* A l'approche de lAid Al Fitr, le marché de l'habillement pour enfants reprend des couleurs. * La variété des prix ne semble plus dépendre de la qualité de l'article, mais plutôt de l'emplacement des commerces. Les vêtements neufs, surtout pour les enfants, est l'une des traditions les plus visibles chez nous. Cette année, et à deux semaines de l'Aïd Al Fitr, tout le monde semble se préparer, aussi bien à Derb Sultan, Derb Ghellef, Hay Mohammadi... «Le textile chinois», comme se plaît à le nommer un marchand en gros, «fera l'affaire des ménages à faible revenu», constate-t-il sur un ton pragmatique. Le pavillon bon marché est donc à chercher du côté des articles chinois qui sont vendus à des prix imbattables. «Comme à l'accoutumée, observe ce détaillant à Derb Ghellef, les habits de bonne qualité sont chers. Ici, les gens préfèrent avoir des vêtements destinés à l'export s'ils sont nationaux, ou des vêtements étrangers. L'important, constate-t-il, c'est la marque». Il faut dire qu'au sein de la Joutia, les prix sont excessivement chers. «Les causes sont à chercher dans la qualité des produits qu'on présente à nos clients», explique ce marchand qui exerce son métier depuis 24 ans à la Joutia. Pourtant, sur d'autres marchés plus «propres», les prix ne semblent nullement dépendre de la qualité du tissu ou de l'art des designers. La variété des prix semble plutôt dépendre de l'emplacement des commerces «qui paient plus de charges que les autres». Il faut dire que des pièces qui coûtent 20 DH à Derb Omar ou à Derb Sultan, sont deux fois plus chères au Maarif ou à Derb Ghellef. Ce qui incite beaucoup de familles à se ruer vers les mêmes marchands qui se trouvent souvent en rupture de stocks en cette période où tout le monde veut acheter la même chose, à peu près au même moment. Au-delà de cette question de prix, l'approvisionnement du marché est une opération cruciale pour la réussite de cette période commerciale importante pour les commerçants. «Nous établissons nos commandes bien avant l'arrivée de l'Aïd. Seulement, il y a des modèles qui ne sont livrés que 15 ou 10 jours avant l'Aïd, et faire ses commandes à temps est une condition importante de la réussite des ventes», estime ce commerçant de la Kissaria de Derb Sultan. La plupart des familles préfèrent acheter les vêtements de leurs enfants bien avant «l'embouteillage» de la veille de l'Aïd. C'est peut-être moins avantageux à l'achat, mais cela leur permettra d'avoir un éventail de choix plus intéressant.