Ouarzazate aura enfin le festival qu'elle mérite : Azalay. Prévue en avril dernier avant d'être reportée au mois d'octobre, la première édition du festival des musiques d'Afrique, compte redorer le blason d'une belle cité aux atouts internationales. Désignant les routes du sel empruntées autrefois par les caravanes du sud pour atteindre Tombouctou, Azalay qui aura lieu du 20 au 22 octobre, se veut un carrefour interculturel où convergeront annuellement les grands artistes africains. Directeur artistique de ce rendez-vous culturel, Jamal Aatif a confirmé cette conviction, en offrant un programme riche et varié qui met au devant de la scène quelques uns des meilleurs artistes du continent noir. Près de 300 artistes africains attendus lors de cette première édition se donneront la réplique sur trois scènes. Ils donneront une vingtaine de concerts à la Casbah de Taourirt, à la place des Almohades et à Tarmigt. Le palais des congrès, quant à lui, servira de lieu aux débats et conférences où d'imminents chercheurs et experts se pencheront sur la culture et le patrimoine africains. «L'objectif des organisateurs est d'initier un événement phare qui permet d'abord à la ville de se positionner sur la carte des festivals nationaux et pourquoi pas internationaux, et partant d'attirer davantage de touristes de tous bords», confie Mohamed Said Mrani, président du Conseil Provincial du tourisme d'Ouarzazate (CPT), instance organisatrice de cette manifestation. Un des grands moments aura lieu assurément lors de la journée d'ouverture avec un artiste de marque : Ismael Lo. Mais, c'est la cérémonie de clôture qui sera fort attendue avec une présence majestueuse de l'artiste ivoirien Alpha Blondy. La participation marocaine n'est pas du reste. Les troupes folkloriques populaires les plus célèbres, telles Rokba avec la maestro Mohamed Kertaoui et les deux ensembles prisées par les jeunes marocains en l'occurrence les Fnair et les H-Kayne, ainsi que Amarg fusion et le gnaoui connu et reconnu Mahmoud Guinea seront de la fête. « Les artistes marocains sont prioritaires, leur programmation rentre dans le cadre d'une vision qui permettra de mettre en relief toutes les variétés des arts marocains «, souligne Zoubir Bouhoute, directeur du CPT. Il faut dire que Ouarzazate, et le Maroc en général, ne cesse de revendiquer ses racines africaines, et le moment est venu pour remonter le temps et lire cette page historique à travers cette manifestation africaine que les organisateurs veulent un dialogue ouvert entre cultures et civilisations, par le biais de la musique africaine.