-Les ministres démissionnaires chargés d'expédier les affaires courantes -Permettre au chef de gouvernement de constituer une nouvelle majorité Décidément, les choses se sont éclaircies. La démission des ministres de la «balance» a été acceptée par le Souverain qui leurs a enjoint d'expédier les affaires courantes en attendant qu'une nouvelle majorité soit mise sur place. (A lire dans l'édition du 24/07/2013 dans le journal) Et les consultations pour constituer cette nouvelle majorité ont démarré lundi dernier. Ce qui porte à croire que la boucle sera bouclée avant le départ des uns et des autres pour les vacances de la fête d'Al Aid Al Fitr. Le communiqué du cabinet royal est tombé au moment où des informations annoncent que le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a entamé ses consultations pour la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale. Annoncées le week-end dernier, à l'issue d'une réunion vendredi des secrétaires généraux des trois partis de la majorité actuelle (PJD, PPS, MP), ces consultations devront durer trois jours, au cours desquels le chef de gouvernement va rencontrer les partis politiques de l'opposition qui siègent au Parlement, à l'exception du parti de l'Istiqlal dont cinq (5) ministres ont démissionné et un 6e , en l'occurrence Mohamed El Ouafa, ministre de l'Education nationale, a refusé de le faire. En attendant l'aboutissement des discussions avec tous les partenaires, le RNI serait le mieux disposé à intégrer la majorité gouvernementale en remplacement de l'Istiqlal, selon les observateurs. Quant au PAM, il a déjà fait savoir, selon les déclarations de ses responsables, qu'il n'a pas l'intention de participer à un gouvernement dirigé par le Parti de la justice et du développement. En détail, le chef du gouvernement va s'entretenir avec les dirigeants du RNI, du PAM, de l'USFP et de l'UC avant de recevoir en deux groupes (opposition ou allié) les autres petites formations. Un second round est également programmé pour approfondir les discussions et finaliser les détails de l'accord d'entrée au gouvernement de la formation politique ayant accepté de le faire, dont en premier lieu le RNI. Par ailleurs, le PPS n'a cessé de souligner la particularité de la conjoncture et d'appeler à remettre le pays sur la voie des réformes et de les accélérer. Conscient de l'impact hautement négatif de cette crise gouvernementale sur les affaires du pays et en particulier sur les conditions de vie des larges couches de la population, le Parti du progrès et du socialisme appelle de tous ses vœux à dépasser dans les plus brefs délais cette phase d'attentisme et d'inertie qui plombe désormais l'œuvre de développement du pays. Dans ce cadre, le Bureau politique du PPS a réitéré, à l'issue de sa dernière réunion de mercredi dernier, son appel à dépasser cette situation d'attentisme qui pèse sur tous les secteurs. Selon le BP, le pays n'est en plus en mesure de supporter une telle situation compte tenu de ses effets négatifs sur l'économie nationale et les conditions de vie des masses populaires ainsi que sur l'exécution à temps de l'agenda des réformes attendues. Communiqué du Cabinet Royal «Sa Majesté Le Roi, que Dieu L'Assiste, a reçu ce jour de la part du chef du gouvernement les démissions présentées par plusieurs ministres, membres du parti de l'Istiqlal. Sa Majesté Le Roi, que Dieu l'Assiste a bien voulu accepter lesdites démissions et enjoint aux ministres démissionnaires d'expédier les affaires courantes jusqu'à nomination de ministres en charge de leurs départements respectifs et ainsi permettre au chef de gouvernement d'entamer ses consultations en vue de constituer une nouvelle majorité».