L'association Moroccan Denim and Fashion Cluster (MDFC) a publié, opportunément, une étude sur le comportement d'achat de vêtement des marocains qui coïncide avec les fêtes de fin d'année connues pour l'engouement pour la consommation et la course aux malls. Selon un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk », l'étude a été réalisée par le groupement de cabinets cabinet d'études Averty et espace engineering, auprès d'un échantillon de 1064 personnes (48% de femmes), représentatifs de la population en ligne. La moitié des répondants achètent des vêtements jusqu'à 3 fois par an. L'autre moitié achètent au moins 4 fois par an. Plus de 2 tiers des répondants (68%) moins aisés achètent des vêtements entre 0 et 3 fois par an contre 40% chez les plus aisés. Le comportement d'achat semble varier surtout en fonction du niveau socio-économique. En effet, pour les plus aisés, c'est d'abord les centres commerciaux, suivies par Internet et l'étranger (25%). L'achat en ligne semble également dépendre fortement du niveau socio-économique. Il s'élève ainsi à 14% chez les faibles revenus pour atteindre 29% chez les foyers aisés. Intitulée « Le Marocain et le vêtement :12 questions pour comprendre », l'étude révèle que « les marocains sont davantage sensibles à la Marque et à la qualité » et affirme que « les premières données statistiques suggèrent de l'optimisme pour le Made in Morocco, pourvu d'être à l'affût de ces changements … le contexte du COVID-19 a particulièrement accéléré la prise de conscience quant à la nécessité de chercher un modèle national pour répondre à la demande du marocain en habillement », ajoute l'étude. Elle souligne également que le contexte actuel est « marqué par l'arrivée en force de marques turques de Mass Market, profitant du développement de l'immobilier commercial qu'a connu le pays ces dix dernières années. Et cela, sans omettre les multiples pages Facebook et instagram proposant une offre complète, difficile à traquer et à quantifier ». Presque la moitié des répondants (47%) dépensent moins de 1000 Dh par an pour l'achat de leurs vêtements. Un quart des répondants dépensent entre 1000 et 3000 Dh et un quart plus de 3000 Dh par an dans l'achat de leurs vêtements. Le résultat le plus surprenant de l'étude est que « les marocains ne sont pas forcément conscients d'acheter une marque marocaine lorsqu'il le font! Et inversement pour les marques étrangères lorsque celle-ci sont distribuées dans des malls de proximité. Un autre résultat intéressant est l'importance du segment Homme, souvent relayé au second plan ». Suite à la parution de ces résultats, MDFC a initié une réunion avec les professionnels de distribution dans le marché local, pendant laquelle tous ont confirmé la volonté de rattraper le retard par rapport aux marques étrangères déjà installées. Cela dépendra de deux éléments essentiels : l'accès au foncier commercial, et la disponibilité des profils adéquats pour la gestion et le développement des marques d'habillement. MDFC est une association qui se définit comme « Le cluster mode du Maroc ». Elle est née d'un partenariat public-privé entre les acteurs industriels de la mode, d'une part, et le ministère de l'Industrie du Commerce de l'Economie Verte et Numérique, indique le communiqué. Avec le soutien du fonds d'appui aux Cluster du Ministère de l'Industrie et du Commerce, MDFC a lancé cette étude avec l'objectif de mettre à disposition des professionnels du secteur un document de base pour une réflexion stratégique sur une offre capable de regagner des parts de marché .