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Nabil Benabdellah à la huitième session du CC du PPS : Le gouvernement a donné des signaux significatifs sur sa volonté de lutter contre la corruption, les phénomènes de rente et la mauvaise gouvernance
Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah a affirmé, samedi à Rabat, que malgré le fait que l'expérience gouvernementale est à ses débuts, le gouvernement actuel a donné des signaux significatifs sur sa volonté d' agir dans l'objectif de répondre aux revendications relatives à la lutte contre les abus, la corruption et les phénomènes de rente ainsi qu'au sujet de l'amélioration des méthodes de gouvernance. Dans un rapport, présenté devant le Comité central du PPS, réuni en sa 8ème session, Benabdellah, a par ailleurs fait état des insuffisances et des lacunes qui marquent l'action des sections du PPS aux niveaux provincial et local, ajoutant que la prochaine mise en place de nouvelles sections locales sur la base de contrats-objectifs est devenue une nécessité sur la voie de la réorganisation du parti, appelé à relever le défi des prochaines élections et à accompagner le projet de régionalisation avancée en cours. La réunion du CC a été présidée par Rachid Roukbane, membre du Bureau politique et président du groupe du Progrès démocratique à la Chambre des Représentants, accompagné d'autres membres du BP, Fatima Ferhat, Rachida Tahiri, Mustapha Addichane, Anass Doukkali et Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture. L'année 2012 doit être pour le parti celle de la dynamisation et de la mise à niveau de ses structures et du renforcement de sa position représentatives, a-t-il martelé Revenant à l'évaluation de l'action de la coalition gouvernementale, il a souligné que malgré la conjoncture difficile que traverse le pays et la courte période de cette expérience, le gouvernement a donné suffisamment de signaux sur son intention d'aller de l'avant dans la satisfaction des revendications exprimées, notant toutefois que le PPS tient absolument à ce que le gouvernement suive la voie qu'il s'est tracé dans son programme pour s'ouvrir sur la modernité et le progrès et mettre en œuvre les dispositions de la nouvelle Constitution. Il s'est toutefois interrogé sur la signification de certaines manifestations au cours desquels les participants recourent à des méthodes qui dépassent le cadre de la loi, ce qui pose nombre de questions au sujet de l'exercice de la liberté d'opinion et d'expression dans le cadre des normes démocratiques de la part de tous, Etat, société et mouvements de protestation individuels ou collectifs. Au plan international, les principaux partenaires du Maroc en Europe affrontent une situation financière et économique critique, a dit M. Benabdellah, selon lequel cette conjoncture internationale et la sécheresse en vue au Maroc ont contraint le gouvernement de retirer du parlement la première mouture du projet de loi de finances et de procéder à sa révision avant de la soumettre prochainement à l'adoption par le parlement devant se réunir en session extraordinaire. A ce propos, le secrétaire général a souligné l'impératif pour le gouvernement d'opter pour une approche anticipative pour se pencher sur la situation des couches directement touchées par la sécheresse et pour en atténuer les effets sur les petits agriculteurs et les habitants des campagnes en général. Traitant de la question de lutte contre la corruption, la dépravation et les abus de tous genres ainsi que contre les phénomènes de rente, le secrétaire général du PPS a noté que la réussite d'un tel chantier requiert non pas des sorties individuelles isolées, mais qu'elle doit s'inscrire dans le cadre d'une vision globale du gouvernement tout entier et de l'engagement pris dans le programme gouvernemental. L'intérêt et l'efficacité de l'action gouvernementale sont tributaires de l'attachement et du respect des engagements communs pris dans la déclaration gouvernementale, a-t-il poursuivi, appelant à éviter de se lancer dans des sujets marginaux non productifs pour le gouvernement. Dans le but de prévenir tout dérapage, la majorité gouvernementale comme l'opposition sont appelées à se conformer dans leur action aux références qui les unissent dont en premier lieu la Constitution et les grandes options nationales portant sur la réforme en profondeur de la situation dans le pays et l'avènement d'une société de liberté, de démocratie, de justice sociale, de stabilité et de modernité, selon M. Benabdellah. La réussite de l'expérience actuelle nécessite davantage de dialogue, de concertation et des compromis, a-t-il expliqué. Pour ce qui est du PPS, a-t-il dit, il est disposé à assumer