Les familles marocaines font leurs derniers achats en vêtements à l'occasion de Aïd el Fitr. Nous avons fait un tour dans le centre-ville de Casablanca pour sonder les clients. Comme chaque année, la veille de Aïd el Fitr est une période de haute saison pour le commerce de prêt-à-porter. À Casablanca, qui concentre différents types de commerce (malls, grandes surfaces, kissariat, petits magasins...), les clients ont l'embarras du choix. Certains d'entre eux préfèrent Mâarif et les centres commerciaux tels que Morocco Mall, Anfaplace et Tachfin Center car ils regroupent la plupart des enseignes internationales. «Je préfère les centres commerciaux parce qu'on finit toujours par trouver ce qu'on veut, des vêtements de marque et de bonne qualité qui répondent aux exigences de la mode, malgré la hausse des prix», a déclaré Sara, jeune étudiante. Au Prince Moulay Abdellah, au cœur du centre-ville de Casablanca, les magasins sont animés par les petits enfants qui choisissent soigneusement de nouveaux habits avec l'aide de leurs parents. «Pour ma fille Fatima-Zahra, 11 ans, je lui ai acheté une chemise à 219 DH et un jeans à 299 à H & M, et aujourd'hui je suis venu au prince pour acheter les chaussures auprès du Grand soldeur ou d'Au derby», a déclaré Jamila, maman de trois enfants. «Il n'y a pas un grand choix, on doit chercher partout afin de trouver de beaux vêtements», ajoute-t-elle. Pour Amal, jeune maman d'un enfant, diplômée à la recherche d'un emploi, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. «Soit on trouve des vêtements de marque et de bonne qualité à des prix exorbitants, soit au contraire, les habits sont à des prix à la portée de tout le monde, mais la qualité fait défaut», estime-t-elle. Par ailleurs, d'autres restent attachés aux petits commerçants et aux kissariat de proximité (El Bernoussi, Derb Sultan, Hay Mohammadi..). «Pour célébrer cette occasion, j'achète des djellabas à mes nièces et mes neveux pour qu'ils m'accompagnent à la mosquée le jour de l'Aïd, et je préfère Kissariat El Houbous ou Derb Sultan parce que c'est là qu'on peut trouver des vêtements traditionnels; on peut même négocier les prix avec le vendeur», raconte Fatima. Globalement, selon le HCP, les prix des articles d'habillements et chaussures ont certes connu une baisse de 0,3% en avril dernier, mais sur les quatre premiers mois de 2018, les prix de ces articles ont enregistré une hausse de 0,9% par rapport à l'année précédente. C'est ce que nous montre l'Indice des prix à la consommation (IPC). Que ce soit en grande surface ou dans une kissariat populaire, les familles marocaines n'hésitent pas à donner le sourire à leurs enfants, parfois au détriment de leur budget mensuel.