A moins d'un miracle, l'équipe nationale de handball ne dépassera probablement pas le cap des demi-finales du Championnat d'Afrique des Nations qui débute ce mercredi à Rabat et Salé. Quant à la qualification pour les Jeux de Londres, le Sept Marocain ne devrait guère se bercer d'illusion. On dit que les étapes d'un deuil sont le déni, la colère, la dépression et enfin l'acceptation. Si le hand national est moribond depuis un sacré bout de temps, les dirigeants marocains y semblent désormais résignés. Ils ont ainsi atteint le stade de l'acception. Au Championnat d'Afrique des Nations de Handball qui débute ce mercredi à Rabat et Salé et devra se poursuivre jusqu'au 21 janvier, les responsables marocains ne se bercent pas d'illusion comme en témoigne les objectifs fixés pour le Sept Marocain. Connaissant parfaitement le niveau du hand africain, Abdelilah Rougchi, directeur technique national (DTN), a affirmé que l'équipe nationale vise les demi-finales. Pas plus. Pourtant, la sélection marocaine comprend neuf joueurs professionnels évoluant au championnat de France. Le hic, c'est que les joueurs de l'équipe du Maroc qui affrontent mercredi soir les Congolais n'ont pas assez joué ensemble. Du coup, un manque de cohésion pourrait handicaper le Sept national. Les handballeurs marocains, sous la houlette du Français Philippe Carrara, risquent une fois encore de faire de la figuration. La meilleure performance de la sélection marocaine fut la médaille de bronze remportée lors de l'édition 2006 en Tunisie. Et même si les hommes de Philippe Carrara rééditent cet «exploit», cela ne sera pas suffisant car seul le vainqueur aura son billet pour les JO 2012 de Londres. La deuxième équipe devra participera au tournoi qualificatif. Les quatre premières places sont qualifiantes pour le mondial 2013 prévu en décembre en Serbie. Même les matchs amicaux disputés par l'équipe du Maroc n'augurent rien de bon. Les Nationaux ont perdus deux matchs contre… des clubs tunisiens : l'AS Hammamet (31-24) et le club Africain (27-22). La Tunisie, huit fois championne d'Afrique et tenante du titre part avec les faveurs des pronostics dans le groupe A. Groupe où évolue également le Maroc en compagnie du Congo, de la RD Congo, du Gabon et du Sénégal. Le groupe B, lui, se compose de l'Egypte, l'Algérie, l'Angola, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso. Pour cette 20e édition, les trois nations phares chez les hommes : la Tunisie qui est largement favorite, l'Egypte et l'Algérie, devraient se disputer le titre. Avec dix titres consécutifs au compteur, les joueuses angolaises font encore une fois figure de favorites dans le tournoi féminin de cette CAN. Huitième lors du dernier Mondial disputé au Brésil, elles se sont rapprochées un peu plus de l'élite internationale. Sauf incident, seule la Tunisie, éternel concurrent, pourrait rivaliser avec les joueuses de l'Afrique australe. Les Marocaines, en l'absence d'un championnat national, n'ont carrément aucune chance.