pleinement son rôle/responsabilité pour aider à ce que le gouvernement puisse aller dans le sens d'ouverture vers la modernité et le progrès et de mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, tel que défini dans sa déclaration. C'est pourquoi, le parti est appelé à resserrer davantage ses rangs pour s'acquitter de cette tâche et soutenir ses ministres au sein de l'actuelle équipe gouvernementale, a-t-il affirmé. Le secrétaire général du PPS s'est ensuite longuement arrêté sur l'évaluation des résultats enregistrés par le PPS au cours des élections législatives du 25 novembre 2011, rappelant que le parti a présenté des candidats dans toutes les circonscriptions, à l'exception toutefois des circonscriptions locales de Tiznit, Zagora, Boujdour et Aousserd. S'agissant de la liste nationale des femmes et des jeunes de moins de 40 ans, il a noté que 60 candidates et 30 jeunes ont été présentés par le parti, ajoutant que sur les 381 candidats du parti, l'on compte 68 femmes. Il a rappelé aussi que l'âge de 20 pc des candidats ne dépasse pas 35 ans, que celui de 55 pc d'entre eux varie entre 35 et 55 ans et que 14 pc seulement d'entre eux sont âgés de plus de 55 ans. Selon le secrétaire général du PPS, 45 pc des candidats ont un niveau d'enseignement supérieur, 23 pc un niveau lycéen, 20 pc un niveau collégien et 10 pc un niveau primaire. A la suite de l'adoption de la nouvelle constitution, dans le sillage de ce qu'on appelle le printemps arabe ou plutôt le printemps démocratique, le PPS s'est lancé dans les préparatifs des élections législatives du 25 novembre avec l'objectif de réaliser un score qui lui permet d'occuper une position avancée sur l'échiquier politique marocain, a-t-il dit, rappelant que ces préparatifs sont intervenus dans la foulée de la dynamique de la campagne référendaire, qui lui a permis à travers sa participation de prendre contact avec de larges couches de la population, de faire connaitre ses positions et de renforcer ses rangs par de nouvelles adhésions. Par la même occasion, le parti, a-t-il dit, a mené une campagne électorale propre pour les législatives du 25 nombre, qui ont été marquées, a-t-il dit, par une augmentation du taux de participation à 45 pc dans un contexte régional et national très complexe et malgré divers appels au boycott. Pour ce qui est des résultats enregistrés par le PPS dans ces élections, ils lui ont permis en gros de se maintenir dans ses positions. Le parti a progressé en comparaison avec les élections de 2007, en remportant 18 sièges de l'ensemble des sièges de la Chambre des Représentants (395). Parmi ces 18 sièges, 12 ont été remportés dans les circonscriptions électorales locales et 6 dans la circonscription électorale nationale (4 femmes et 2 jeunes). Le PPS a également progressé en termes de voix en remportant 270.000 voix contre 240.000 voix en 2007, enregistrant ainsi une moyenne générale de 5,75 pc contre 5,4 pc en 2007 au niveau national. Il a rappelé en outre que parmi les dix parlementaires, élus lors des précédentes législatives, seuls trois ont été réélus dans leurs circonscriptions (Taounate-Tissa, Sidi Kacem et Er-Rachidia). Selon le secrétaire général du PPS, plusieurs facteurs objectifs expliquent ce recul, dont en premier la faible organisation constatée au niveau d'un grand nombre de sections provinciales et locales lors des dernières rencontres régionales en prévision de l'actuelle session du CC et des prochaines élections (conseils communaux, provinciaux, régionaux, des chambres professionnelles et pour le renouvellement de la chambre des conseillers). Dans le cadre de ces préparatifs, le parti doit tenir compte des résultats obtenus jusqu'à présent et des liens tissés par ses candidats dans ces circonscriptions, a-t-il noté, appelant à la couverture par le parti du plus grand nombre de circonscriptions par des candidats dont l'élection est tributaire non seulement de leur popularité mais également du soutien que les organisations du parti leur apportent. Selon le secrétaire général, le PPS doit faire de 2012 une année de relance et de remise à niveau de ses organisations et de renforcement de sa position représentative, eu égard aux ressources et aux énergies dont il dispose et qui sont à même de lui permettre de gagner ce pari. Il a toutefois relevé que le parti souffre de nombre de lacunes au niveau organisationnel et ce en dépit de la nouvelle dynamique qu'il connait depuis son 8ème congrès national et le lancement de la feuille de route adoptée à ce sujet. Il a fait état dans ce cadre d'une série de réunions tenues sur tous les plans pour la mise en œuvre des dispositions de cette feuille de route concernant notamment le volet