Le MDFC décrypte les comportements La qualité ressort parmi les premiers critères cités par les répondants à cette enquête. Elle a été révélée par 49% des participants. Le prix arrive en deuxième position (27%), tandis que le choix et l'assortiment ont été relevés par 8% des participants. Comment les Marocains achètent leurs vêtements ? Une question à laquelle a répondu le Moroccan Denim And Fashion Cluster (MDFC). L'association a lancé, avec le soutien du fonds d'appui aux clusters du ministère de l'industrie et du commerce, une étude dont l'objectif est de mettre à la disposition des professionnels du secteur un document de base pour une réflexion stratégique sur une offre capable de regagner des parts de marché. Principale conclusion tirée : les Marocains sont davantage sensibles à la marque et à la qualité. La qualité premier critère d'achat En effet, la qualité ressort parmi les premiers critères cités par les répondants à cette enquête. Elle a été révélée par 49% des participants. Le prix arrive en deuxième position (27%), tandis que le choix et l'assortiment ont été relevés par 8% des participants. 8% autres sont motivés par ailleurs par les soldes et promotions. L'enquête, menée par Averty et Espace engineering, auprès de 1.064 personnes, indique également que le pays d'origine ne ressort pas comme critère principal de l'achat de vêtement. Les marques marocaines plus ou moins reconnues Les répondants ont également été interrogés sur leur degré de connaissance des marques marocaines. 55% des participants répondent par l'affirmative. «Ce taux est élevé chez les jeunes et les plus aisés. Cependant, une majorité des répondants considère plusieurs marques étrangères comme étant marocaines», relève-t-on. S'agissant de la préférence nationale, seulement 25% des participants préfèrent les produits marocains dont 19% chez les femmes et 30% chez les hommes. Cette préférence est de 33% chez les personnes âgées de 50 ans et chez les personnes les plus aisées. Quant aux femmes, elles justifient cette préférence par l'adaptation au style marocain au moment où les hommes s'inscrivent dans une optique de soutien à la production nationale. Le MDFC indique dans son enquête que la perception des répondants par rapport aux produits marocains reste très moyenne en termes de qualité avec une note de 5,8/10, au moment où le prix décroche un score de 6,3/10 et le design une note de 6,1/10. Les jeunes actifs dépensent le plus En ce qui concerne les dépenses, l'étude démontre que 47% des répondants déclarent dépenser moins de 1.000 dirhams par an pour l'achat de leurs vêtements. De même, un quart des répondants dépense entre 1.000 et 3.000 dirhams et un quart plus de 3.000 dirhams annuellement dans ce sens. L'enquête laisse apparaître également que les dépenses en achat de vêtements augmentent surtout chez les jeunes actifs de 25 à 49 ans. «Les 50 ans et plus, quant à eux, sont répartis entre ceux qui dépensent le moins et ceux qui dépensent le plus», explique le MDFC dans son étude. Parmi les constats relevés on note que les dépenses sont parfaitement proportionnelles au niveau socio-économique des répondants. «Le même classement est également noté chez toutes les tranches d'âge», explique le cluster qui mesure chez les plus âgés une préférence pour la proximité, en particulier les supermarchés et magasins du quartier. On note dans ce sens que 44% des participants indiquent acheter d'abord aux centres commerciaux, suivis des kissariats (28%), Internet (19%) et magasins de quartier (13%). Le comportement d'achat des Marocains dépend également de leur niveau socio-économique. Les centres commerciaux sont prisés par les catégories les plus aisées. Ces dernières manifestent également un engouement pour l'achat de l'étranger et la vente en ligne. «L'achat en ligne semble également dépendre fortement du niveau socio-économique. Il s'élève ainsi à 14% chez les faibles revenus pour atteindre 29% chez les foyers aisés», commente le MDFC. Les achats se font à raison de 3 fois par an S'agissant de la cadence d'achat, la moitié des répondants a indiqué qu'elle achète les vêtements jusqu'à 3 fois par an alors que l'autre moitié achète au moins 4 fois par an. Les achats se font sans occasion ou par coup de cœur pour près de la moitié des répondants (49%) au moment où 22% le font à l'occasion des fêtes. «Les femmes ont légèrement plus tendance à acheter un peu plus que les hommes sans occasion. Les hommes les dépassent légèrement à l'occasion des soldes, promos et renouvellement», peut-on retenir de ladite enquête. Et de souligner que «les actifs de 25-49 ans sont plus sensibles aux soldes de saison tandis que la rentrée scolaire et les fêtes ne représentent plus la même locomotive d'achat qu'avant pour toutes les classes sociales». Notons que cette enquête intervient dans un contexte marqué par la crise de Covid. Cette conjoncture a, selon le MDFC, accéléré la prise de conscience quant à la nécessité de chercher un modèle national pour répondre à la demande du Marocain en habillement.