Au Tribunal militaire permanent de Rabat, continue le procès de Gdeim Izik , qui s'est ouvert le 1er février 2013, avant d'être reporté au 8 février de la même année, et qui se poursuit encore. L'audition des 24 personnes accusées dans l'affaire de Gdeim Izik, notamment pour constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres, s'est en effet terminée le lundi 11 février. Rappelons qu'en novembre 2010, suite à l'intervention des forces de l'ordre marocaines, visant à démanteler les campements où des activistes du Front Polisario gardaient en otages des habitants des provinces du sud, des émeutiers affiliés au Front séparatiste ont profité de la situation, tuant 11 éléments des forces de l'ordre et détruisant de nombreux biens, publics et privés. L'on retiendra à ce propos deux scènes particulièrement choquantes, disponibles sur Internet, illustrant l'esprit dans lequel étaient les criminels ; l'une montrant l'un d'eux, qui à visage découvert s'acharne sur l'un des membres des forces de l'ordre à terre, en jetant des pierres sur son corps inanimé à une dizaine de reprise ; et la seconde dévoilant l'ampleur des dégâts matériels causés par les incendies volontaires déclenchés par les activistes pro-Polisario. Notons que ce procès se déroule en présence d'observateurs nationaux et internationaux, issus d'Organisations Non Gouvernementales, du milieu associatif, ou encore de milieux politiques. Et s'il est une chose qui ressort à l'examen de leur identité, c'est qu'ils sont, pour la plupart, partialement impliqués dans l'affaire du Sahara. Plus précisément, nombre d'observateurs internationaux ont toujours fait montre de dépendance manifeste vis-à-vis de la junte militaire séparatiste. Ainsi, figurent parmi les observateurs des personnes militant au sein d'associations pro-séparatistes, des élus européens menant de véritables campagnes de lobbying au sein des instances européennes en faveur des thèses séparatistes et également des associations ralliées aux mouvances politiques d'extrême gauche, hostiles au Maroc. Le procès de Gdeim Izik constitue pour eux une occasion inespérée de promouvoir les intérêts du Polisario et de l'Algérie, puisqu'il leur offre un espace d'expression et qu'ils bénéficient de la sorte d'une attention internationale. Or, cela n'a été possible que grâce à l'ouverture avoir lieu en Algérie ? Durant les dernières années, le Front Polisario a commencé à susciter l'inquiétude de la Communauté internationale puisque ses accointances avec les organisations criminelles et les groupes terroristes implantés dans la bande sahélienne sont apparues au grand jour. Quel meilleur moyen pour le Polisario que de mettre à profit son réseau de lobbying afin de récupérer le procès de Gdeim Izik à des fins politiques. Ainsi, le Front Polisario et l'Algérie organisent, en marge du procès, des événements entrant dans le cadre d'une campagne visant à décrédibiliser le Maroc. Ils ont ainsi suscité la colère de groupes parlementaires français en organisant une manifestation pro-séparatiste au cœur du Sénat à l'aide d'une sénatrice d'origine algérienne. Le président du groupe d'amitié parlementaire franco-marocaine a, à ce propos, demandé l'exclusion de ladite sénatrice du groupe. Il a de plus souligné la gravité du fait que « (...) la présence d'officiels du Polisario, de députés algériens et d'activistes patentés supporteurs inconditionnels de thèses séparatistes et déstabilisatrices de toute une région (...) » soient présents au sein des institutions européennes. De cette manière, après avoir essayé de ternir l'image du Maroc en France, les séparatistes tentent aujourd'hui de persuader les organismes internationaux du caractère politique du procès de Gdeim Izik, dans une ultime manœuvre tendant à faire oublier le délitement de leur thèse et leurs liens étroits avec le crime organisé et le terrorisme international.