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Rencontre nationale initiée par le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique du PPS Répondre aux provocations par la bonne gouvernance
et le renforcement des institutions La participation du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à l'actuelle expérience gouvernementale a pour objectifs majeurs la préservation de l'intérêt général du pays, l'appropriation des méthodes de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires du pays, le renforcement des institutions démocratiques et la lutte contre la corruption et la dépravation, a affirmé, samedi à Rabat, le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdellah, également ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville. Il faut bien intensifier la lutte contre l'économie de rente sous toutes ses formes et débarrasser la société de la corruption sous toutes ses manifestations, des dysfonctionnements qui marquent la gestion des affaires, du favoritisme et de toutes les pratiques de dilapidation des deniers publics et de détournement des richesses du pays, comme le réclame depuis longtemps le PPS, a-t-il dit, lors d'une rencontre nationale initiée par le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique du PPS sous le thème de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique au Maroc entre le présent et l'avenir. En d'autres termes, il faut bien libérer le peuple de cet héritage peu glorieux de la corruption, érigée en système de gouvernance et de tous les dysfonctionnements qui en résultent entravant le développement du pays et la modernisation de la société dans son ensemble, abstraction faite des alliances nouées pour ce faire par le parti, a dit Benabdellah, invitant les membres du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique du parti à s'inspirer de cette expérience et à jouer pleinement leur rôle en cette étape décisive dans le but d'adapter leur action aussi bien aux exigences académiques et scientifiques de l'université qu'aux objectifs poursuivis par le parti. Bonne gouvernance Il n'a pas manqué à cette occasion de rendre hommage à la décision du parti de coordonner son action avec le Parti de la justice et du développement (PJD), à l'occasion des élections législatives partielles du 28 février, précisant qu'une telle initiative est mal vue par ceux qui s'efforcent vainement de minimiser le rôle politique du PPS au sein du gouvernement et du parlement et de faire échouer l'expérience gouvernementale en cours. Ce sont d'ailleurs ces mêmes acteurs qui multiplient chaque jour leurs reproches au gouvernement, pour lui faire perdre du temps et détourner son attention des dossiers sérieux qui l'attendent, a affirmé le SG du PPS, appelant le chef du gouvernement et son équipe à ne pas céder à de telles provocations et à répondre à toutes les allégations par l'accélération du rythme des réalisations, le lancement des chantiers inscrits à son agenda (lois organiques et réformes de la caisse de compensation, des caisses de retraite, etc.) dans le cadre de la mise en œuvre saine et correcte des dispositions de la nouvelle Constitution, laquelle vise l'approfondissement du processus démocratique et l'édification d'un pays moderne, évolué et libéré de tout ce qui rappelle son passé sous-développé. A la veille du prochain congrès du syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESup), prévu à la mi-mars, et au sein duquel les enseignants universitaires et chercheurs membres et amis du PPS ont toujours joué un rôle de premier plan, ces derniers doivent redoubler de vigilance et approfondir le débat au sujet des questions de l'heure, a-t-il dit, précisant que la direction du parti n'a rien à dicter à un corps enseignant censé enrichir le parti, comme ce fut le cas dans le passé, à la travers la production d'idées novatrices et de nouvelles connaissances scientifiques. Et ce n'est pas un hasard si nombre de générations se rappellent encore non sans nostalgie les idées des camarades Aziz Belal, Ali Yata, pour ne citer qu'eux. Ceux qui doutent que le parti est sous l'emprise d'un quelconque courant idéologique se trompent, que le PPPS n'a jamais été aussi attaché à ses principes et idéaux visant l'édification d'un véritable Etat de droit et d'une société de justice, de parité et de respect de la dignité humaine qu'aujourd'hui. Dans ce cadre, Ahmed Salem Latifi, membre du BP du PPS a suggéré aux participants d'enrichir la bibliothèque du parti par des études et recherches scientifiques sur le PPS, qui fête cette année le 70e anniversaire de sa création. Loin de tout dogmatisme, le parti est ouvert à toutes les initiatives et propositions visant à mieux outiller le secteur de l'enseignement du parti pour lui permettre de mieux s'acquitter de sa tâche, a-t-il dit, rappelant que le parti appelle depuis son 3e congrès à œuvrer pour mieux adapter son action aux exigences de l'heure. Dans le cadre de cette rencontre, les participants se sont penchés sur l'examen d'un document de travail, selon lequel la réussite de tout projet de réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est tributaire du degré d'appropriation et d'application par le secteur des méthodes de bonne gouvernance, laquelle requiert la participation de toutes les parties concernées par cette réforme. Une stratégie pour le Maroc de demain Selon cette plateforme de débat, ce projet de réforme de l'université doit reposer donc sur la participation effective de tous dans le but de parvenir à une université démocratique, autonome, au service d'un enseignement universitaire et d'une recherche scientifique érigés en choix stratégique du Maroc de demain, un Maroc démocratique, moderne et progressiste. En matière d'action syndicale, les auteurs de la plateforme soumise au débat proposent de traiter les cahiers revendicatifs des enseignants loin de toute vision étroite étriquée, appelant à l'émergence d'une équipe dirigeante du SNESup, imprégnée d'une large vision politique, économique et unioniste et non partisane, qui risque de balkaniser l'action syndicale au sein de l'université. A ce propos, les participants ont exprimé l'espoir que la prochaine direction du SNESup développe un discours sain et clair qui traduit les attentes de tous. Intervenant dans le cadre de ce débat, nombre de participants ont enrichi ce document par leurs recommandations notamment en matière notamment en matière de refonte de l'architecture de l'université marocaine dans la perspective d'y créer des facultés hautement spécialisées et non plus des sortes de lycées pluridisciplinaires. Il est également indispensable d'accorder à l'étudiant la place qu'il doit occuper au sein de ce projet de réforme dans le but de le considérer en tant que tel et non pas en tant qu'élève, comme c'est le cas actuellement, a proposé l'universitaire Mohamed El Hatri, selon lequel l'étudiant est traité comme un fourre-tout actuellement qui ne dispose pas du temps nécessaire pour développer ses recherches et ses aptitudes d'apprentissage. A l'issue de leurs travaux, les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité d'œuvrer pour une réforme de l'enseignement supérieur dans le but de permettre au secteur d'accompagner l'œuvre de développement que connait le pays à l'heure de la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution. Ils ont également recommandé une réforme de la recherche scientifique pour en faire une véritable locomotive du développement économique, social et culturel et pour une meilleure valorisation des capacités marocaines en la matière.