Fiasco. Les gesticulations des « séparatistes de l'intérieur » n'ont pas abouti. Les mesures sécuritaires suivies en parallèle à la visite, à Laâyoune, d'une délégation de la Fondation américaine Robert Kennedy, ont été des plus normales. Pas de changement. Le coup des propagandistes polisariens est, encore une fois raté. Un point à mettre à l'actif des autorités de cette ville. Contrairement aux attentes des pro-Polisario, l'arrivé des membres de la délégation américaine n'a pas mobilisé outre mesure les forces de l'ordre. Que ce soit à l'aéroport ou au centre ville, les choses sont restées du reste, très ordinaires. Tous ceux qui avaient désiré d'accueillir les membres de la Fondation Kennedy ont pu le faire sans aucun problème, notamment les « séparatistes de l'intérieur », et leur fantomatique leader, celle qui avait eu, il y a des mois de cela, un prix de la même institution. Nonobstant la volonté de la délégation de tenir la majorité de ses rencontres dans la maison d'Aminatou Haidar, signe négatif de sa neutralité, et en dépit des protestations d'une grande partie de la société civile contre l'impartialité de la Fondation, le Maroc s'est montré indifférent par rapport aux ramifications de cette visite. Rabat a permis aux activistes américains de circuler librement et de rencontrer qui ils veulent dans une liberté totale. C'est l'essentiel... Mais, en contrepartie, l'on aspire à une certaine neutralité. Les membres de la délégation américaine sont appelés à s'arrêter sur les réalités telles qu'elles sont sur le terrain et de développer une position conséquente. Contrairement aux rapports politiques, le rapport attendu de la part de la Fondation Kennedy, après cette visite des provinces du sud du Maroc et des camps de Tindouf, doit respecter certaines règles professionnelles, en matière d'enquêtes de terrain. Il faut ainsi s'armer des techniques assurant la neutralité et la partialité. L'un des principes majeurs dans ce sens est la rencontre de toutes les parties et l'écoute de toutes les voix possibles. Ainsi à Tindouf, l'on s'attend à ce que les membres de la Fondation écoutent directement et dans un cadre de liberté totale les différents points de vue, loin de toute pression et de tout facteur défavorable au témoignage libre. De notre part, nous ne pouvons juger de la crédibilité de la Fondation qu'après avoir sorti le rapport en question. Même si, tout le monde connait bien l'alignement de la présidente de la Fondation sur les positions des lobbys algériens. Il suffit d'invoquer ses manœuvres portant dernièrement sur l'élargissement des attributions de la MINURSO pour englober la question des droits de l'Homme en sont la preuve tangible. L'entretien téléphonique entre le Souverain et le SG de l'ONU vient consolider cette politique de clarté suivie par le Maroc. Ban Ki Moon a affirmé que les Nations Unies n'envisagent pas d'introduire des changements au niveau de sa mission en matière de médiation visant à aboutir à une solution politique du conflit du Sahara, acceptée par les parties. Et d'ajouter son Envoyé personnel et son nouveau Représentant spécial rempliront, dans les limites du cadre précis tel que fixé par le Conseil de sécurité, leurs mandats relatifs à l'avancement du processus de règlement de la question du Sahara et, ce faisant, à la contribution à l'instauration des relations bilatérales escomptées avec l'Algérie.