Une délégation d'ONG américaine effectue depuis vendredi une visite qui le mènera de Laâyoune aux camps de Tndouf. Les ONG locales n'hésitent pas à monter aux créneau pour prévenir toute manipulation d'une mission censée être totalement impartiale. Les membres de la délégations d'ONG ont rencontré Aminatou Haidar à Laâyoune avant de se diriger vers les camps de Tinfouf en Algérie. La direction du polisario a imposé un siège sécuritaire aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf (sud-est de l'Algérie) en prévision de la visite que devrait effectuer une délégation de la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, a dénoncé le Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (Forsatin). Dans un communiqué, dont le Soir échos détient copie, le Forum indique que Mohamed Abdelaziz a ordonné à son « ministre de la défense de prendre toutes les dispositions et les mesures sécuritaires nécessaires autour des camps des séquestrés en prévision de ce déplacement, ajoutant que la direction du polisario a établi également une liste de personnes indésirables en vue de les empêcher de rencontrer les membres de la délégation de la fondation américaine». «Devant cet état de siège sécuritaire et de blocus médiatique qui sévissent dans les camps de Tindouf, plusieurs acteurs sahraouis ont dénoncé fermement ces mesures prises par la direction du polisario qui visent à les priver d'exprimer leurs opinions en toute liberté et à restreindre leurs mouvements de circulation et de déplacement» dans les camps à l'occasion du séjour de l'ONG américaine, souligne encore le Forum qui regroupe de nombreux sahraouis qui soutiennent l'initiative d'autonomie au Sahara proposée par le Maroc et dont le président est Sidi Salma El Idrissi. A cet égard, le Forum appelle les organisations internationales des droits de l'homme, et à leur tête la Fondation Robert Kennedy, à rencontrer toutes les sensibilités sahraouies dans les camps de Tindouf, essentiellement celles ayant des opinions contraires à la direction du polisario, citant, dans ce cadre, le cas du militant sahraoui Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et du chanteur Najem Allal. Amintaou Haidar, avant Tindouf Pour sa part, le gouvernement marocain espère que la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, dont des membres effectuent une visite dans les provinces du Sud, développe «une vision objective et impartiale» de la situation des droits humains dans la région et dans les camps de Tindouf où ils devront se rendre par la suite. «Nous attendons des organisations internationales, que ce soit la Fondation Robert Kennedy ou autres, de développer une vision objective, impartiale et réelle tant pour les provinces du Sud du Royaume que pour les camps de Tindouf, aux fins d'une solution politique durable et définitive du conflit artificiel» autour du Sahara marocain, a souligné à la MAP le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. La visite des membres de la délégation entamée vendredi à Laâyoune, se déroule «dans des conditions normales», a-t-il assuré, réfutant les allégations infondées que cette tournée soit soumise à «un quadrillage sécuritaire». Pour rappel, les membres de la Fondation Robert Kennedy que préside Kerry Kennedy et d'autres ONG sont arrivés dans la soirée du 24 août à Laâyoune. Ces derniers auraient pris contact avec Aminatou Haidar et son association CODESA. * Tweet * *