Les deux équipes se séparent sur un nul qui ne permet pas aux Aztèques de se rapprocher des 8èmes de finale. L'Angola peut espérer: ce point le laisse en course pour la qualification. MEXIQUE-ANGOLA: 0-0 En quelque sorte, c'est une première dans ce Mondial allemand. Une équipe, condamnée à ne pas perdre pour survivre dans la compétition, qui parvient à le faire. Certes, les Angolais ne se sont pas vraiment rapprochés des 8èmes de finale, faute de victoire. Mais contrairement aux Polonais, aux Costaricains, ou aux Ivoiriens, les Palancas Negras ont préservé une lueur d'espoir de continuer leur parcours grâce à ce point obtenu avec les tripes. Pour le Mexique, la qualification demeure à portée. Elle sera cependant plus difficile à acquérir: les Aztèques devront en effet prendre au moins un point face au Portugal lors du troisième match. Première période: Le Mexique touche du bois D'entrée de partie, le Mexique se met dans le bon sens et veut inscrire au plus vite un but. Les filets tremblent déjà sur une frappe puissante de Salcido... qui passe derrière les cages après avoir flirté avec la lucarne (2e). Crispés, les Angolais ne parviennent pas à réagir et doivent se contenter de défendre dans leurs trente derniers mètres. Pris par la vivacité mexicaine, ils commettent de nombreuses fautes. Sur l'un des coups francs obtenus, Marquez enroule bien le ballon pour tromper la vigilance de Pereira mais son montant gauche le suppléé (14e). La partie bascule progressivement à l'avantage de l'Angola, bien décidé à ne pas quitter la compétition de cette manière. Mendoca, plein de culot, tente sa chance directement sur un coup franc pourtant lointain et excentré: le missile finit de peu au-dessus (26e). L'ailier des Palancas Negras se met de nouveau en évidence en plaçant une tête qui n'attrape pas le cadre de Sanchez (32e). La domination africaine se poursuit de manière stérile durant les dernières minutes. Et à force de s'épuiser pour rien, les Angolais ne sont pas loin de céder juste avant le repos. Franco s'impose physiquement dans les seize mètres mais bute sur Pereira (45e). Seconde période: Des cages imprenables Dans la lignée de la fin du premier acte, le Mexique pousse dès le retour des vestiaires. Une nouvelle fois, les Palancas Negras sont contraints à défendre, avec plus de brio cette fois. Les Aztèques ne parviennent en effet plus à se créer de réelles opportunités de but. Au bout de dix minutes, c'est d'ailleurs Mendoca qui vient chauffer les gants de Sanchez d'un tir flottant (55e). Dans la foulée, son homologue angolais a lui aussi du travail: Pereira repousse la tentative de Franco puis est sauvé par Jamba sur le tir de Bravo, qui a suivi (56e). Les deux formations se libèrent alors et ouvrent des espaces. La partie se débride sans toutefois laisser naitre des étincelles. Bravo, double buteur face à l'Iran (3-1), se montre moins lucide et n'ajuste pas Pereira (66e). Cette occasion place cependant la formation aztèque sur une bonne dynamique. Les joueurs de Ricardo La Volpe prennent l'ascendant et vont peu à peu étouffer l'Angola. La tâche semble plus facile lorsqu'Andre commet une main et prend son second avertissement (79e). Ce n'est pas le cas, malgré les coups de pied arrêtés qui se multiplient. Pereira, parfois un peu fébrile, réussit quand même à tenir la baraque dans le dernier quart d'heure. Le portier angolais, titulaire en sélection alors qu'il est sans club, soulage sa défense aux moments cruciaux. Bien placé sur la volée non-cadrée de Fonseca (82e), Pereira réalise une merveille de claquette sur un boulet de canon venu des pieds de Marquez. Et comme la réussite accompagne souvent les gardiens en forme, son montant gauche l'aide une nouvelle fois lorsque Bravo jaillit sur le corner qui s'en suit (88e). Les trois minutes additionnelles ne suffiront pas. Le Mexique doit se contenter d'un point, qui satisfait l'Angola. Au moins jusqu'à mercredi prochain. L'HOMME DU MATCH: Joao Ricardo Pereira (Angola) Le paradoxe de la sélection africaine. Sans club mais titulaire dans les buts des Palancas Negras, Pereira a prouvé qu'il avait sa place en répondant présent sur les tentatives mexicaines. Sauvé à deux reprises par ses montants, il a tout de même été génial sur une frappe lourde de Marquez et a paré les quatre autres tirs cadrés du Mexique. Auteur de quatorze sorties, il a notamment mis Franco en échec. LA DECLA: Luis Goncalves De Oliveira (entraîneur de l'Angola) "Nous avons fait un excellent match. La première mi-temps était équilibrée. En seconde période, l'équipe a fait de son mieux. Pour notre première Coupe du monde, nous prenons un point dès notre deuxième match, c'est donc le meilleur résultat de l'histoire du football angolais. Maintenant, nous voulons gagner le troisième match contre l'Iran, même si ce sera encore plus difficile que les deux premiers."