Le tumulte syndical resurgit encore de plus belle. Après avoir cloué au pilori aussi bien les services académiques que ceux de certaines délégations de la région Souss Massa Drâa, les partenaires sociaux, toujours aussi belligérants et vindicatifs, ne lâchent pas prise et accèdent à la vitesse supérieure, le vent en poupe. La chasse à l'homme bat son plein, à mesure que les têtes des responsables s'estompent telles des poires mûres. Après celles de Bakrim et Ibrahimi, chassés comme des brebis galeuses, du bureau de communication à l'Académie, quoiqu'ils aient été les hommes de main du Directeur, deux autres dévoués à la besogne, évoluant avec abnégation, paient les frais de la furia du syndicalisme tyrannique. Idoumghar et Chichakl, administrateurs des ressources humaines, respectivement basés à l'AREF et la délégation d'Agadir Ida Outanane ont, en effet, subi récemment les foudres de la terreur syndicale. Pour qui sonnera le glas, par la suite ? C'est la question que se posent actuellement les intervenants de la chose éducative, indignés et révoltés, au moment où on se permet de fustiger sans scrupule un Délégué aussi intègre et chaste que celui d'Agadir Ida Outanane. Qui mettra un terme à ces débordements loufoques qui mettent à mal les rapports administration/syndicats, censés être fondés sur le respect mutuel et la coopération édifiante ? Qui rappellera à l'ordre une alliance syndicale, semant le désarroi et la discorde par ses impulsions imprégnées de populisme béat ? Rien de plus évident, si l'on constate, non sans amertume, que les assauts se multiplient, sillonnant maintes zones de la région, depuis que ni l'Académie, ni les Délégations, encore moins le Ministère n'ont pu contenir les razzias syndicales dont les gibiers ne sont autres que leurs collègues indésirables dans tel ou tel service, en particulier celui des ressources humaines. Les mouvements de protestations tombent comme des couperets pour détrôner, dans la hantise, les victimes sans défense. Après leurs prouesses successives dans ce sens, la coalition syndicale, euphorique, fit appel à l'audit des services centraux afin d'asséner le coup fatal dans le camp de ce qu'elle appelle « lobby de la dépravation ». Cependant, au terme de la visite des commissions dépêchées sur les lieux sur sa demande, les services centraux ont vite rendu publics les résultats de l'enquête. Il s'est avéré, hélas pour l'alliance jubilatoire, que les décisions ministérielles selon lesquelles tous les résultats des mouvements seraient annulés ne répondent nullement à leurs attentes. La rage des syndicats qui ne s'attendaient guère à ce verdict controversé allait exploser telle une bombe dans les mains de ses propres instigateurs. La magie persécutée allait donc se retourner sur le magicien, car tant de promesses à contrepartie allaient s'évaporer tels des mirages chimériques, suscitant un tollé des plus compromettants. Le comble c'est que la réaction syndicale allait, malheureusement, verser toutes folies sur les apprenants qui s'apprêtent à concourir dans les jours qui viennent. En fait, on appelle, sans pudeur, au boycott des examens pour se venger non pas sur le ministère qui vient de leur adresser un coup cinglant, mais sur des élèves innocents qui risquent de passer une année blanche, si on ne se presse pas de faire échouer cette absurdité éhontée. Drôle de réaction !