Une équipe internationale de rameurs fera le départ du Port de Plaisance Marina Agadir, le 4 janvier prochain, pour tenter de traverser l'Atlantique jusqu'à la Barbade, à l'extrémité de l'arc des Antilles, apprend-on auprès d'un membre de l'équipage. L'équipage, comprenant la canadienne Mylène Paquette, Matt Craughwell et James Kenworthy (Angleterre), Peter Williams et Mike Jones (Irlande) et Pedro Cunha (Portugal), tentera d'atteindre la Bridgetown (Barbade) après une traversée de 40 jours, précise-t-on de même source. Dans une déclaration à l'agence MAP, Mme Paquette a ajouté que chaque membre de l'équipage devra fournir 12 heures de rame quotidiennement. Cette traversée océanique, a-t-elle expliqué, se fera à bord du Sara G, vaisseau dans lequel «le temps et la distance seront nos principaux obstacles». «La tâche demeure simple mais combien démesurée : chaque rameur devra contribuer deux heures aux avirons suivi de deux heures de repos. Ce rythme devra être maintenu durant près de 40 jours afin d'atteindre notre destination finale et aspirer à un record mondial», a-t-elle précisé. «Traverser l'océan à la rame sera pour nous un défi physique et psychologique au cours duquel volonté et détermination seront de précieuses ressources», a-t-elle ajouté, soulignant «être la première québécoise à participer à un transatlantique à la rame, et avoir la chance de me mesurer à l'océan est pour moi une motivation supplémentaire». Sara G, de 11,1 mètres de longueur sur 1,8 mètre de largeur, est un bateau pouvant contenir le nécessaire pour assurer à ses occupants un voyage sans assistance pouvant durer au delà de 45 jours, selon Paquette qui travaille comme volontaire auprès des enfants malades du CHU Sainte-Justine à Montréal. «C'est avant tout pour leur transmettre le désir de vaincre, le goût de foncer et de braver les difficultés que je m'attaque à cette bataille surhumaine», a-t-elle estimé, affirmant que «la motivation et la détermination sont souvent associées au sport, ces mêmes éléments sont déterminants dans le parcours de guérison et doivent être mis à la contribution de l'enfant malade». «Je souhaite relever ce défi pour mes petits patients, j'aimerais les inspirer à repousser leurs propres limites et faire naître chez eux la motivation nécessaire à leurs batailles quotidiennes afin de se surpasser chaque jour», a-t-elle indiqué. «Afin de venir en aide aux patients du CHU Sainte-Justine, à chaque dollar amassé dans le cadre du projet, un dollar sera versé à la fondation», a fait savoir Mme Paquette, rappelant que la Fondation CHU Sainte-Justine «vise à assurer la pérennité du leadership» de ce centre hospitalier universitaire exclusivement dédié à la santé des enfants, des adolescents et des mères au Québec. Et de conclure que «par le sport d'endurance, je veux souligner la bataille quotidienne que se livrent les enfants malades ou atteints de cancer. Leurs souffrances physiques et leurs détresses psychologiques sont de taille. Cette métaphore deviendra une motivation première lors de ma traversée».