformément aux décisions prises pour sa participation au gouvernement issu des élections du 25 novembre 2011.
Il s'est en outre arrêté sur le comportement des groupes parlementaires des partis de l'Istiqlal et du Mouvement populaire, qui ont trahi à la dernière minute à la Chambre des représentants leurs engagements écrits et signés de ne pas procéder à la révision des points au sujet desquels une entente a été réalisée dont celui du nombre nécessaire des parlementaires à la formation d'un groupe parlementaire. Ils se sont finalement prononcés pour fixer le nombre minimal d'un groupe à 20 membres au lieu de 18 comme cela a été convenu avec eux, alors que le groupe du PPS ne propose que 15 membres pour la formation d'un groupe.
En dépit de ces manœuvres, le Parti du progrès et du socialisme dispose toujours de son groupe parlementaire, comme cela a été décidé par la Cour constitutionnelle, a-t-il dit, soulignant que le parti ne sera pas affecté par toutes les tentatives de restriction, d'affaiblissement et d'exclusion qui le visent.
Le PPS poursuivra le combat au sein de l'hémicycle, tel qu'il a été mené par les premières générations de parlementaires du PPS dont l'ancien secrétaire général du parti, feu Ali Yata, qui représentait à lui seul un groupe parlementaire, et plus tard l'ancien général et actuel président du Conseil de la présidence du Parti Moulay Ismail Alaoui, pour former à eux deux un tandem de choc, cité en exemple en matière d'action parlementaire.
Et le SG du PPS de souligner que rien n'empêchera les nouvelles générations de militants du parti, éduqués dans l'école du nationalisme, de la démocratie et de la justice sociale, celle du parti du progrès et du socialisme de poursuivre le combat pour faire face à toutes les tentatives d'exclusion et de main mise sur le paysage politique marocain et ce dans l'intérêt supérieur du pays et du peuple.


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