(Ph. Akil Makao) Hommage à des femmes exceptionnelles C'est un principe. Une conviction. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a toujours défendu les droits légitimes de la femme et soutenu ses revendications. A l'occasion de la journée mondiale de la femme, célébrée le 8 mars, le parti a saisi cette occasion pour réitérer ses positions de principe sur les questions de la femme et ses revendications légitimes qui s'articulent autour de la parité, la dignité, le progrès et l'égalité effective. C'est dans ce cadre que la Région du Grand Casablanca du PPS a tenu à rendre hommage à des femmes exceptionnelles ayant, d'une manière ou d'une autre, marqué le combat que mène le PPS pour défendre avec rigueur la cause féminine en la considérant comme cruciale pour le projet de société que soutient le parti. Ainsi, une délégation, conduite par le secrétaire régional du PPS à Casablanca, Abderrahim Bansar et composée de Aïcha Lableq, membre du comité central du PPS, Ahmed Zaki, membre du B.P du PPS, Mohamed Zidani, membre du CC, et Mohamed Kalil a rendu visite aux familles d'anciens militants du Parti. Un devoir de mémoire, comme le souligne le secrétaire régional du PPS à Casablanca. Le périple a conduit la délégation du PPS aux familles Yata, Riffi, Bourquia, Levy, Tazi et Oubella (El Kaoukji). Retrouvailles Cette visite, hautement symbolique, a pour objectif de maintenir des liens forts avec des femmes Moujahidates dans le vrai sens du terme. Au domicile de la famille Riffi, l'humeur était joviale. Mireille Chouaïb Riffi n'a pas pu cacher sa joie en recevant la délégation du PPS. Dans une atmosphère bienveillante et très accueillante, cette femme engagée a rappelé le parcours éclairé de son défunt époux qui était un grand militant pour instaurer les valeurs de l'humanisme, la dignité, l'égalité et la démocratie. Cette discussion autour des principes de ce militant chevronné était comme un recueil sur son âme, lui qui a contribué activement à l'action syndicale au sein des rangs de l'UMT. Une visite, des retrouvailles et un voyage dans l'histoire du militantisme et du combat pour les valeurs de l'égalité et de la dignité humaine. C'est ce qu'a retenu la délégation en quittant le domicile Riffi. Devoir de mémoire Destination la famille Bourquia. Au cours de l'itinéraire séparant les deux foyers, les membres de la délégation du PPS causaient autour de ces valeurs et de cet engagement ayant distingué ces familles durant de longues décennies et durant des moments difficiles dans la vie pays. La délégation arrive chez la famille de feu Abdessalam Bourquia, l'un des fondateurs du parti communiste marocain (PCM), du PLS et du PPS en 1975. Figure de proue du PPS, le défunt était doté d'un certain altruisme qu'on trouve rarement aujourd'hui. En dépit de son âge, sa femme Foufa, se rappelle encore de ses années de militantisme. D'ailleurs, elle passe des soirées entières à revivre certains instants passés en contemplant les photos qui ornent ses nombreux albums. Des photos qui véhiculent des histoires et qui rappellent des moments exceptionnels dans la vie de ce militant, comme nous le confie sa fille, la grande réalisatrice Farida Bourquia. Durant un moment affectueux et bienveillant, Foufa, Farida et les membres de la délégation ont abordé la question de la femme marocaine dans la société. D'une phrase à l'autre autour du même sujet, Farida annonce une nouvelle. C'est son prochain film, qui est en phase de finalisation. Ce film, souligne-t-elle, est consacré à Zineb Nafal Nafzaouia, épouse de Youssef Ibn Tachifine, réputée par son intelligence et ses conseils à son époux pour défendre son empire. Un débat s'est ouvert, mais le temps presse. Il fallait se rendre chez d'autres familles. C'est ainsi que A. Bansar tranche avec délicatesse la discussion avant que la délégation ne prenne le chemin en direction de la maison de feu Yata. Sur les lieux, l'ambiance était également très conviviale chez la famille Yata. Sa fille Samia était très émue par ce geste symbolique de la délégation du PPS. Son visage dégageait le bonheur et la joie quand elle a reçu un bouquet de roses rouges. A l'instar des autres visites, les membres du PPS lui ont transmis les sincères salutations des dirigeants du parti, en particulier de son secrétaire général, Nabil Benabdellah, empêché de participer à cette tournée de la mémoire en raison d'un agenda trop chargé. Ensuite, la délégation se rend chez la veuve de feu Simon Levy. Inutile de rappeler l'histoire du défunt et son abnégation pour consacrer les valeurs humaines. Les larmes aux yeux, Incarnation se souvient des années glorieuses de son défunt époux, les atrocités qu'il a endurées durant les années de plomb. Les photos du défunt ornaient les murs du salon et dégageaient de forts messages vu leur importante charge historique. Comme quoi, Simon est toujours là, et il restera eternel dans nos cœurs. De la libération à la parité Au domicile de la famille Tazi, la chaleur de l'accueil était une nouvelle fois au rendez-vous. Une fois la porte ouverte, Touria et Assia n'ont pas dissimulé leur surprise, en indiquant aux militants du PPS «que toute personne qui vous reçoit, va se rendre compte dès le premier contact que vous êtes un parti unique, et vous disposez de quelque chose que les autres n'ont pas...» L'on parlera de la question de la femme, des années de militantisme, de l'engagement politique. Enfin, un peu de tout. Abderrahim Bensar a rappelé aux deux femmes le combat mené par le PPS sur tous les fronts pour défendre la cause de la femme, mettant l'accent sur la problématique de la libération de la femme qui ne se pose plus aujourd'hui pour la société marocaine et que l'enjeu crucial pour le parti est de militer de plus en plus pour l'égalité des deux sexes. Femme battante, Touria Tazi est l'une des pionnières dans la défense des droits de la femme. Elle a représenté le PCM au congrès international de la femme en 1962 en Union soviétique. C'est là qu'elle a fait la connaissance de Valentina Terechkova, la première femme cosmonaute à avoir effectué un voyage solitaire dans l'espace. Aujourd'hui, Touria consacre tout son temps à l'action associative. Travaillant dans l'ombre, elle a pu mettre sur pied 14 crèches et jardins d'enfants à Casablanca au profit de la population des quartiers défavorisés. Son credo «c'est de laisser les femmes faire, pas plus». Ce périple conduira la délégation au quartier Al Firdaous et plus particulièrement à la maison du feu Mohamed Oubella (El Kaoukji), l'un des leaders du mouvement communiste au Maroc. Journaliste, militant, syndicaliste...le défunt, à lui seul, était une école d'action et d'engagement indéfectible. Sa fille Hind se rappelle des années de militantisme de son père. C'est grâce à lui, qu'elle a découvert le plaisir de la lecture des journaux. Et son amour envers la partie n'avait pas d'égal. Une tournée qui a permis à la délégation du PPS de renouer le contact avec des dames exceptionnelles et dont le parcours est ponctué de militantisme et de sacrifices pour les bonnes causes du parti et de l'humanité. Cette initiative, qui est à sa deuxième année, devenue tradition louable, est à mettre à l'actif de l'infatigable militant Abderrahim Bansar, secrétaire régional du PPS à Casablanca.