organisationnel, notant que cette action n'a pas permis toutefois de réaliser les résultats escomptés en matière de renforcement des rangs du parti. C'est ainsi que les contrats programmes conclus entre le bureau politique et les sections provinciales n'ont pas abouti à redresser la situation, a-t-il dit, notant que le parti dispose en tout de 55 sections provinciales structurées dont 50 ont signé ces contrats. Le parti, a-t-il relevé, continue toujours de s'acquitter du loyer des locaux de 50 sections provinciales comme il vient d'acquérir deux locaux à Marrakech et Taza. Après avoir énuméré une série d'insuffisances dans le rendement des sections provinciales et locales, il a indiqué qu'il est peut être temps de passer à des méthodes professionnelles de gestion, à travers la mise en place de structures humaines, administratives et politiques essentiellement dans les locaux provinciaux, ce qui nécessite, a-t-il expliqué de rechercher le moyen le plus approprié de financer cette opération. our la réalisation de ce chantier, le secrétaire général du parti a proposé la création d'une commission chargée de se pencher sur l'actualisation du règlement intérieur du PPS, qui devra servir de référence aux sections provinciales et locales, lors de l'élaboration de leurs règlements intérieurs et la programmation des réunions de la Commission nationale de la vie organisationnelle pour lui permettre de s'acquitter de sa tâche. Il a également souligné que le PPS est appelé à créer à l'avenir des structures organisationnelles régionales au coté des sections provinciales et locales actuelles pour accompagner le processus de régionalisation en cours. Il a en outre mis l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre le programme de restructuration de l'association démocratique des élus progressistes (ADEP) et de mettre en place un programme de formation et de formation continue dans les domaines politique et de gestion communale. M. Benabdellah a jugé aussi nécessaire de tester à Rabat l'expérience des espaces des cadres, qui a donné des résultats probants à Casablanca avant de la généraliser à d'autres villes et ce pour permettre à de nombreux cadres, désireux de rejoindre les rangs du parti, de la faire. Dans le cadre de la restructuration des organisations du parti, le secrétaire général du parti a annoncé la création dans les jours à venir de nouvelles sections locales sur la base de contrats-objectifs avec toute section provinciale. Il a par ailleurs invité toutes les organisations du parti à commémorer comme il se doit la journée internationale de la femme (8 mars), compte tenu de la place de choix qu'elle occupe dans l'histoire , la pensée, l'esprit et les programmes du parti, tout en renouvelant son appel au gouvernement à respecter ses engagements dans ce domaine. La réunion a été ensuite marquée par la présentation par Anass Doukkali, membre du BP du parti d'un rapport sur la situation financière du parti, rapport devant être pris en compte par la commission natio nale de contrôle financier dans l'élaboration de son rapport. Pour sa part, Ahmed Boukioud, président de la commission nationale de contrôle politique et d'arbitrage a présenté un rapport sur les mesures prises au sujet de certains différends concernant des sections du parti et ce sur la base des règlements et statut du parti. Ce rapport a été adopté par le comité central lors d'une opération marquée par l'abstention de deux membres du CC. La Commission a décidé ensuite de présenter un rapport complémentaire lors de la prochaine session du CC. A l'issue de ces débats, le CC a adopté à l'unanimité le rapport politique présenté par le secrétaire général du PPS, avec 5 abstentions. Il a été ensuite procédé à l'adoption à l'unanimité d'un communiqué présenté par Fatima Chaâbi, membre du BP, à l'occasion de la journée mondiale de la femme. Bilan des finances du PPS en 2011 Le Comité central du Parti du progrès et du socialisme (PPS), réuni samedi en sa 8ème session ordinaire, a procédé à l'examen du bilan financier du parti au titre de l'exercice 2011, à la lumière d'un exposé chiffré présenté par le camarade Anass Doukkali, membre du Bureau politique. En voici les chiffres : Dépenses électorales réalisées: 13.239.824,56 DH Prévisions : 15.000.000,00 DH Subventions des candidats : 4.234.000,00 DH Recettes électorales : 10.751.322,36 DH Déficit : (-) 2.488.502,20 DH Budget dépensé/Siège obtenu : 735.546,00 DH Budget dépensé/Voix obtenue : 49,00 DH S'agissant du bilan financier du PPS au titre de l'exercice 2011 : Dépenses réalisées : 4.494.898,21 Prévision budgétaire : 5.391.000,00 DH Pourcentage de réalisation : 83,38 Recettes 2011 : 5.170.116,95 DH Résultat (+) 675.218,74 DH