Le SNESUP appelle à une grève générale le 8 novembre prochain dans tous les établissements de l'enseignement supérieur. A travers ce débrayage, le syndicat vise à attirer l'attention de la tutelle quant à l'urgence de la situation. Les étudiants des établissements supérieurs publics pourraient être privés de cours à cause du mouvement de grève annoncé par le SNESUP. «Les universités au Maroc sont en crise. La situation n'est plus tenable. Le ministère de l'Enseignement supérieur doit agir d'urgence pour sauver ces institutions de l'enseignement supérieur ». Les propos sont de Mohammed Derouiche, secrétaire général du SNESUP (Syndicat national de l'enseignement supérieur), qui tire la sonnette d'alarme sur la situation « désolante » des universités. Le SNESUP ne se contente pas des mots mais agit. Il appelle à une grève générale le jeudi 8 novembre prochain dans tous les établissements de l'enseignement supérieur et centres de recherche. À travers ce débrayage, le SNESUP vise à attirer l'attention du ministère de tutelle quant à l'urgence de la situation. Le risque de défection des étudiants se pose avec acuité. Certes, les universités connaissent actuellement un nouvel engouement, mais risquent de perdre leur aura. « Les universités connaissent une forte affluence et un engouement pour les filières spécialisées », indique Derouiche. Cependant, « si le statu quo persiste et qu'on continue de travailler dans les mêmes conditions, il n'y aura plus de rentrée universitaire », met-il en garde. « Le déficit d'enseignants dans les universités est criard. Toutes les universités sont touchées. Des enseignants sont décédés, d'autres ont quitté la profession mais ne sont pas remplacés. Le gouvernement annonce la construction de nouveaux établissements d'enseignement supérieur, toutefois, il n'y a ni enseignants ni cadres administratifs pour faire fonctionner ces institutions. Les universités marocaines souffrent également de surpeuplement», déplore le secrétaire général du SNESUP. Pour Mohamed Derouiche, le problème n'est pas d'ordre budgétaire. « Les universités ne manquent pas d'argent. Le budget du ministère de tutelle est également important. La problématique est plutôt liée à la gestion de ces institutions ». Par ailleurs, le syndicat national de l'enseignement supérieur prépare son 10e congrès national. La commission administrative se réunira le 10 novembre prochain pour fixer le lieu et la date de la tenue du congrès. * Tweet * *