La rancune fait rage Décidément, l'Académie de l'éducation et de la formation de Souss Massa Drâa se spécialise dans la bavure, depuis que le sort de la région est tombé entre les mains de la nouvelle direction manipulée. Une spécialité singulière qui se macule de perfidie et de dérision. En fait, le directeur, visiblement pris dans l'étau de son proche entourage qui se resserre au fil du temps, patauge dans les pestilences des petits détails, sans jamais affronter les grands enjeux du secteur. Une spécialité particulière qui n'a d'autre souci que de faire main basse sur la délégation dont le siège est à Agadir. Ne dira-t-on pas que le démon se cache derrière le détail ? A travers une série de réactions dénonçant cette conduite qui relève parfois de la pathologie morbide, aussi bien la presse que la société civile n'ont eu de cesse de fustiger cette déficience chronique. On s'attendait que le récent mouvement des directeurs d'académies eût raison de cette défection, mais, à la surprise générale, le mécano a été reconduit dans son poste, en dépit de toutes ses bévues et ses incapacités criardes. Pire encore, le ministère de tutelle a eu aussi la maladresse loufoque d'émousser bassement les compétences de sérieux postulants, comme ce furent les cas des académies de l'Oriental et de Fès-Boulemane. Quelle mesquinerie ! Jamais la myopie des décideurs centraux n'est tombée aussi bas, pour une si capitale décision, au moment où le domaine de l'enseignement a beaucoup plus besoin de gouvernance que d'autre chose. Mais, encore une fois les calculs de la pression syndico-politiciennes et de la médiocrité ambiante l'emportent sur le bon sens. Le ministre aura beau avancer les argumentaires qu'il juge bons, il aura raté le coche avec ces décisions fantoches et défaitistes. Au lendemain de sa reconduction, le mécano régional savoure avec malice cette nouvelle aubaine qui tombe du ciel, tout en refusant aux autres de remercier le délégué partant vers Larache, sa nouvelle destination. En effet, empreinte de rancune extrême, cette interdiction brandie d'une manière ostentatoire sur le visage des directeurs et des inspecteurs qui voulaient, comme le veut la tradition, dire l'ultime mot à leur ancien délégué. Inutile de souligner que cette mesure académique, bourrée de despotisme, a suscité au sein de toute la communauté éducative régionale un profond sentiment d'indignation et de colère. Quelques jours plus tard, on apprendra, non sans consternation, que le ministère a été, une fois n'est pas coutume, pris dans le subterfuge que lui a tendu l'académie régionale au détriment de moins de six de ses cadres, considérés comme des «indésirables» au sein de l'enceinte académique. Effectivement, sans aucun motif valable ni argument justifié, le ministère a décidé, sous l'instigation de l'académie, de «chasser» lesdits cadres, pour mesure «disciplinaire» latente et les mettre à la disposition du nouveau délégué d'Agadir Ida Outanane, sans avoir aucunement demandé leurs avis au préalable. Un abus de pouvoir qui ne dit pas son nom. Ecœurés face à cette décision insensée et tyrannique, les victimes n'en revenaient pas et comptent aller jusqu'au bout pour obtenir gain de cause. Suite à cet arbitraire, le Conseil régional de la fédération nationale de l'enseignement relevant de l'Union marocaine de travail (UMT) a rendu public un communiqué dans lequel il dénonce énergiquement cette décision outrancière, solidarise avec les victimes et réclame l'annulation de cette mesure illégale. En fait, nombre de d'enseignants dans la région appellent à l'éviction du castor scribouillard qui continue à secréter les ignominies dans le cabinet du phoque moine, occasionnant, de ce fait, tous les maux du secteur. Il vaut mieux sacrifier une vermine que de semer la zizanie dans les parages, tonnent-ils, sans appel ! A propos, le directeur, pense-t-il à faire un détour dans le rural, comme le faisait régulièrement son "ennemi" juré, au lieu de passer son temps à gober l'arsenic de son petit rongeur ?