Election d'une nouvelle direction Au dernier jour de ses travaux dimanche, le 10e congrès national du Syndicat national de l'Enseignement supérieur (SNESup), ouvert vendredi sous le thème «pour un enseignement supérieur de qualité, public, démocratique et unifié» va adopter tous ses documents et élire sa nouvelle direction. Au terme des travaux du Congrès, les quelque 444 membres, dont 57 appartiennent à la Commission administrative sortante, devaient débattaient hier en plénière l'adoption des rapports de la Commission de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la Commission en charge du dossier revendicatif et de la Commission du communiqué final du Congrès, avant d'élire à bulletins secrets les membres de la Commission administrative. Participent à ce 10e congrès tous les représentants de tous les courants politiques au Maroc dont des universitaires membres de l'USFP, du PPS, de l'Istiqlal, du Parti socialiste unifié, du Nahj Addimoucrati, du Congrès national Ittihadi, du Parti de la justice et du développement, du Front des forces démocratiques, d'Al Ad loua Al Ihsane, du PAM, d'Al Badil Addimokrati (Alternative démocratique) et du courant des chercheurs. Selon nombre d'observateurs, la coordination entre les partis de la Koutla et des partis de gauche va sans doute permettre l'élection d'une direction du SNESup composée essentiellement de ces tendances, sachant que le SNESup est ouvert à toutes les sensibilités, selon les dires du secrétaire général sortant, Mohamed Driouech. Samedi soir, le congrès avait adopté à l'unanimité les rapports moral et financier présentés. A l'ouverture de ce congrès, vendredi, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Lahcen Daoudi, avait insisté sur la nécessité pour son département et le SNESup de coordonner leurs actions en vue d'aider au repositionnement de l'Université marocaine et de l'enseignement supérieur. Ces deux partenaires sont appelés à agir la main dans la main pour permettre à l'université d'être au centre de l'œuvre de développement du pays et non à sa marge. C'est à partir de l'Université que le développement est initié dans tous les pays évolués, a-t-il dit, appelant à la nécessité de réussir le pari de repositionner l'université marocaine pour qu'elle devienne le pôle et la locomotive du développement du Maroc. A l'international, le Maroc est appelé à s'investir davantage pour développer la recherche scientifique et améliorer la qualité de son enseignement à tous les niveaux, afin de tirer profit de la mondialisation en cours et mettre sur le marché mondial des compétences de meilleure qualité, a-t-il dit, appelant le SNESup à mieux s'impliquer dans les plans de mise à niveau et de restructuration de son département. Tous les dossiers soumis par le SNESup sont ouverts et le ministère ne ménage aucun effort pour les discuter et rechercher des solutions, a-t-il dit, faisant savoir qu'au total, l'université marocaine ne compte que quelque 510.000 étudiants, loin derrière les pays de la région. Il a en outre fait savoir que l'université marocaine n'est pas responsable du chômage des diplômés, précisant que le phénomène trouve son explication dans l'incapacité du marché de l'emploi à les absorber. Pour sa part, le secrétaire général du SNESup, Mohamed Driouech avait précisé dans son allocution d'ouverture le rôle social de l'enseignement dans la formation des cadres et élites nationales, appelant à renforcer les investissements dans le secteur et à accorder un intérêt accru aux trois composantes de l'enseignement que sont l'étudiant, l'enseignant et le fonctionnaire. Selon lui, il n'y aura pas de développement sans amélioration de la situation du secteur, condition sine qua non pour «l'édification d'une société démocratique, moderne, évoluée imprégnée des valeurs de la bonne gouvernance et d'une pensée progressiste et épanouie, garantissant la liberté d'expression, le droit à la différence».