de l'enseignement public Les participants à un colloque, organisé vendredi et samedi à Rabat, à l'initiative du Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESup), pour débattre de la problématique de l'enseignement au Maroc ont favorablement accueilli la proposition de créer un front un Front national pour la défense de l'enseignement public. Ont pris part à cette rencontre les représentants des partis politiques, des syndicats, des organisations des droits de l'homme ainsi que des départements ministériels concernés, qui ont tous salué cette proposition du SNESup, qui concerne l'ensemble du système éducatif marocain, tous niveaux confondus (du préscolaire jusqu'au supérieur). Selon le secrétaire général du SNESup, Mohamed Driouech, cette structure, qui sera composée de représentants des partis politiques, des syndicats et des organisations des droits de l'homme participant à ce colloque, restera ouverte à tous ceux qui désirent y adhérer parmi les partis politiques, les syndicats, les organisations des droits de l'homme, les institutions éducatives et les associations. Ce Front aura la lourde tâche de piloter une action collective visant à rehausser le niveau du système d'éducation et de formation au Maroc pour contribuer au développement du pays au niveau économique, social et sur le plan de la connaissance, et partant à l'édification du Maroc démocratique moderne et avancé. Il s'agit en fait de faire du système éducatif marocain une véritable locomotive performante du développement humain à tous les niveaux, a-t-il dit. Cette initiative, a-t-il estimé, aura le privilège de créer des synergies, des idées et d'être à l'origine de propositions traduisant le degré d'implication collective dans la défense du système éducatif souhaité pour le développement du pays aux niveaux économique, social, politique et scientifique afin d'assurer à tous les citoyens le droit d'accès au logement, à la santé, à l'enseignement et à une vie dans la dignité. Un tel front doit être un outil de veille, de suivi, d'évaluation de l'état du système, un mécanisme de défense et de plaidoyer au profit de toutes les affaires de l'enseignement, et une force de proposition œuvrant pour la création d'un observatoire national de l'éducation et de la formation. Pour le secrétaire général du SNESup, le Maroc a besoin d'un système d'enseignement public moderne, gratuit et avancé, capable de former des compétences individuelles et collectives en mesure de jouer pleinement leur rôle dans le développement de l'économie et la société. Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique a fait savoir que son département a pris l'engagement de résoudre la prochaine année toutes les questions relatives à la surcharge des établissements universitaires et au manque des professeurs. Il s'agit pour le ministère, a-t-il précisé, d'œuvrer pour améliorer la qualité de l'enseignement universitaire dans le but de mettre à la disposition des entreprises des capacités marocaines qualifiées et compétentes, à même de donner une véritable plus value au secteur. De son côte, le secrétaire général du Conseil supérieur de l'enseignement, Abdellatif Moudni, a estimé que le système éducatif marocain a connu différentes réformes visant son développement, abstraction faite des dysfonctionnements qui entravent son évolution, dont en premier lieu la qualité des prestations des enseignants, la gouvernance du système à tous les niveaux, la qualité des formations, et les contenus pédagogiques. Une forte délégation gouvernementale, conduite par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a pris part à ce colloque, dont les débats ont permis de faire le point de la situation dans l'enseignement marocain, qui n'est plus en mesure de jouer correctement son rôle, selon nombre d'observateurs.