Après une première confrontation ce jeudi 19 juillet entre l'islamologue Tariq Ramadan et la plaignante Henda Ayari, la version fournie par cette dernière semble vaciller, révèle le magazine Le Point. L'ancienne salafiste devenue militante féministe, après une première plainte déposée contre l'islamologue, avait modifié sa version des faits, affirmant qu'elle avait été violée le 26 mai 2012 dans une chambre de l'hôtel Crowne Plaza à Paris. Des accusations réfutées par l'islamologue, qui viennent d'être également contredites à la suite du témoignage du frère de la plaignante, qui a coupé les ponts avec elle. La police a finalement découvert que ce fameux 26 mai 2012, Henda Ayari était en réalité à Rouen pour le mariage de son frère, de 20h à 3h du matin. La date du mariage a été confirmée auprès du service d'état civil de la mairie de la ville. Par ailleurs, son frère a tenu à préciser lors de son audition que lorsque Henda Ayari a déposé plainte, «honnêtement, je me suis dit qu'elle allait réussir à avoir ce qu'elle voulait depuis toujours, la gloire. Elle a toujours rêvé d'être connue. Pour moi, c'est une opportuniste. Sur le viol en question, moi, je n'y crois pas, mais, bon, je ne sais pas». Pour rappel, Tariq Ramadan a été mis en examen le 2 février pour viols et violences sexuelles, dont l'un sur une personne vulnérable, après les plaintes déposées par deux femmes en octobre 2017. L'information judiciaire qui en a découlé a été confiée à trois juges d'instruction. Début mars, une troisième victime présumée est sortie de son silence. L'islamologue avait finalement avoué avoir eu des relations extraconjugales.