«Mille castors alambiqués !», lisait-on, au bas âge, dans les bandes dessinées de Blek le roc, quand Roddy, le fidèle compagnon du trappeur, affrontait une situation entortillée. Ce même symbole de castor scabreux s'apparente aujourd'hui à l'état dans lequel se trouve l'Académie Régionale de l'Education et de la Formation de Souss Massa Drâa dont le directeur se livre à des errances ténébreuses. On ne comprendra jamais cette attitude compliquée à laquelle se fie celui qui devrait, en principe, se confier à ses délégués, au point de leur être «complice» au service de la synergie et de la symbiose. Bien au contraire, cette conduite, particulièrement perpétrée à l'égard du délégué d'Agadir Ida Outanane, est entachée d'un désir effréné de déstabilisation. Depuis déjà plus de cinq mois, jour pour jour, ce comportement haineux et belligérant ne cesse de se distiller à l'adresse d'une délégation revigorante, dès l'avènement du nouveau responsable, empreint de probité et d'alacrité. On ne cherchera pas, pour autant, les raisons de cette acariâtreté du directeur, autres que le sentiment mesquin d'envier cet engouement salutaire. Dans l'espoir vain d'endiguer cette floraison, le phoque-moine, aidé de son castor, tantôt fait dresser certains syndicats contre son vis-à-vis, tantôt fait appel aux tromperies médiatiques de certains supports électroniques. La rage de vouloir estomper et asservir à tout prix, le présumé rival est à son apogée, au point de sauter sur la moindre occasion pour attiser la tension et, partant, maintenir la pression. La carte syndicale, perfidement brandie, est à bout de forces, puisque son artillerie vétuste s'effiloche tel un fétu de paille. Face à ces loufoqueries syndicales, sanctionnées par un cuisant 11% du taux d'adhésion à l'appel de grève commanditée, de pas moins de trois coquilles, le corps enseignant, persuadé des vertus d'intégrité de loyalisme dont fait preuve le nouveau venu à la tête de la délégation d'Agadir Ida Outanane, finit par discréditer ce fébrile ramassis, d'autant plus que ses affabulations sont sèchement démenties aussi bien par les avertis que les profanes. Leur dernier sit-in piètre d'une trentaine de manifestants en est, aussi, une si piteuse illustration. La carte médiatique est pareillement tentée, sans éclat, au regard des escarmouches vides de sens auxquelles la furia académique s'adonne sans vergogne, en dépit de la divulgation assassine des documents secrets par le castor alambiqué. La carte administrative est également mise à l'épreuve, au vu de la multitude de missives qui pleuvent sur le bureau de la cible revigorée par une légitimité unanime sans égal. La dernière en date n'est autre que la fameuse information qui fait actuellement le tour de la ville. En effet, on rappellera qu'un ensemble de fonctionnaires évoluant à l'académie, injustement limogé de leur fonction en son sein, avait eu, enfin, gain de cause, il y a quelques mois. Certains d'entre eux avaient intégré la délégation pour combler le vide dont elle souffrait cruellement, notamment au niveau du secrétariat du délégué et autres. Les nouveaux venus aux qualités humaines et professionnelles irréprochables sont d'un apport incontestable et rendent, il est vrai, un service des plus décisifs dans le système de gestion du délégué. Cependant, toujours fidèle à cette manie de vouloir désarçonner le cours de travail, bâti sur une volonté manifeste d'aller de l'avant, après des années d'inertie, l'académie n'a pas trouvé mieux que de s'en prendre à ces nouveaux intégrants, par le recours judiciaire intentant leur retour au bercail. Un traitement perfide qui se range éperdument dans la lignée de coups malintentionnés fomentés contre, non pas les concernés par le récent procès, mais, à coup sûr, à l'encontre du délégué dont l'élan et l'entrain appréciés par tout l'entourage en termes de réforme et de relance, font perdre le nord au récidiviste obstiné. D'aucuns n'assimileraient guère ces harcèlements itératifs émanant d'une instance éducative censée fédérer et protéger ses entités préfectorales, afin d'assurer une communion solidaire permettant l'abolition de toutes les entraves au profit de l'école de la réussite. Ce que l'AREF de Souss Massa Drâa est en train de chercher, de par ces coups bas à l'égard de la délégation locomotive de ce train inclusif, suscite pitié et pincement. Le nouveau redressement qu'aspire le nouveau ministre, épris d'innovations transmises aux flammes illuminées des délégations, n'a nullement besoin des esprits casseurs des académies, vilement manipulés par de petits rongeurs aux crocs aiguisés pour les vilaines causes. Le choix des directeurs des académies est, encore une fois, vivement remis en cause...