«Quelles réponses aux attentes sociales dans le contexte des contraintes». C'est le thème qui a été débattu vendredi soir à Casablanca dans le cadre des rencontres organisées par l'espace cadre du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Ouvrant les travaux de cette rencontre, organisée d'une manière professionnelle, Abderrahim Bansar, secrétaire de la Région du grand Casablanca du PPS a souligné le contexte dans lequel le parti du «Livre» participe au gouvernement, après avoir rappelé la situation politique dans pays, les événements qui se sont poursuivis jusqu'aux élections législatives du 25 novembre 2011, en passant par la validation de la Constitution le 1er juillet 2011. Après avoir cadré magistralement le débat, il a cédé la parole à Abdelouahed Souhail, membre du bureau politique du PPS et ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle qui a entamé son intervention par la mise en exergue de la Constitution validée le 1er juillet 2011 par le peuple marocain, soulignant les avancées apportées par cette loi fondamentale et les pouvoirs qu'elle accorde aux différentes institutions, gouvernement et société civile. De même, a-t-il dit, dans la nouvelle Constitution, des institutions ont été constitutionnalisées, la langue amazighe a été reconnue comme langue officielle à côté de l'arabe, la bonne gouvernance a été soulignée et liée à la reddition des comptes, bref des avancées considérables ont été réalisées, laissa entendre ce leader du PPS. Une avancée démocratique incontestable, a-t-il tenu à souligner. Et dans ce contexte et cette euphorie suscitée par les vents des changements, les demandes de la population ont pris un caractère de l'urgence. Tout est devenu urgent. D'aucuns croyaient que la validation de la Constitution allait apporter des solutions concrètes à moult problèmes dans les jours suivants, fera constater le conférencier. Les attentes s'articulent autour de l'emploi, la santé, le logement, la culture, la lutte contre la précarité, le combat de la pauvreté, l'égalité, l'enseignement, le social, etc. Les attentes concernent pratiquement tous les secteurs, alors que le contexte est difficile, a-t-il fait remarquer. «Nous sommes dans un contexte où l'on recense 200 millions de jeunes chômeurs dans le monde... ce chiffre n'a jamais été atteint», a-t-il martelé. Et de souligner qu'il va falloir faire des choix, et préparer une rentrée politique comme il faut. Abordant le même sens, Abdelahad Fassi Fihri, membre du bureau politique du PPS a mis l'accent sur la nécessité d'une vision globale pour concrétiser les contenus de la nouvelle Constitution, notamment les dix-neuf lois organiques qu'il va falloir adopter par les deux Chambres de l'Hémicycle avant la fin du mandat, a-t-il dit. L'approche sectorielle doit céder la place à l'approche globale, a tenu à souligner l'ancien secrétaire d'Etat chargé de la recherche scientifique. Et ce, a-t-il ajouté, doit être mener avec des efforts de concertations entre les différents intervenants. De son côté, Ahmed Azirar, membre de la Région du Grand Casablanca du PPS et enseignant universitaire, a relevé les dysfonctionnements structurels ayant existé depuis plusieurs années et au niveau de plusieurs secteurs. Des dysfonctionnements ayant été à l'origine de nombreux problèmes et qu'il va falloir leur trouver des remèdes qui s'imposent. Un lourd héritage, a-t-il dit. Après le plan d'ajustement structurel (PAS) qui a coûté cher au pays, l'équilibre n'a été effleuré qu'en 2000. C'est à ce moment qu'il a fallu procéder aux réformes structurelles nécessaires dans les domaines concernés, a indiqué le chercheur universitaire du «Livre». Après ces interventions improvisées, le secrétaire du Conseil de la Région de Casablanca du PPS a donné la parole à la salle qui a répondu en interpellant les intervenants par plusieurs questions touchant à pratiquement tous les domaines. Le débat était on ne peut plus fructueux à tous les niveaux. Et le rendez-vous a été donné pour aborder le volet culturel au cours de la semaine prochaine. Le «Livre» bouge.