Alors que Tariq Ramadan est actuellement écroué après avoir été accusé de viol par deux femmes, une troisième a porté plainte contre l'islamologue suisse. Cette dernière, lors d'une interview sur les ondes de la radio française Europe1, s'est exprimée sur sa rencontre avec Tariq Ramadan. Elle affirme avoir été contactée par ce dernier sur un réseau social: « il me demande d'installer différentes applications pour avoir des échanges plus sécurisés », déclare celle qui se fait nommer « Marie », pour préserver son anonymat. « C'est quelqu'un qui m'a mise en confiance, je me suis livrée à lui en lui racontant mes blessures du passé, tout de suite cela a tourné dans la séduction et au bout de quelques jours, cela a commencé à être très très osé ». Leur première rencontre donne alors lieu à une relation sexuelle, selon « Marie », particulièrement « violente et humiliante », similaire à celles décrites par « Christelle », une des accusatrices de Tariq Ramadan. Violences et menaces Commence alors plusieurs mois de relations « toxiques », de février 2013 à juin 2014, durant lesquels Tariq Ramadan « altérait gentillesse et menace, je suis tombée dans le piège ». La nouvelle plaignante affirme notamment que Tariq Ramadan menaçait de divulguer son passé d'escort girl, cette dernière ayant notamment été « citée dans le dossier de l'affaire du Carlton »: « on peut être escort girl et être violée » déclare cette dernière. La relation prend fin après un énième rapport violent durant lequel Marie affirme avoir « cru (qu'elle) allait mourir ». « Marie » affirme à l'Express avoir choisi d'accuser publiquement l'islamologue après avoir vu « Henda Ayari, première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan, s'exprimer publiquement et à visage découvert dans les médias ». En octobre dernier, deux plaintes ont été déposées contre Tariq Ramadan: l'une de l'écrivaine tunisienne et salafiste repentie Henda Ayari, qui l'accuse de « faits criminels de viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement et intimidation », rappelle le HuffPost France, et celle d'une femme de 42 ans, convertie à l'islam et souffrant d'un handicap aux jambes, dont le pseudonyme « Christelle » est utilisé dans les médias, et qui avait dénoncé une agression sexuelle d'une extrême violence.